SIAM | Des conférenciers appellent à un système alimentaire mondial durable

Les participants à une conférence de haut niveau, tenue mercredi à Meknès, en marge de la 15ème édition du Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM), ont appelé à fédérer les efforts pour un système alimentaire mondial durable.

S’exprimant à cette occasion, la secrétaire d’État du ministère fédéral de l’Alimentation et de l’Agriculture, Ophelia Nick, a souligné que rendre les systèmes alimentaires plus durables et plus résilients nécessite un travail collectif pour trouver des solutions qui peuvent garantir un avenir sain et durable pour les générations futures.

Dans ce sillage, elle a mis en avant la nécessité de changer les habitudes alimentaires vers une alimentation nutritive et durable, d’assurer l’accès de tous à une alimentation saine, de se concentrer sur la production durable afin de minimiser les problèmes environnementaux et de protéger les ressources naturelles. A cet effet, elle a noté qu’il faut changer sa façon de penser et d’agir à travers le renforcement de la coopération et le transfert de connaissances et mettre en place des ajustements sur le long terme pour rendre les systèmes alimentaires plus résilients face aux différentes crises. Pour sa part, le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a mis en exergue le lien entre la gestion des ressources hydriques et l’atteinte de la souveraineté alimentaire, expliquant que pour toutes les stations de dessalement de l’eau, les énergies renouvelables sont utilisées pour avoir un mix entre l’énergie et l’eau et la souveraineté alimentaire. En outre, il a fait savoir que le Maroc dispose de plusieurs centrales hydriques, notamment 152 grands barrages avec 18 nouveaux barrages en cours de construction, qui permettront d’atteindre 25 milliards mètre cubes à horizon 2030 en matière de capacité de stockage, 136 petits barrages en cours d’utilisation, 16 centrales pour le transfert et le transport de l’eau, 12 stations de dessalement de l’eau des mers et 158 centrales de traitement des eaux usées.

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En revanche, malgré les réalisations, le ministre a indiqué que les ressources hydriques de notre pays connaissent plusieurs contraintes principalement dues au changement climatique, notamment avec la hausse de la température moyenne et le déficit pluviométrique, en plus de la hausse de la demande sur l’eau, l’érosion des sols, la surexploitation des eaux souterraines et la pollution des ressources hydriques. Et de soulever que face à cette situation, le gouvernement œuvre à garantir la sécurité hydrique tout en garantissant la sécurité et la souveraineté alimentaires, ce qui se reflète par le développement remarquable dans les prochaines années que va connaitre le dessalement de l’eau. Pour les stations de dessalement une partie de l’eau sera exploitée pour l’irrigation, un travail qui a déjà commencé dans la station d’Agadir, a-t-il poursuivi, ajoutant que se focaliser sur le dessalement de l’eau et le traitement des eaux usées en réalité, servira l’agriculture, et signifie qu’une grande quantité de l’eau qui était destinée à l’eau potable pour les villes côtières, va être destinée à l’agriculture et au monde rural. De son côté, le vice-ministre de l’Agriculture, Nature et Qualité de l’Alimentation des Pays Bas, Guido Lanheer, a fait savoir que 8 millions de personnes souffrent de faim aujourd’hui, un chiffre en constante augmentation, et qu’une personne sur neuf souffre de la faim dans notre planète, relevant que la pandémie du Covid-19 et la crise Russo-Ukrainienne ont mis à nu la vulnérabilité du système alimentaire.

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Il a également cité d’autres problématiques comme la rareté de l’eau et la perte de la diversité biologique et génétique qui rendent les systèmes alimentaires de plus en plus vulnérables, appelant à travailler ensemble pour atténuer cette crise et promouvoir des systèmes alimentaires résilients et durables. « Concilier la sécurité alimentaire et la protection de l’environnement n’est pas un luxe, mais une nécessité », a-t-il dit, soulignant que l’innovation et la recherche jouent un rôle pivot à cet effet grâce à la robotisation et la digitalisation.

Et de souligner que le système alimentaire mondial connait une transition au moment où on assiste à une détérioration des systèmes alimentaires à travers le monde. Au menu de cette conférence figure plusieurs panels, notamment sur la transformation des systèmes alimentaires dans un contexte de crise, la souveraineté alimentaire dans un contexte de déficit hydrique, la résilience et la durabilité des systèmes de production et le rôle du progrès scientifique et technologique dans un contexte de changements climatiques sévères, la consolidation des chaînes de valeurs agricoles, la valorisation et la modernisation des circuits de distribution, et la coopération Sud-Sud dans la souveraineté alimentaire durable. La séance d’inauguration s’est tenue en présence notamment du ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, du ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour et le ministre de la biosécurité, affaires maritimes et rurales du Royaume-Uni, Lord Richard Benyon.

Organisée Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, sous le thème « Génération Green : Pour une souveraineté alimentaire durable », la 15ème édition du SIAM se poursuit jusqu’au 7 mai courant.

LR/MAP

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