La synergie entre les Institutions nationales des droits de l’Homme (INDH) constitue un pilier essentiel pour garantir la protection et la promotion efficaces des droits humains, a affirmé, mercredi à Marrakech, la vice-présidente de l’Alliance Globale des Institutions Nationales des Droits de l’Homme (GANHRI) et présidente du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach.
S’exprimant à l’ouverture de la 10ème édition du Dialogue de Glion sur les Droits de l’Homme, Mme Bouayach a souligné l’importance d’une collaboration étroite entre ces entités nationales pour traduire les normes universelles en réalités concrètes, précisant que cette approche collaborative est cruciale pour répondre aux défis contemporains en matière de droits de l’Homme, notamment dans un contexte géopolitique et social en mutation.
Mme Bouayach a mis en relief le rôle fondamental des INDH dans le suivi, la promotion et la protection des droits fondamentaux, estimant qu’une coordination efficace entre les mécanismes gouvernementaux et ces institutions permet de créer un cadre harmonieux, facilitant ainsi la mise en œuvre des lois et des politiques en faveur des droits de l’Homme.
D’autre part, elle a insisté sur la nécessité d’intégrer les préoccupations des groupes vulnérables et de la société civile dans les processus décisionnels, qualifiant d’”essentielle” l’implication de tous les acteurs pour assurer une protection adéquate des droits.
“Au nom de GANHRI, nous saluons la création récente du Réseau international des mécanismes gouvernementaux pour les droits de l’Homme, coordonné par le Royaume du Maroc”, s’est-elle félicitée, expliquant que contrairement aux INDH, ces mécanismes, intégrés aux gouvernements, se consacrent à la rédaction de rapports destinés aux instances internationales, ainsi qu’à la mise en œuvre et au suivi des recommandations.
Aussi, elle a réitéré l’engagement de la GANHRI à promouvoir la protection des droits humains, qui “demeure le pilier fondamental et transversal de tout système de droits humains, quelles que soient les circonstances ou la complexité du contexte”.
Le Glion X est organisé par la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme et l’Universal Rights Group, avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture, sous le thème “Des normes internationales à la réalité locale: les mécanismes nationaux de mise en œuvre, d’élaboration de rapport et de suivi en matière des droits de l’Homme, et le renforcement de l’efficacité du système onusien des droits de l’Homme et de son impact sur le terrain.
Cette 10ème édition ambitionne de créer un espace informel et neutre, inspiré du modèle “Chatham House”, où toutes les parties prenantes pourront échanger et identifier les bonnes pratiques cruciales pour la création et/ou le développement des mécanismes nationaux de mise en œuvre, de rapport et de suivi (NMIRFS).
LR/MAP