Financement EI : L’exemple irakien

Financement EI : L’exemple irakien

Plus de 400 fermes piscicoles -légales et illégales-, sur les 2.000 qui fournissent Bagdad et sa périphérie en carpes, ont été identifiées comme liées à l’EI et démantelées en 2015 et 2016. Le business est lucratif quand on connaît le goût des Irakiens pour le masgouf, la carpe grillée. «On était tous en train de financer Daech et on ne le savait pas!», concède le général Ayad, porte-parole du commandement des opérations de Bagdad, amateur de masgouf, il va de soi!

«C’était une idée de génie. Ce business permet d’énormes profits. Certaines fermes étaient financées par l’argent de Daech directement, d’autres appartenaient à des particuliers victimes de racket», précise le militaire. «Il y avait même des paysans chiites qui travaillaient pour Daech, sans le savoir. Par l’entremise d’hommes d’affaires de confiance, Daech finançait leur élevage de poissons contre un pourcentage sur les ventes», ajoute Hicham Al-Hachemi, un expert irakien des mouvements djihadistes.

«Le hasard n’a pas de place dans la lutte antiterroriste»

Quand, depuis juin 2014, l’EI a régné sur près d’un tiers de l’Irak et de la Syrie, en tirant d’importantes ressources du racket, du pétrole et de trafics en tous genres, ce business-là était déjà pensé comme une assurance-vie. Après décembre 2017 et la défaite militaire de l’EI en Irak, il n’est plus actif que dans des zones reculées à la frontière…

Patrice Zehr

,

Voir aussi

Etats-Unis,Joe Biden,Youssef Amrani,Maroc

L’ambassadeur de SM le Roi à Washington présente ses lettres de créance au président des Etats-Unis, Joe Biden

Le président américain, Joe Biden, a reçu, à la Maison Blanche, Youssef Amrani, qui lui …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Captcha Plus loading...