Musée Mohammed VI : Ce musée phare du Maroc…

Musee mohammedVI inauguration

Le Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain est une grande réalisation digne d’une grande nation. C’est un investissement public de 200 millions de dirhams.

Le Maroc a désormais un Musée d’art moderne et contemporain qui portera le nom de Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain. Un établissement dont l’édifice répond à toutes les normes muséographiques internationales. Inauguré le 7 octobre 2014 par SM le Roi Mohammed VI, le bâtiment est conçu par l’architecte Karim Chakor, de style néo-mauresque. Il s’inscrit dans le style architectural typique du centre-ville de Rabat. En plus des salles d’exposition, une librairie, un auditorium et une cafétéria ont été prévus pour le confort des visiteurs.
L’existence au cœur de Rabat d’un édifice, à l’instar des musées dans les grandes capitales du monde, s’inscrit en droite ligne du nouveau statut de la capitale du Royaume, classée en 2012 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. D’ailleurs, le MMVI est le premier projet à être inauguré dans le cadre du programme «Rabat, ville lumière, capitale marocaine de la culture», lancé en mai 2014 par le Souverain. A travers cette institution publique, le grand public découvrira désormais le patrimoine pictural national tout en s’ouvrant sur d’autres courants venant d’ailleurs. Ainsi, le musée compte sur les prêts de mécènes et de collectionneurs privés: «Un collectionneur qui dispose de 200 œuvres de Picasso et de Braque» est disposé à les mettre à disposition du musée, a déclaré à la presse Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des musées. Et d’ajouter que le Musée Mohammed VI a d’ores et déjà noué des partenariats avec des institutions comme le Louvre à Paris ou le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem) à Marseille. C’est pour «former de nouvelles compétences et organiser des expositions conjointes».

Le budget de fonctionnement et les modalités d’entrée pour le public n’ont pas encore été annoncés. Un musée qui tombe à point nommé! Car avoir un musée n’est plus un luxe mais aujourd’hui une exigence sociétale au vu des mutations que connaît la scène artistique marocaine. Ce genre de projet reflète la vision et l’intérêt du rôle de la culture comme levier du développement durable. Une conviction et une stratégie, de la tête du pyramide à sa base, est traduite et concrétisée dans les dispositions de la Constitution qui accorde une place prépondérante à la culture, notamment en réaffirmant l’engagement des pouvoirs publics à apporter, par des moyens appropriés, leur appui au développement de la création culturelle et artistique, ainsi qu’à étendre et généraliser la participation des jeunes au développement culturel et faciliter leur accès à la culture, tout en créant les conditions propices au plein déploiement de leur potentiel créatif.

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Un siècle de création!

Le Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain de Rabat accueille l’exposition inaugurale «1914-2014: 100 ans de création» qui dresse le panorama et les grandes étapes d’un siècle d’art pictural marocain. Cette exposition inédite compte des œuvres (400) de tous les grands noms de la scène picturale marocaine aux différents courants artistiques: Belkahia, Gharbaoui, Idrissi, Cherkaoui, Serghini, Hamidi, Chebaâ, Mlihi, Qotbi, Binebine, Chaibia, Zine, Kacimi…
L’exposition s’articule autour de quatre étapes historiques, la première allant du début du 20ème siècle à la fin des années 50; une période qui a connu l’éclosion de la première génération d’artistes-peintres marocains, dont Mohamed Ben Ali Rbati, Ahmed Yaacoubi, Mohamed Serghini et Meriem Meziane. L’exposition souligne aussi la période cruciale des années 60 et 70, lorsque les jeunes artistes marocains ont commencé à participer à des expositions et des cycles de formation au Maroc et à l’étranger, en plus de l’essor des écoles des beaux-arts de Tétouan et de Casablanca, ce qui a donné des œuvres où cohabitent tradition et modernité. C’est la période, entre autres, de Jilali Gharbaoui et Ahmed Cherkaoui et des représentants de l’école de Casablanca comme Belkahia, Chebaâ, Melihi, Hamidi et Atallah, en plus des représentants de l’école de Tétouan, dont Mekki Meghara et Saâd Ben Cheffaj. La troisième période, celle des années 80 et 90, correspond à un tournant dans l’histoire des arts plastiques marocains. En effet, les artistes commencent peu à peu à se libérer de la quête d’identité artistique pour suivre des chemins divers, consacrant le succès de l’individualisme artistique et la pluralité des perceptions esthétiques, que ce soit au niveau des thèmes, des techniques ou des styles. Ce tournant se laisse facilement observer dans les œuvres de Mostafa Boujemaâoui, Abbas Salladi, Mehdi Qotbi, Khalil Gharib, Mahi Binebine et d’autres artistes de cette génération représentés dans cette exposition». Le Musée abritera durant six mois cette exposition intitulée «1914-2014: cent ans de création», regroupant quelque 400 pièces de 200 artistes marocains.

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Le Grand théâtre de Rabat


Roi mohammedVI lance travaux grand theatre

Ce même 7 octobre, le Souverain a lancé les travaux du Grand théâtre de Rabat, dont la construction est confiée à l’architecte Zaha Hadid. Le théâtre est composé d’une salle de représentation pouvant accueillir jusqu’à 2.000 personnes et un amphithéâtre qui peut en accueillir 7.000. Le budget du Grand Théâtre est de 1,677 milliard de dirhams. Au cœur de la vallée du Bouregreg, dans la continuité de la Tour Hassan et du Mausolée Mohammed V, la forme de l’établissement est inspirée de la courbe d’une vague, mais avec un design futuriste, tout en se dotant d’infrastructures répondant à un large éventail de manifestations culturelles et artistiques. La réalisation de ce théâtre fait partie du projet «Wessal Bouregreg» et du programme intégré de développement de la ville de Rabat 2014-2018, «Rabat ville lumière, capitale marocaine de la culture», lancés en mai 2014 par le Souverain.

 

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