Le rôle du secteur privé dans l’investissement et l’intégration interafricaine au centre des débats à Laâyoune

Le rôle du secteur privé dans l’investissement et l’intégration interafricaine au centre des débats à Laâyoune

Le rôle du secteur privé dans le développement des investissements, du commerce et de l’intégration économique entre le Maroc et les États membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), a été au centre des débats lors d’un panel organisé vendredi à Laâyoune.

Les participants à ce débat, initié dans le cadre du Forum économique parlementaire Maroc-CEMACA, ont souligné l’importance de mobiliser l’épargne nationale vers le financement des projets d’infrastructures et de création d’emplois, en tant que levier stratégique pour promouvoir le développement économique du continent africain.

Ils ont relevé qu’une coopération revigorée entre le Royaume et les pays de la CEMAC, notamment à travers l’échange d’expériences et l’élargissement du réseau des fonds de dépôt du continent, représente un véritable levier pour une intégration économique régionale efficace dans une logique gagnant-gagnant à même de répondre aux défis communs liés au financement, aux infrastructures et à la création d’emplois.

A cet égard, le directeur général du groupe CDG (Caisse de Dépôt et de Gestion), Khalid Safir, a mis l’accent sur le modèle des fonds de dépôt et leur contribution efficace à la revitalisation des économies nationales dans le continent africain, relevant que les défis auxquels l’Afrique est confrontée en termes d’infrastructures et de création d’emplois nécessitent la mise à disposition des financements nécessaires, un défi majeur pour la plupart des pays du continent.

Il importe aussi d’œuvrer à la mobilisation de l’épargne nationale afin de financer des projets d’infrastructures et de créer des opportunités d’emploi, a souligné M. Safir, rappelant que le continent africain dispose d’un réseau important de fonds de dépôt et de gestion, y compris dans les pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale.

Depuis sa création il y a 66 ans, la CDG a joué un rôle complémentaire au secteur bancaire dans le financement des chantiers d’infrastructures et la canalisation des investissements en faveur de l’économie nationale, a-t-il expliqué, ajoutant que cette Caisse contribue également à accompagner des fonds africains similaires pour améliorer l’efficacité de leurs interventions et leur efficience technique.

De l’avis du vice-président de la CGEM, Mohamed Fikrat, la réalisation de l’intégration économique africaine passe par le développement des chaînes de valeur régionales, la stimulation de l’investissement privé et la réalisation d’une forte synergie entre les secteurs public et privé.

M. Fikrat a dans ce cadre indiqué qu’une étude menée par la CGEM en partenariat avec la Banque africaine de développement sur l’intégration des économies africaines a révélé un énorme potentiel dans plusieurs secteurs tels que l’automobile, le textile, l’agroalimentaire, les industries électriques et électroniques.

L’intégration industrielle africaine ne peut se faire que dans le cadre d’une transition énergétique commune, a-t-il fait remarquer, notant que le Maroc, pionnier dans les domaines de l’énergie solaire, l’éolien et l’hydrogène vert, œuvre à développer des solutions adaptées aux besoins des zones industrielles à faible consommation d’énergie.

Pour sa part, le président du Conseil de la région Laâyoune-Sakia El Hamra, Sidi Hamdi Ould Errachid, a souligné que cette région est l’illustration éloquente de la Vision Royale pour l’avenir des provinces du sud, à travers le nouveau modèle de développement de ces provinces.

Ce modèle de développement a permis à la région de développer des infrastructures intégrées qui ont attiré l’attention des investisseurs, renforçant ainsi sa position en tant qu’acteur de développement national et d’ouverture régionale, a-t-il soutenu.

Le président de l’Union nationale du Patronat centrafricain, Gilbert Gresenguet, a de son côté rappelé que le Maroc demeure “un investisseur historique de poids dans le continent, notamment dans les secteurs des services, de l’énergie, des infrastructures, de l’agriculture et de l’industrie”. Pour maximiser les investissements en Afrique, a-t-il soutenu, il convient “de penser et d’exécuter une vision à long terme, axée sur la facilitation des démarches administratives et l’accès au financement, l’assouplissement du fardeau fiscal et l’investissement dans les compétences”.

Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ce Forum vise à établir une plateforme institutionnelle de dialogue et d’échange autour des moyens de stimuler la coopération économique et de développer le commerce entre le Royaume et les pays membres de la CEMAC.

LR/MAP

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