Lutte contre la rage Mais que font les Communes ?

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La maladie de la rage est toujours un problème de santé publique au Maroc. Pratiquement, toutes les régions sont concernées par cette pathologie, selon Abderrahmane Benmamoune, chargé des maladies transmissibles au ministère de la Santé.

Pas moins de 60.000 personnes de par le monde meurent annuellement de la rage. Toutes les dix minutes, une personne est décédée de cette pathologie. Cette maladie, qui est transmise à l’homme par le chien, constitue une vraie menace pour plus de 3,3 milliards de personnes vivant en Afrique et en Asie, selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).
Au Maroc, malgré les efforts consentis par l’Etat, la rage continue de sévir. «Dans un pays comme la France, la rage humaine a disparu depuis une quarantaine d’années. Mais le Maroc est un pays où il y a encore des cas mortels de rage humaine. La maladie de la rage est toujours un problème de santé publique dans notre pays. Elle sévit pratiquement dans toutes les régions du Royaume», déclare au Reporter Abderrahmane Benmamoune, chargé de maladies transmissibles au département de la Santé.

Le besoin de mobiliser les interventions

S’exprimant lors de la rencontre célébrant la Journée mondiale, tenue le 3 octobre à Casablanca, le responsable relève que, chaque année, le pays enregistre une moyenne de 20 cas mortels. A l’occasion de cette rencontre, organisée par l’Institut Pasteur, un appel a été lancé par les différents intervenants pour l’élimination de la maladie. Les organisateurs, qui veulent sensibiliser les citoyens sur la pathologie à travers cette journée, ont appelé à redoubler d’efforts pour des campagnes de sensibilisation, afin de briser le cycle de la transmission et surtout à des vaccinations collectives de chiens. «Il faut qu’on débarrasse notre pays de cette maladie. Aujourd’hui, il faudrait mobiliser tous les moyens d’intervention pour pouvoir agir sur le chien qui est le réservoir du virus de la pathologie», a-t-on souligné. Pour les intervenants, la lutte contre la rage ne saurait être dévolue aux seuls vétérinaires et médecins. Il faut aussi la participation des collectivités locales… Bref, de tous, pour que cette bataille contre la pathologie soit un succès. «La lutte contre la rage n’est pas la priorité des collectivités locales. Pourtant, l’élimination de la maladie de la rage humaine transmise par les chiens exige la participation et l’implication de tous les départements devant travailler en étroite collaboration, pour réussir la lutte contre cette maladie», a-t-on indiqué lors de cette Journée.

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85% des cas de rage humaine transmis par le chien

La rage peut-elle être évitée? Selon Abderrahmane Benmamoune, dès que la pathologie est déclarée, on ne peut rien faire. «La maladie de la rage est mortelle, mais peut être évitée grâce à des vaccins. Généralement, dans la plupart des cas de rage humaine, on ne consulte qu’après l’apparition des signes cliniques. Or, la prévention demeure le meilleur moyen pour lutter contre la rage humaine», affirme le spécialiste. Au Maroc, la plupart des cas recensés sont occasionnés par des morsures ou des greffes des chiens errants et le seul traitement, c’est de vacciner ces animaux, ajoute Abderrahmane Benmamoune. Ce dernier exhorte les citoyens à se faire vacciner et à vacciner également leurs chiens, car près de 85% des cas de rage sont transmis à l’homme par le chien. Dans ce même ordre d’idées, Benmamoune a noté que les personnes, qui sont fréquemment en contact avec les chiens, peuvent se faire vacciner de façon préventive contre la rage en vue de se protéger avant toute exposition. Et de conclure que le nombre des personnes ayant reçu, cette année, le vaccin contre la rage tourne autour de 50.000 à travers le Royaume pour un coût budgétaire de 3 milliards de centimes.
Depuis 1986, dans le cadre de la première stratégie de lutte contre la rage, les services vétérinaires sont mobilisés pour vacciner les chiens, indique Karima Zouine de l’ONSSA. La vaccination de 70% des chiens -et c’est là l’objectif de cette stratégie- serait à même de rompre le cycle de transmission chez les chiens vers l’homme, selon la spécialiste. Mais ces efforts, estime-t-elle, ne permettront d’atteindre les résultats escomptés que si les populations apportent leur contribution. Elle a fait savoir que les contraintes sont liées aussi à la population canine qui échappe au vaccin. «Ces deux dernières années, le Maroc a enregistré une recrudescence des cas de rage en raison de la forte densité canine qui est très mobile et dynamique», a-t-elle dit. Et de préciser: «Chaque année, le nombre de cas de rage animale s’élève à 450 à travers tout le Royaume».

La réduction des risques, clé de la souveraineté sanitaire (Ait Taleb)

Naîma Cherii

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