Rabat | La Direction Générale de la Sûreté Nationale dévoile son bilan annuel 2025

Rabat | La Direction Générale de la Sûreté Nationale dévoile son bilan annuel 2025

Dans le cadre de l’approche adoptée en matière de communication institutionnelle visant à informer l’opinion publique du bilan annuel des services de la police, notamment dans les domaines liés aux attentes et aspirations des citoyens en matière de sécurité, la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) présente son rapport annuel au titre de l’année 2025.

L’année 2025 a été marquée par la poursuite de la mise en œuvre d’une nouvelle génération de réformes destinées à garantir la sécurité de la patrie et des citoyens. Ces réformes sont axées sur l’accélération de la transition numérique globale du système des services publics de police et sur le recours aux nouvelles technologies pour atteindre une sécurité globale conformément aux normes internationales.

Dans ce rapport, l’accent a été mis sur l’ensemble des efforts déployés pour moderniser les infrastructures et les équipements de sécurité, les indicateurs liés au renforcement du sentiment de sécurité et à la lutte contre la criminalité, ainsi que sur les mécanismes d’amélioration des conditions de travail du personnel de la Sûreté nationale, à même de générer un impact positif en termes d’efficience des plans sécuritaires.

Il est question également de la présentation des principaux projets et programmes prévus dans le domaine de la sécurité publique au titre de l’année 2026.

En consolidation de cette démarche de communication, la DGSN a passé en revue les grandes lignes du bilan 2025, selon les principaux axes suivants :

Modernisation des infrastructures policières : renforcement de la proximité et diversification de l’offre sécuritaire

La Direction Générale de la Sûreté Nationale s’apprête à inaugurer son nouveau Siège central à Rabat au cours du premier semestre 2026, les travaux ayant atteint leur phase finale.

Actuellement, des travaux avancés se poursuivent pour la mise en place d’un écosystème numérique et matériel au sein de ce Complexe administratif, qui regroupe, dans un espace intégré, l’ensemble des directions et services centraux et ce, après l’achèvement des gros œuvre et de l’équipement de bureaux dans le strict respect des normes techniques adoptées au sein des installations et infrastructures sécuritaires hautement sensibles.

Dans le cadre de l’ouverture sur une nouvelle vision de la formation policière spécialisée de haut niveau, l’Institut supérieur des sciences de la sécurité a été inauguré à Ifrane, en décembre 2025. Il s’agit d’un établissement académique qui incarne la vision d’avenir pour le développement de la formation policière et la modernisation des programmes de formation sécuritaire au Maroc et constitue une plateforme scientifique pour l’échange de connaissances et d’expertises entre les cadres sécuritaires au Maroc et leurs homologues de divers pays amis et partenaires.

Ce nouvel institut académique aura pour vocation d’élaborer des stratégies visant à développer les capacités scientifiques des cadres de la sécurité au Maroc et de ses partenaires régionaux et internationaux, notamment en Afrique. De même, cette structure devrait s’ériger en un incubateur de recherche scientifique au profit des professionnels, experts et spécialistes dans les divers domaines et sciences liés à la sécurité.

L’inauguration de l’Institut supérieur des sciences de la sécurité à Ifrane a été marquée par la signature d’un mémorandum de partenariat et de coopération entre l’institut et l’Université arabe Naif des sciences de la sécurité en Arabie Saoudite, qui assure la formation des responsables de la sécurité au niveau arabe dans les cycles de doctorat et de master dans diverses spécialités techniques, scientifiques, juridiques et sécuritaires.

Cet accord ambitionne de renforcer la coopération académique commune afin de soutenir les différentes contributions et initiatives visant à développer les politiques et programmes régionaux et nationaux dans les domaines de la prévention et de la lutte contre la criminalité, à promouvoir la recherche scientifique et l’innovation, à réaliser des études et des recherches communes dans divers domaines liés à la sécurité, et l’échange d’expériences entre les deux parties dans le cadre de programmes universitaires, de recherche et de formation, de séminaires, de rencontres, de conférences et d’ateliers. Il s’agit aussi de soutenir et promouvoir la création d’un réseau arabe d’experts et de chercheurs dans les domaines liés à la prévention et à la lutte contre la criminalité.

Dans le cadre du renforcement des structures de formation policière, considérée comme un pilier de l’investissement dans les ressources humaines qualifiées au sein de la Direction Générale de la Sécurité Nationale, et dans la continuité de la stratégie du soutien aux pôles régionaux des écoles de formation sécuritaire, une nouvelle école de formation policière a été inaugurée à Marrakech en 2025, qui sera suivie prochainement du lancement d’une école similaire de formation sécuritaire à Casablanca.

S’agissant du renforcement des structures territoriales dédiées à la police de proximité et dans le cadre de l’accompagnement sécuritaire de l’expansion urbaine que connaissent les nouveaux pôles urbains, la Direction générale de la sûreté nationale a procédé à la promotion des commissariats de police de Tikiouine, Wislane et Aït Melloul, en des districts provinciaux de sûreté, avec le renforcement de leurs effectifs, structures organisationnelles, moyens logistiques, ressources humaines et capacités opérationnelles.

Dans le même sillage, le nouveau siège du premier arrondissement de police relevant du district provincial de sûreté de Khouribga a été inauguré, parallèlement à la création de quatre nouveaux services chargés de la constatation des accidents de la circulation dans les villes de Settat, Taza, Sefrou et Smara.

Dans le cadre du renforcement de la sécurité urbaine et de la gestion des opérations sécuritaires sur le terrain, un nouveau centre de commandement et de coordination a été mis en service au niveau de la préfecture de police d’Agadir, en tant qu’infrastructure sécuritaire intégrée dotée de technologies avancées, permettant d’assurer une réponse rapide aux appels d’urgence des citoyens et de renforcer la coordination entre les différents services de sécurité à l’échelle de la ville.

En outre, une salle de contrôle du système de vidéosurveillance a été inaugurée au siège de la brigade de la police touristique à Marrakech, en appui à la salle de commandement et de coordination couvrant la préfecture de police de Marrakech, contribuant ainsi au renforcement du réseau national des salles de commandement et de coordination, composé de huit salles régionales, un centre principal à la préfecture de police de Casablanca et 138 salles de trafic réparties à travers les différentes structures sécuritaires, toutes interconnectées par un réseau intégré de télécommunications et de transmission de données.

Dans le cadre du renforcement des unités de terrain chargées de répondre aux appels d’urgence, une brigade mobile motocycliste a été créée au niveau de la Sûreté régionale de Taza afin d’appuyer les unités mobiles de la police de secours, tandis qu’une brigade de police touristique relevant de la Sûreté provinciale de Salé a été mise en place en vue d’assurer la sécurité du secteur touristique et la protection des sites et espaces historiques.

En prévision de l’accueil par le Royaume du Maroc de grandes manifestations sportives internationales, notamment la Coupe d’Afrique des Nations de football 2025, il a été procédé, en partenariat avec le ministère de l’Intérieur, le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, ainsi que la Fédération Royale Marocaine de Football, à la création du “Centre de coopération policière africaine 2026”, à l’issue d’un atelier régional sur les meilleures pratiques en matière de sécurisation des événements sportifs internationaux, organisé en septembre 2024 à Marrakech par la DGSN en partenariat avec l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol), dans le cadre du “Projet Stadia”.

Cette expérience devrait être mise à profit dans les préparatifs sécuritaires de la Coupe du monde 2030 conformément aux normes de la FIFA. En droite ligne avec ces préparatifs et face à l’augmentation du flux de transit aux points de passage frontaliers maritimes et aériens, le commissariat de l’aéroport Rabat–Salé a été érigé en district de sûreté intégré, doté de moyens techniques et logistiques avancés et de ressources humaines supplémentaires. Une démarche qui a également concerné plusieurs points de passage frontaliers stratégiques, notamment l’aéroport international Mohammed V de Casablanca, l’aéroport Marrakech-Menara et le port Tanger Med.

Dans la même perspective, les ressources humaines ont été renforcées au niveau des centres frontaliers des villes hôtes des compétitions sportives continentales par l’affectation de plus de 100 nouveaux fonctionnaires de police aux unités spécialisées dans le contrôle aux frontières, lesquels ont bénéficié de formations de terrain visant le développement de leurs compétences en matière d’inspection et de contrôle sécuritaire. Par ailleurs, les services et unités chargés de la sécurité sportive ont été renforcés, notamment dans les villes de Rabat, Casablanca, Marrakech, Agadir, Fès et Tanger, avec l’affectation de 3.387 policières et policiers issus des promotions de l’année en cours pour assurer la sécurisation des matchs de la Coupe d’Afrique des Nations de football.

Parallèlement, la DGSN œuvre, en coordination avec l’Office national des aéroports, (ONDA) au renforcement des services au sein des aéroports nationaux et à la facilitation du transit aux frontières, à travers la généralisation progressive du système des portiques électroniques (E-GATE), dont le déploiement débutera à l’aéroport Marrakech-Menara en tant que site pilote, avant son extension aux autres points de passage aériens, outre le lancement du projet “Master Plan 2030” dans les principaux aéroports et la participation au schéma directeur national des aéroports visant la modernisation des infrastructures existantes et la création de nouveaux axes aéroportuaires régionaux.

Dans la foulée, plusieurs projets programmés ont été poursuivis durant l’année en cours en partenariat avec l’Agence nationale des ports (ANP), visant le développement et la mise à niveau des infrastructures et des sièges des services de police au niveau des points de passage frontaliers maritimes, notamment à travers la construction et l’aménagement de nouveaux sièges dans les ports d’Agadir et de Safi Atlantique, ainsi que la création de commissariats dans les ports de Mohammedia et de Nador, dont l’ouverture est prévue prochainement.

Dans le but de promouvoir les valeurs du sport et de consacrer les principes de transparence, la DGSN a conclu, avec l’Agence marocaine antidopage (AMAD), une convention de coopération et de partenariat dans le domaine des investigations et des enquêtes liées à la lutte contre le dopage.

Cette initiative vise à conjuguer les efforts des différentes autorités concernées par la lutte antidopage dans le sport, à garantir la complémentarité de leurs rôles et compétences, et à prévenir et combattre les infractions liées à l’usage de substances dopantes lors des compétitions sportives.

Dans le cadre du renforcement de la sécurité urbaine à l’occasion des compétitions sportives continentales, un système de vidéosurveillance intelligente a été déployé à Casablanca, Fès, Agadir, Rabat, Marrakech et Tanger, ainsi qu’à Béni-Mellal, Oujda, Tétouan, Meknès, Errachidia, Ouarzazate et Guelmim.

Par ailleurs, 6.000 caméras mobiles équipées de plateformes de gestion et d’enregistrement ont été généralisées afin de couvrir 75 sites prioritaires, notamment sur les axes Rabat-Casablanca, Marrakech-Agadir et Fès-Tanger, les sites qui accueilleront la CAN.

Tous les stades abritant des compétitions continentales ont également été dotés d’un commissariat de police ainsi que d’une salle de commandement et de coordination, dans le but de gérer les interventions sécuritaires à l’intérieur des enceintes sportives et de veiller à l’application immédiate et strict de la loi à l’encontre des contrevenants.

L’année 2025 a aussi été marquée par la poursuite du renforcement des unités territoriales de sécurité par des équipes spécialisées, à travers notamment la création de deux brigades supplémentaires anti-gangs dans les préfectures de police de Marrakech et de Fès, le renforcement des brigades cynotechniques et des unités équestres par des chiens policiers dressés et des chevaux dédiés, afin d’améliorer leur niveau de préparation opérationnelle, en plus du déploiement de 16 équipes de surveillance par drones dans les villes désignées pour accueillir les matchs de la CAN.

Par ailleurs, dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions du plan annuel de modernisation des moyens logistiques et des équipements de travail des services de la sûreté nationale aux niveaux central et régional, la DGSN a lancé une vaste opération de modernisation de la flotte des véhicules de police.

Cette opération a permis la distribution de 1.025 véhicules, motos et voitures utilitaires hautement équipés sur le plan technologique, afin de répondre aux besoins opérationnels et aux exigences de sécurité, considérée comme un bien commun et un levier du développement durable.

Dans une démarche visant à consacrer le multilinguisme, la langue amazighe a été intégrée à l’identité visuelle d’une première tranche de 5.000 voitures et motos de la sûreté nationale. Initiée dans le cadre d’un partenariat entre la DGSN et le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, cette mesure sera progressivement généralisée à l’ensemble des véhicules au cours de l’année prochaine.

Les directions régionales de la sécurité et la Brigade nationale de la police judiciaire ont été dotées, au cours de l’année en cours, de 790 pistolets à impulsion électrique de type “TASER-7”. Ces équipements, qui s’inscrivent dans le cadre de la généralisation de l’utilisation des nouvelles armes alternatives et des équipements fonctionnels destinés aux interventions sécuritaires, visent à neutraliser les personnes en état d’agressivité ou refusant d’obtempérer aux forces de l’ordre, tout en préservant leur sécurité d’une part et en protégeant les agents de police contre toute agression physique, d’autre part.

Amélioration de la qualité de l’écosystème des services numériques publics

Dans le cadre de la dynamique visant à améliorer la qualité des services assurés au profit des citoyens, les équipes techniques et d’ingénierie de la DGSN poursuivent le développement d’un ensemble de services numériques liés à la plateforme “e-Police”.

Les derniers préparatifs sont actuellement en cours en vue du lancement du service de demande en ligne du casier judiciaire au profit des Marocains résidant à l’étranger, avec réception du document dans le pays de résidence dans des délais courts et précis. Ce même service, déjà lancé au bénéfice de l’ensemble des citoyens résidant au Maroc, a enregistré, au cours de l’année en cours, le traitement de 34.014 demandes soumises à distance via la plateforme “e-Police”.

L’année 2025 a également été marquée par la poursuite des tests fonctionnels en vue de l’intégration du service de paiement électronique des droits de timbre dans la procédure de demande préalable pour l’établissement ou le renouvellement de la carte nationale d’identité électronique via le portail “CNIE.MA”.

Il a aussi été procédé au lancement de tests relatifs au service de “renseignement en ligne du formulaire de pré-demande de la carte nationale avec vérification de l’identité”, en utilisant les systèmes d’identité numérique et de tiers de confiance pour la vérification de l’identité, fournis par la DGSN, dans la perspective du lancement de ces prestations au profit du grand public au début de l’année prochaine.

Dans le souci de généraliser l’accès aux avantages offerts par la nouvelle génération de documents d’identité, l’année 2025 a été marquée par l’intensification des plans d’action visant à rapprocher le service de délivrance de la CINE de l’ensemble des citoyennes et citoyens sur tout le territoire national. À cet effet, 80 nouvelles unités mobiles, mises en place pour offrir cette prestation dans les zones montagneuses et difficiles d’accès, ont mené plusieurs opérations exceptionnelles d’établissement de documents d’identité au profit des populations des zones urbaines et rurales enclavées, bénéficiant à 85.051 personnes.

Afin d’accélérer la délivrance des documents d’identité aux membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger, le programme d’enregistrement électronique des données d’identité a été généralisé cette année à 71 centres de délivrance des documents d’identité dans les représentations consulaires et diplomatiques marocaines à l’étranger, ce qui a permis de réduire considérablement le délai d’établissement de la CINE. Au total, 303.285 CINE ont été délivrées aux membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger au cours de l’année 2025.

De même, un total de 3.685.964 CINE de nouvelle génération ont été réalisées en 2025, dont 2.653.895 au centre de délivrance de Rabat et 1.032.069 autres cartes nationales ont été émises par le centre régional d’émission créé à Marrakech dans le cadre de la politique de proximité, ainsi que 1.575.431 fiches anthropométriques, 49.415 titres de séjour pour étrangers, 24.798 visas d’entrée au territoire national et 4.188 permis de séjour exceptionnels de nouvelle génération.

Dans ce même contexte marqué par une transition accélérée vers la numérisation des services de police, l’action de généralisation du système informatique “Qadaya”, qui permet la mise en réseau des différents services de police, s’est poursuivie au cours de 2025, afin de couvrir 16 commandements de sûreté sur un total de 22 au niveau national, dans la perspective de sa généralisation à l’échelle nationale, de manière à garantir un traitement rapide et en temps réel des affaires relatives aux délits et aux crimes.

Dans le cadre de l’amélioration de la gestion des affaires de circulation et de sécurité routières, la généralisation du système informatique de numérisation des procès-verbaux d’accidents de la circulation à l’ensemble des commandements de sûreté a été achevée, ce qui permet, d’une part, un traitement rapide de ces affaires et, d’autre part, une extraction automatique des données relatives aux statistiques des accidents de la route en vue de les exploiter dans le cadre des stratégies de sécurité routière.

Statistiques de lutte contre la criminalité : Hausse continue du taux de répression et recul des indicateurs de criminalité avec violence

L’année 2025 a été marquée par la poursuite de la mise en œuvre de la stratégie sécuritaire d’étape de lutte contre la criminalité pour la période 2022-2026, dans le cadre de laquelle la Direction générale de la sûreté nationale a misé sur le renforcement des structures de lutte contre la criminalité, le développement des laboratoires de police scientifique et technique, le renforcement de l’utilisation systématique des mécanismes d’enquête criminelle et du soutien technique dans les différentes enquêtes criminelles, ainsi que la consécration de la dimension des droits de l’Homme dans la fonction policière, notamment en ce qui concerne les procédures de garde à vue et les mesures de contrôle dans les lieux de dépôt, ainsi que le développement de la coordination et de la coopération avec les services de la Direction générale de la surveillance du territoire dans les affaires criminelles particulièrement complexes.

Cette année a également connu la mise en œuvre de nombreux partenariats institutionnels visant à développer les techniques d’enquête criminelle et à les adapter au système des droits de l’Homme. Un accord de partenariat et de coopération institutionnelle a été ainsi signé entre l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption, le pôle de la DGSN et la DGST, visant à renforcer la coopération dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la corruption, afin de garantir l’efficacité des opérations d’investigation et d’enquête liées à la corruption, et le développement des capacités institutionnelles par le soutien à des programmes de formation de base, continue et spécialisée, et l’échange d’expériences et de bonnes pratiques, afin de renforcer le positionnement institutionnel du Maroc dans le domaine de la probité aux niveaux régional et international, et de soutenir les efforts du Royaume pour honorer ses engagements en matière de lutte contre la corruption.

Afin de consolider la dimension des droits humains dans la fonction policière, notamment au stade de l’enquête préliminaire et de la restriction de la liberté avant le procès, l’année 2025 a vu la poursuite de la mise en œuvre des recommandations relatives au respect des droits humains dans l’action sécuritaire. Au cours des six dernières années, 4.126 sessions de formation ont été dispensées dans le domaine du respect des droits de l’Homme, avec la publication et la diffusion de 828 notes de service visant à permettre aux fonctionnaires de police de s’approprier la culture des droits de l’Homme et d’humaniser les conditions de placement en garde à vue, ainsi qu’à promouvoir les bonnes pratiques en matière d’application de la loi.

En outre, 3.125 contrôles inopinés ont été effectués dans les lieux de placement de garde à vue et les espaces réservés à la détention des mineurs dans le cadre des enquêtes judiciaires.

La DGSN a également organisé, en partenariat avec l’Organisation marocaine des droits humains et en collaboration avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), trois sessions de formation sur la protection nationale des réfugiés et des demandeurs d’asile, dont ont bénéficié plus de 90 cadres sécuritaires.

Soucieuse de développer et d’améliorer les enquêtes criminelles, et de renforcer la coordination avec la présidence du ministère public et les services de la Gendarmerie Royale, la DGSN a contribué cette année à l’organisation d’ateliers dans le cadre de la rencontre nationale visant à présenter le guide pratique sur l’amélioration des enquêtes criminelles, l’harmonisation des méthodes de travail et le développement des actions sécuritaire et judiciaire, ainsi qu’à l’examen des défis qui pourraient entraver leur application et à la proposition de solutions pratiques pour les surmonter, tout en mettant en place des mécanismes de suivi et d’évaluation des modalités d’application de ce guide.

Les services de la DGSN se sont également engagés à parachever les mécanismes de coordination existants avec la Présidence du ministère public, en vue de la mise en place d’un système d’information sécurisé et efficient, destiné à faciliter l’échange numérique des données relatives à la gestion des procédures d’enquête et de la procédure entre les instances du parquet et les services de sûreté nationale investis des missions de police judiciaire, et ce en cohérence avec les chantiers ouverts dans le domaine de la justice pénale visant à soutenir la politique de proximité judiciaire et à promouvoir le recours aux outils digitaux et aux technologies modernes.

S’agissant des statistiques relatives à la lutte contre la criminalité, un total de 779.008 affaires a été enregistré en 2025, reflétant une stagnation du nombre global des affaires pénales recensées. Les crimes violents, qui altèrent directement le sentiment de sécurité des citoyens, ont, quant à eux, accusé une baisse significative de 10%.

Pour leur part, les différentes affaires de vols aggravés ont connu un recul notable : les vols sous la menace ont diminué de 24%, les vols avec violence de 6%, tandis que les vols avec effraction et autres circonstances aggravantes ont accusé une baisse d’environ 12%.

En revanche, le taux d’élucidation des crimes a atteint un niveau record de 95%, poursuivant sa tendance haussière observée au cours des neuf dernières années.

L’analyse qualitative montre que les crimes violents sont restés à leur niveau minimal de 6 % des affaires pénales enregistrées, soit 43.869 affaires ayant conduit à l’arrestation de 25.421 personnes, dont 10.036 faisant l’objet de mandats d’arrêt au niveau national.

Au cours de l’année 2025, les services de la sûreté nationale ont misé sur le ciblage et le démantèlement des réseaux criminels spécialisés dans ce type de criminalité dans la mesure où 1.112 réseaux ont été démantelés et 1.737 individus associés à ces réseaux arrêtés, en plus de la saisie de 166 véhicules et 112 motos utilisés dans ces actes criminels.

Pour ce qui est des stupéfiants, un total de 106.117 affaires ont été traitées et 134.126 personnes arrêtées, dont 378 ressortissants étrangers. Les saisies comprenaient 170 tonnes et 796 kg de résine de cannabis et de ses dérivés, une tonne et 731,558 kg de cocaïne, et 5,996 kg d’héroïne, et 1.591.455 de comprimés psychotropes, dont 350.572 d’ecstasy.

Dans le cadre des opérations conjointes de lutte contre les réseaux de trafic de stupéfiants et de substances psychotropes, la DGSN a fait état en 2025 de la réalisation de six opérations de livraison surveillée de stupéfiants avec l’Espagne, ayant permis la saisie de 55 tonnes et 471 kilogrammes de résine de cannabis et l’arrestation de 38 individus suspectés de trafic international de drogues.

Aussi, une diminution notable de 33% des affaires liées à la drogue dite “L’Boufa” et de 38 % des personnes impliquées ont été enregistrées. Les quantités saisies de cette drogue ont également reculé de 33 %, grâce au renforcement des contrôles aux frontières et à la multiplication des opérations de sécurité, ce qui a permis la saisie de 5,6 kilogrammes de cette drogue.

Durant l’année 2025, les efforts des services de la Sûreté Nationale ont permis de démanteler quelque 105 réseaux criminels s’activant dans l’organisation de l’immigration illégale et dans le trafic d’êtres humains, soit une baisse de 2% par rapport à 2024.

Dans ce cadre, 415 passeurs et intermédiaires d’opérations de migration ont été interpellés, outre la saisie de 684 faux titres de voyages et la mise en échec de tentatives de migration de 34.211 candidats, dont 7.008 ressortissants étrangers originaires de pays africains, arabes et asiatiques.

En ce qui concerne les infractions liées aux nouvelles technologies et à l’extorsion en ligne, un total de 13.643 affaires ont été traitées. Le nombre de contenus associés au chantage détectés a atteint 3.131, le nombre de mandats internationaux dans le cadre de ces affaires s’est chiffré à 1.036, tandis que le nombre de personnes appréhendées et déférées devant la justice s’est établi à 415.

Les affaires d’extorsion sexuelle l’aide d’outils informatiques ont marqué un recul de 5% avec 370 affaires, qui se sont soldées par l’interpellation de 89 individus impliqués dans la commission de ces actes criminels ayant ciblé 486 victimes, dont 129 étrangères.

Dans la même veine, la plateforme “E-blagh”, dédiée aux signalements par les citoyens des infractions commises sur Internet, a reçu, depuis sa mise en service en juin 2024, un total de 25.876 signalements qui ont été traités conformément à la loi.

Il s’agit d’infractions de diffamation, d’incitation et de menaces à commettre des actes criminels d’extorsion sexuelle sur Internet, d’usurpation d’identité et d’apologie du terrorisme.

S’agissant des infractions financières et économiques et du blanchiment d’argent, la DGSN affirme que ses services ont poursuivi le renforcement et le développement des techniques d’investigations criminelles dans ce type d’infractions, que ce soit au niveau de la Brigade nationale de la police judiciaire ou des quatre brigades régionales de la police judiciaire y relevant (Rabat, Casablanca, Fès et Marrakech).

Ces brigades ont traité 633 affaires de blanchiment d’argent, soit une baisse de 2 % par rapport à l’année écoulée, l’exécution des instructions judiciaires concernant le gel des biens dans 398 dossiers et la saisie de butins issus d’actes criminels d’une valeur de 660.146.402 dirhams, dont 240.161.190 dirhams saisis dans des affaires de blanchiment d’argent.

Les affaires de trafic de stupéfiants figurent en tête des crimes liés au blanchiment d’argent, avec un total de 303 affaires, soit 47%, suivies des crimes économiques et financiers, avec 263 affaires, soit près de 41 %.

Dans le même cadre, les services de la DGSN ont enregistré 431 affaires liées à la corruption financière au cours de l’année 2025, soit une baisse de 10% par rapport à l’année précédente. Il s’agit de 197 affaires liées à la corruption et au trafic d’influence, 148 affaires liées au détournement et à la dilapidation de deniers publics, et 86 affaires liées à l’extorsion et à l’abus de pouvoir. Au total, 614 individus présumés impliqués dans ce type d’affaires ont été recensés.

En ce qui concerne les infractions financières, un total de 46 affaires de trafic de devises étrangères impliquant huit ressortissants étrangers ont été enregistrées, tandis que les affaires liées aux chèques ont augmenté de 15 %, avec le traitement de 48.958 affaires.

S’agissant des infractions relatives à l’utilisation de moyens de paiement frauduleux et à la falsification de billets de banque, quelque 655 affaires ont été traitées dont 138 liées à la falsification de billets et 517 autres à la falsification de titres de paiement et de cartes bancaires.

Les services de police ont procédé à la saisie, dans le cadre de ces affaires, de 592 faux billets de banque nationaux et 1.118 faux billets de banque étrangers, répartis entre 91.340 faux Dollars américains, 3.940 faux Euros, en plus de 2.855 fausses Livres Sterling. Il a été procédé aussi au démantèlement de 18 réseaux criminels, à l’interpellation de 185 personnes présumées impliquées dans ce type d’infractions qui ont été déférées devant la justice.

Les services de la DGSN ont également saisi 23 supports électroniques et informatiques utilisés dans le cadre des affaires de faux monnayage et de fraude monétique qui ont entraîné des pertes estimées à 14.892.379 DH, en raison de l’utilisation, dans la plupart des cas, des procédés frauduleux dits “Phishing” et “Vishing”.

En ce qui concerne le volet lié à la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme et l’apologie des actes terroristes, la Brigade nationale de la police judiciaire a déféré, au cours de l’année 2025, au parquet compétent, 21 individus pour leur implication présumée dans ce genre d’affaires, sans compter les affaires de terrorisme et d’extrérmisme traités par le Bureau central d’investigations judiciaires relevant de la DGST.

Ces individus déférés devant la justice dans des affaires de terrorisme se répartissent comme suit : 8 personnes pour leurs liens avec une cellule terroriste en vue de préparer des actes terroristes et d’apologie du terrorisme, 7 personnes pour incitation d’autrui à rejoindre des organisations terroristes étrangères, 2 personne présumées impliquées dans la tentative de planifier et de commettre un acte terroriste et 4 personnes pour menaces de commettre un acte terroriste.

Pour ce qui est du bilan de la police scientifique et technique, l’année 2025 a été marquée par la poursuite de la mise en œuvre du chantier de modernisation de ce corps de police au service des enquêtes. À cet égard, le laboratoire national de la police scientifique et technique à Casablanca a obtenu la certification d’expertise en matière de traçabilité de l’ADN attribuée par l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol).

En termes de statistiques, les services techniques relevant de l’Institut des sciences forensiques de la Sûreté nationale ont traité 708 demandes d’expertise sur des faux documents et réalisé 188 expertises sur des faux billets de banque nationaux et étrangers, ainsi que 319 expertises balistiques portant sur 198 armes à feu, 47 armes répliques et 14.445 munitions et projectiles.

Le service central de la photographie et des preuves numériques pénales et les laboratoires régionaux d’analyse des traces numériques ont enregistré un total de 8.492 demandes d’expertise ayant concerné quelque 33.532 supports électroniques.

Par ailleurs, le Laboratoire national de police scientifique et technique (LNPST) à Casablanca a reçu cette année 23.242 demandes d’expertise scientifique, dont 18.249 demandes d’analyse et de vérification des prélèvements ADN et 1.682 demandes d’expertise dans le domaine de la chimie médico-légale.

Le Service des drogues et de toxicologie médico-légale a traité 2.918 demandes d’expertise relatives aux stupéfiants et aux substances psychotropes.

S’agissant des indicateurs de la sécurité routière, l’année 2025 a enregistré 101.053 accidents ayant fait des blessés dans le périmètre urbain, soit une augmentation d’environ 4%. Ces données se sont répercutées directement sur le bilan global des victimes des accidents de la route, qui s’établit à 1.433 décès, 5.556 blessés graves et 128.563 blessés légers.

Concernant les mesures de contrôle routier, il a été procédé à l’intensification des patrouilles de la police de circulation et au renforcement des brigades mobiles de la circulation routière, ce qui a permis d’établir 369.493 procès verbaux pour des infractions au code de la route, soit une baisse d’environ 3,5%.

Le nombre des amendes transactionnelles et forfaitaires (ATF) a, quant à lui, enregistré une hausse d’environ 1%, passant de 1.848.202 l’année dernière à 1.864.108 cette année.

Pour ce qui est de la lutte contre les conduites spectaculaires et dangereuses qui menacent la sécurité des usagers de la route et la sûreté des citoyens, les services de la Sûreté nationale ont intensifié leurs opérations pour endiguer ce phénomène. Dans ce cadre, 37.935 véhicules ont été saisis, dont 9.425 voitures, 28.247 motos à deux roues, 173 motos à trois roues et 90 motos à quatre roues, alors que quelque 2.920 personnes ont été déférées devant les parquets compétents.

Coopération sécuritaire internationale : Consécration du modèle sécuritaire marocain à travers l’accueil de la 93è session de l’AG d’Interpol, conclusion de mémorandums d’entente dans le domaine sécuritaire et ouverture sur de nouveaux partenaires internationaux

En consécration de la place distinguée qu’occupe le Royaume du Maroc sur les plans régional et international, sous la sage conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, et en reconnaissance de la crédibilité et de la confiance dont jouissent les Institutions de sécurité marocaines et leurs expertises en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, la ville de Marrakech a accueilli, du 24 au 27 novembre 2025, les travaux de la 93è session de l’Assemblée générale de l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol), en présence de ministres et dirigeants de services de sécurité des 181 pays membres de l’Organisation.

L’Assemblée générale d’Interpol est le plus grand rassemblement mondial de dirigeants des services chargés de l’application de la loi. Ces personnalités s’étaient réunies, quatre jours durant, aux “Jardins de la Menara” à Marrakech, un espace aménagé par la DGSN pour accueillir les travaux de cette session, afin d’examiner les principales orientations relatives à la criminalité et aux menaces sécuritaires dans le monde.

Les participants à cette session ont abordé, à travers des séances plénières et des ateliers spécialisés, des sujets divers comme l’identification et le démantèlement des réseaux criminels transnationaux organisés, la lutte contre les centres de fraude transnationaux, le renforcement des capacités policières mondiales d’Interpol, ainsi que le soutien à la place des femmes dans les services de sécurité.

L’édition de Marrakech s’est également démarquée par l’évaluation des résultats du projet pilote de la “Notice Argent” qu’Interpol envisage de mettre en œuvre prochainement, ainsi que par le soutien apporté à la ratification de la Convention des Nations Unies contre la cybercriminalité. Elle a été marquée aussi par l’élection d’un nouveau président d’Interpol et de trois nouveaux membres du Comité exécutif qui fixe l’orientation de l’Organisation entre les sessions de l’Assemblée générale.

Lors de cet événement planétaire, le Directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire, a tenu plus de 43 réunions bilatérales avec les présidents des délégations des pays et organisations internationales et régionales participantes.

Intervenant à la demande de ces derniers, ces réunions ont porté sur l’évaluation de la coopération sécuritaire commune, l’échange des expertises, des expériences et des meilleures pratiques, ainsi que sur l’examen de nouvelles perspectives de partenariats entre les services de sécurité marocains et leurs homologues de par le monde.

Ces rencontres bilatérales, tenues avec des délégations de haut niveau venues d’Europe, d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, ont permis d’examiner diverses questions d’intérêt commun, en particulier la lutte contre la criminalité organisée, le terrorisme, la cybercriminalité, ainsi que le renforcement des capacités policières.

Concernant l’Europe, le Directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire s’est entretenu avec les responsables des services de police et de sécurité d’Allemagne, d’Espagne, de Pologne, de Serbie, de Suède, du Danemark, d’Italie, de Roumanie, de la Fédération de Russie, de Hongrie, de Slovénie, du Monténégro, de la République tchèque et de Suisse.

Au niveau d’Afrique, des discussions bilatérales approfondies ont eu lieu avec les responsables de la police du Bénin, de la Mauritanie, du Burkina Faso, du Mali, du Cameroun, du Rwanda, du Gabon, du Sénégal, du Mozambique et du Niger. Le Directeur général du pôle DGSN-DGST, Abdellatif Hammouchi, s’est également entretenu avec des responsables sécuritaires de l’Inde, de la Turquie, de la Chine, de Bahreïn, du Koweït, de la Malaisie, de la Corée du Sud, du Yémen et du Népal, ainsi qu’avec ceux de pays d’Amérique latine et des Caraïbes, dont l’Argentine, le Brésil, le Chili, les Bahamas et le Panama.

Outre ces rencontres bilatérales, M. Hammouchi a eu des discussions avec le président d’INTERPOL, ainsi qu’avec son Secrétaire général et les membres de son Comité exécutif. Il s’est aussi réuni avec les dirigeants de plusieurs institutions régionales et internationales actives dans le domaine de la sécurité, notamment Faisal Shahkar, Chef du Département de la police des Nations unies, qui a exprimé la volonté de l’ONU de renforcer sa coopération avec le Maroc, aussi bien à son siège à New York que dans les missions de maintien de la paix à travers le monde. Des discussions fructueuses ont de même été tenues avec le responsable du Forum économique mondial sur les perspectives de coopération en matière de sécurité informatique et de lutte contre la cybercriminalité.

Ces réunions ont été couronnées par la signature de deux mémorandums d’entente avec la Police nationale norvégienne et la Police fédérale d’Ethiopie, visant à renforcer la coopération opérationnelle et en matière de renseignement, l’échange d’expertises et le développement des compétences en matière de lutte contre la criminalité organisée et violente.

En reconnaissance du rôle majeur que joue le pôle DGSN-DGST dans le cadre de la coopération sécuritaire multilatérale, le Directeur général du pôle a été décoré de la plus haute distinction d’INTERPOL, et ce en hommage à ses contributions et à ses efforts soutenus en faveur de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée sous toutes ses formes, ainsi que pour le renforcement de la coopération sécuritaire internationale.

L’année 2025 a, en outre, été marquée par la remise au Directeur général du pôle DGSN-DGST de la Grand-Croix de l’Ordre du Mérite de la Garde civile espagnole, la plus haute distinction décernée par cette institution sécuritaire à des personnalités étrangères, lors d’une cérémonie officielle présidée par le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, à Madrid.

De même, la République française a décoré le Directeur général de la DGSN-DGST des insignes de l’ordre national de la Légion d’honneur au grade d’officier, lors d’une cérémonie officielle organisée en marge de la visite à Rabat du Directeur général de la Police nationale de France, à l’occasion de la signature d’un plan d’action conjoint entre la DGSN et la Direction générale de la Police nationale française, qui trace une feuille de route ambitieuse visant à renforcer la coopération bilatérale dans la lutte contre la criminalité organisée et à soutenir la formation, l’entraînement et le développement des mécanismes de travail policier commun.

Dans le même cadre, l’année 2025 a été marquée par la remise au directeur général de la DGSN-DGST de la Médaille du Prince Nayef pour la sécurité arabe de première classe. Cette distinction est décernée à des personnalités sécuritaires de premier plan ayant joué un rôle important et apporté une contribution notable au renforcement de la sécurité et de la stabilité à l’échelle arabe.

L’année 2025 a également été marquée par plusieurs succès, ainsi que par le renforcement des acquis dans le domaine de la coopération internationale en matière de sécurité, qui se sont traduits par plusieurs échanges de visites et la réalisation de nombreuses missions à l’étranger auprès de plusieurs pays amis et frères. Le Directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du Territoire a ainsi participé à la 13e rencontre internationale des hauts représentants chargés des questions de sécurité à Moscou et au Salon des équipements de sécurité intérieure (IGEF 2025) en Turquie. Il a également effectué une visite officielle aux Émirats arabes unis, afin de renforcer la coopération en matière de sécurité et de lutte contre diverses menaces, notamment le terrorisme et la criminalité transnationale organisée.

S’agissant de la coopération en matière de sécurité dans la formation académique, le Directeur général de la DGSN-DGST a pris part aux travaux de la 51ème session de la réunion annuelle du Conseil supérieur de l’Université arabe Naif des sciences de sécurité, qui s’est tenue du 2 au 4 novembre 2025. A cette occasion, M. Hammouchi a été reconduit en tant que membre du Conseil supérieur de l’Université arabe Naif des sciences de sécurité, afin de poursuivre les efforts visant à développer la vision prospective de l’Université en matière de modernisation des cursus de formation policière académique.

Pour ce qui est de la coopération internationale et multilatérale en matière de sécurité, la Direction générale de la Sûreté nationale a continué à promouvoir sa collaboration avec les organisations internationales et régionales concernées par la coopération en matière de sécurité, ainsi qu’avec les Agences des Nations Unies chargées de la lutte contre la criminalité et le trafic de stupéfiants et de la protection des femmes victimes de violence.

A cet égard, une convention de partenariat a été signée avec le groupement français des compagnies d’assurances GIE ARGOS, afin de renforcer et de développer la coopération technique et opérationnelle dans la traque et la récupération de véhicules volés et de mettre en place des programmes de formation dans les domaines techniques et scientifiques pertinents.

De son côté, le Pôle chargé de la coopération internationale en matière de sécurité relevant de la DGSN a traité près de 8.000 dossiers et demandes de renseignements cette année.

Les affaires liées aux stupéfiants représentaient 7%, la lutte contre l’immigration clandestine 20% et les demandes de renseignements 36%, entre autres. La coopération sécuritaire avec l’Espagne arrivait en tête (37%), suivie de la coopération policière avec la France (28%), l’Allemagne (11%) et les États-Unis (10%).

Concernant l’assistance technique et les échanges d’expertise en matière de formation policière, un total de 1.804 policiers marocains ont bénéficié de programmes de formation dans le cadre d’accords de coopération internationale. 80% de ces programmes ont été dispensés en présentiel, tandis que 52% se sont déroulés au Maroc sous forme d’ateliers et de séminaires scientifiques.

Quant à la coopération opérationnelle en matière de sécurité, le Bureau central national (point de contact national avec Interpol, situé à Rabat) a traité 7.103 demandes de renseignements et facilité la coopération dans 2.307 affaires liées au trafic international de véhicules volés, ce qui a permis la saisie de 395 véhicules dont les vols ont été déclarés dans les bases de données d’Interpol.

Le Bureau Central National Interpol-Rabat a également assuré le suivi de l’exécution de 120 commissions rogatoires internationales émises par des autorités étrangères, ainsi que la diffusion de 127 mandats d’arrêt internationaux, ce qui a permis l’interpellation de 144 personnes recherchées au niveau international par les autorités judiciaires marocaines.

Le bureau a, en outre, lancé 3.173 mandats d’arrêt nationaux en réponse aux demandes émanant de services de sécurité de pays étrangers et à des notices rouges émises par Interpol.

Il a aussi publié 381 avis de recherche émis par les bureaux de liaison de pays arabes et diffusé 858 notices de cessation de mandats d’arrêt internationaux, ainsi que 1.016 cessations de recherches établies à la demande des autorités judiciaires des autres pays arabes.

S’agissant de la procédure d’extradition, l’année 2025 a été marquée par la mise en œuvre de la procédure de rapatriement de 36 personnes interpellées à l’étranger en vertu de mandats d’arrêt internationaux émis par les autorités judiciaires marocaines. Par ailleurs, 57 ressortissants étrangers ont été arrêtés au Maroc en exécution de mandats d’arrêt internationaux émis à leur encontre, tandis que les procédures d’extradition ont été appliquées à 36 étrangers remis aux autorités de leurs pays respectifs après la publication des décrets d’extradition.

Gestion de la carrière professionnelle des fonctionnaires de police

1- Recrutement et formation policière : une passerelle vers les compétences professionnelles

L’année 2025 a été marquée par l’accélération de la mise en œuvre des dispositions de la nouvelle Charte de recrutement et de formation policière et a connu cette année une augmentation du nombre de nouvelles recrues aux rangs de la Sûreté Nationale, femmes et hommes, convoqués pour suivre une formation de base à l’Institut Royal de Police et dans ses écoles affiliées.

Ces nouveaux fonctionnaires, dont le nombre s’élève à 4.693 policiers de différents grades, sont censés renforcer la part totale des ressources humaines policières, au terme de périodes de formation qui varient entre 6 mois et deux ans au maximum.

L’année courante a de même connu l’organisation de six (6) concours externes pour le recrutement de 6.733 fonctionnaires de police, répartis entre 67 Commissaires de Police Principaux, 80 Commissaires de Police, 250 Officiers de Police, 30 Officiers de Paix, 2.100 Inspecteurs de Police et 4.139 Gardiens de la Paix.

Les candidatures ont été déposées via un portail électronique accessible au grand public. L’annonce de ces concours a fait l’objet d’une large diffusion à travers les chaînes de télévision, les supports de communication modernes ainsi que plusieurs journaux nationaux, afin d’assurer l’égalité des chances entre les candidats et une large visibilité de l’information.

En parallèle, 10.249 fonctionnaires de police ont bénéficié, au cours de cette année, de programmes de formation professionnelle policière, dont 69% ont suivi des cours de formation de base destinés aux nouvelles recrues dans les rangs de la Sûreté nationale, près de 18% ont bénéficié de formations continues et environ 13% ont suivi des formations spécialisées.

Dans le cadre du renforcement des ressources humaines de la police par des compétences et des cadres qualifiés diplômés de l’Institut Royal de Police et de ses écoles affiliées à Laâyoune, Oujda, Fès et Tanger, l’année 2025 a été marquée par l’affectation de 6.450 fonctionnaires de police de nouvelle génération au sein des différents services centraux et déconcentrés de la Sûreté Nationale, dont 3.970 en uniforme et 2.480 en tenue civile.

2. Motivation et discipline professionnelles : leviers de la bonne gouvernance

En 2025, les services de la DGSN ont misé sur le renforcement des mécanismes de motivation professionnelle, en s’appuyant sur une approche intégrée plaçant le policier au cœur des préoccupations liées à la gestion du service policier.

Cette approche consiste, d’une part, en la mise en place de multiples dispositifs de motivation et de soutien professionnel, et d’autre part, en la création d’un environnement de travail propice offrant toutes les garanties fonctionnelles.

Dans ce cadre, le début de cette année a été marqué par l’annonce de la promotion annuelle au titre de l’année budgétaire 2024, ayant bénéficié au total à 10.393 policiers de différents échelons et grades, dont 466 femmes. Le taux de bénéficiaires parmi les fonctionnaires inscrits sur les tableaux des candidats éligibles à la promotion s’est établi à près de 68% dont 7.005 fonctionnaires en uniforme et 3.388 en tenue civile.

La DGSN a également maintenu la “régularité annuelle” de l’examen et l’annonce des dossiers de promotion. La Commission de promotion a récemment achevé l’examen des dossiers de 14.041 prétendants pour l’avancement au grade au titre de l’année 2025, les résultats devant être annoncés à la date habituelle à la fin de l’année en cours.

À l’instar des années précédentes, une attention particulière a été accordée aux fonctionnaires classés dans les grades inférieurs et intermédiaires, afin de leur garantir l’accès à la promotion fonctionnelle qui constitue l’une des plus importantes mesures de motivation.

Dans le même cadre, huit fonctionnaires de police ont bénéficié d’une promotion exceptionnelle, à titre de geste à caractère humain et de haute reconnaissance de la part de la DGSN en hommage à l’esprit de sacrifice et au sens élevé des responsabilités dont font preuve ses agents, en particulier ceux qui consentent d’importants sacrifices au service de la sécurité nationale et de la protection des citoyens.

Par ailleurs, 353 policiers et policières relevant des différents services centraux et déconcentrés de la DGSN ont été décorés de Wissams Royaux que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a bien voulu leur attribuer, en reconnaissance de leur dévouement et de leur engagement au service de la Nation et des citoyens.

La cérémonie collective de remise des Wissams Royaux s’est tenue à l’Institut Royal de Police de Kénitra, dans le souci de graver ce moment exceptionnel dans la mémoire des récipiendaires, mais aussi de renouer le contact avec eux et de saluer la qualité de leur parcours professionnel remarquable.

De même, la DGSN a continué à mettre en œuvre le plan visant à rapprocher les fonctionnaires de leurs environnements social et familial en répondant favorablement à 6.601 demandes de mutation, dont 2.967 ont été traitées dans le cadre de la procédure d’urgence pour des raisons sociales, de santé ou de regroupement familial.

Aussi, des audiences ont été accordées à 3.998 fonctionnaires ayant introduit des demandes dans le cadre du dispositif “Demandes d’audiences” qui sont garanties à tous les fonctionnaires. En outre, 2.661 fonctionnaires de police ont bénéficié du droit à la défense et au soutien dans le cadre de la consécration du principe de “La protection de l’État” garanti par la loi aux fonctionnaires de police victimes d’outrages et de violence lors de l’exercice de leurs fonctions.

En consécration du principe de l’équité professionnelle, la DGSN a poursuivi, cette année, le renforcement des mécanismes de traitement des doléances administratives relevant de la Commission centrale des doléances, chargée d’examiner les doléances et les demandes de clémence professionnelle et de formuler des recommandations et des observations de nature à concilier, à la fois, l’intérêt du fonctionnaire et celui du service public.

Au cours de cette année, cette Commission a reçu un total de 280 doléances administratives et émis en conséquence 294 recommandations, aboutissant à la révision ou l’annulation de 31% des mesures disciplinaires prises et à la confirmation de 45% des sanctions et mesures décidées.

Dans le volet relatif à la moralisation et au principe liant “la responsabilité à la reddition de comptes”, le mécanisme correctif visant à sanctionner les fautes professionnelles émanant des fonctionnaires de police, que ce soit durant l’exercice de leurs fonctions ou celles liées à leur qualité en cas de transgression des obligations de réserve, d’intégrité et de probité, a traité 7.270 dossiers administratifs en 2025 et prononcé 1.019 sanctions disciplinaires, ce qui dénote d’un changement positif dans la consécration des valeurs de professionnalisme et de respect des réglementations du travail et de l’éthique par les fonctionnaires de police.

De plus, les Commissions d’inspection relevant de la Sûreté Nationale ont mené 450 enquêtes administratives au cours de cette année, dont 114 ont été diligentées à la suite de signalements qui ont été traités avec la rigueur requise.

Ces enquêtes ont concerné 1.747 fonctionnaires de police, en baisse de 8,5% par rapport à l’année précédente. Elles ont été marquées par la conduite d’enquêtes approfondies portant sur l’ensemble des dysfonctionnements présumés imputés aux services et aux fonctionnaires de la Sûreté nationale, ainsi que par la réalisation d’opérations de surveillance et d’audit couvrant les différents aspects de l’action policière.

Ainsi, huit de ces enquêtes ont conclu à l’existence d’éléments constitutifs d’actes contraires à la loi et ont été confiées aux services de la police judiciaire pour aviser les parquets compétents et demander l’ouverture d’enquêtes judiciaires à leur sujet.

3. Protection sociale et sanitaire de la famille de la Sûreté nationale

Afin de garantir la généralisation de l’accès à l’ensemble des services sociaux publics fournis par la Fondation Mohammed VI pour les œuvres sociales du personnel de la Sûreté nationale et dans le cadre d’une organisation administrative moderne et interactive à même de relever le défi de faire de l’action sociale un levier de motivation pour les femmes et les hommes de la police dans l’accomplissement de leur mission de protection de la sécurité nationale et des citoyens, l’année en cours a été marquée par l’élévation des services de l’action sociale au rang de services régionaux, mis en place au sein des wilayas et aux directions régionales et provinciales de la DGSN à l’échelle nationale.

Ces structures sont rattachées, au niveau central, à la Fondation Mohammed VI pour les œuvres sociales du personnel de la Sûreté nationale. Elles ont pour mission d’assurer la déclinaison locale des programmes d’action sociale et mutualiste et de veiller à ce que l’ensemble des fonctionnaires de police, ainsi que les membres de leurs familles et leurs ayants droit, puissent en bénéficier.

En matière de soutien social destiné aux fonctionnaires de police en exercice, aux retraités et à leurs ayant droits, la Fondation Mohammed VI pour les œuvres sociales du personnel de la Sûreté nationale a octroyé des aides directes sous forme de subventions financières et en nature à ses adhérents, qui ont bénéficié à 1.610 adhérents victimes de graves blessures lors de l’exercice de leurs fonctions ou atteints de maladies graves, dont les dossiers ont été traités selon la procédure d’urgence.

Un soutien financier direct a également été accordé au profit de 4.226 veuves et 572 policiers retraités de la famille de la Sûreté Nationale qui perçoivent une pension mensuelle limitée.

Dans le prolongement d’une approche globale de la protection sociale, la DGSN et la Fondation Mohammed VI pour les œuvres sociales du personnel de la Sûreté nationale ont lancé un service de couverture médicale complémentaire et d’assurance décès au profit de l’ensemble des veuves et des retraités de la Sûreté nationale et des membres de leurs familles, ainsi que des orphelins de la Sûreté nationale, une prestation auparavant réservée aux fonctionnaires de police en activité et à leurs ayants droit.

Cette réforme prévoit également l’élargissement du champ des prestations de santé couvertes par cette couverture médicale complémentaire, à travers l’intégration de nouvelles spécialités et de nouveaux traitements médicaux.

Par ailleurs, dans le cadre de l’attention particulière accordée aux fonctionnaires, un soutien financier exceptionnel a été accordé à 409 bénéficiaires parmi les fonctionnaires de police, en activité ou à la retraite, souffrant personnellement, ou dont des membres de leurs familles souffrent, de maladies graves, afin de les aider à faire face au coût élevé des traitements médicaux.

En outre, les frais de pèlerinage ont été pris en charge pour le compte de 286 bénéficiaires issus du corps de la Sûreté Nationale, dont 199 personnes qui ont bénéficié d’une couverture complète des frais du pèlerinage, tandis que 87 autres ont bénéficié d’une couverture partielle des frais du pèlerinage, sur la base des demandes qu’ils ont soumises à la Fondation Mohammed VI pour les œuvres sociales du personnel de la Sûreté nationale.

La base des bénéficiaires du pèlerinage a été renforcée et élargie cette année afin d’inclure de manière accrue les veuves et les retraités du corps de la Sûreté Nationale. Ainsi, 31 veuves ont bénéficié d’une prise en charge intégrale, tandis que dix autres ont bénéficié d’une prise en charge partielle. De même, 41 retraités ont bénéficié d’une prise en charge complète, contre 31 autres ayant bénéficié d’une prise en charge partielle.

De plus, un total de 4.044 enfants et orphelins des fonctionnaires de police ont bénéficié des colonies de vacances estivales organisées en quatre phases, au sein de stations touristiques et de centres d’estivage situés dans les villes d’Agadir, de Bouznika, d’Ifrane et de Tétouan.

En consécration de la culture de la reconnaissance et d’encouragement de l’excellence académique parmi les enfants des adhérents de la Fondation Mohammed VI pour les œuvres sociales du personnel de la Sûreté nationale, cette année a vu l’organisation de la troisième édition de la cérémonie d’excellence.

À cette occasion, des bourses d’études d’un montant de 50.000 dirhams, versées sur une période de cinq ans à raison de 10.000 dirhams par an, ont été attribuées à 25 étudiants et étudiantes ayant obtenu les meilleures moyennes et ayant été admis dans des établissements d’enseignement supérieur. Par ailleurs, 68 élèves ont bénéficié d’un soutien financier exceptionnel d’un montant compris entre 8.000 et 10.000 dirhams.

Par ailleurs, plusieurs fonctionnaires de police ayant brillé lors de compétitions artistiques et sportives ont été honorés. De même, des œuvres d’art et des tableaux réalisés par des fonctionnaires de police et des enfants bénéficiaires de colonies de vacances ont été exposés dans des espaces ouverts au public.

Un moment de reconnaissance a été, en outre, consacré aux retraités de la Sûreté nationale âgés de plus de quatre-vingts ans, auxquels des certificats de reconnaissance et de cadeaux ont été remis, en signe de gratitude de l’institution pour les efforts qu’ils ont consentis tout au long de leur parcours professionnel. Cet hommage rendu sera ultérieurement étendu à l’ensemble des retraités au niveau national.

Dans le même contexte, des cérémonies pour célébrer l’excellence ont été organisées au niveau régional au profit des élèves lauréats du baccalauréat et ceux ayant reçu des prix de mérite et des bourses, ainsi qu’au profit des fonctionnaires de police retraités.

À cette occasion, 102 bourses ont été attribuées aux élèves méritants, de même qu’il a été procédé à l’élargissement de la portée des partenariats conclus avec des établissements universitaires pour permettre aux enfants des fonctionnaires de la Sûreté nationale les plus performants d’accéder à des formations professionnelles et académiques d’excellence.

L’année 2025 a également été marquée par la signature de trois conventions de partenariat avec les Agences de développement du Nord, du Sud et de l’Oriental, visant à équiper les salles de sport relevant des commandements déconcentrés de la DGSN du matériel sportif nécessaire afin d’offrir aux fonctionnaires de police des espaces sportifs modernes, pratiques et répondant aux normes de confort.

S’agissant des services de santé de base, l’Inspection des services de santé de la Sûreté nationale a élaboré au titre de l’année en cours un plan d’action périodique intitulé “Santé 2026”, proposant une nouvelle vision de gestion des infrastructures sanitaires de la police. Cette vision repose sur le renforcement des initiatives de santé préventives et anticipatives, l’activation des opérations de contrôle sanitaire et la diversification de l’offre de soins de base et spécialisés en faveur des fonctionnaires de police, hommes et femmes.

Au cours de la même année, les services de santé ont poursuivi la fourniture des prestations de soins de base aux fonctionnaires de police, totalisant 176.312 consultations et interventions médicales, dont 67.400 consultations en médecine générale, 50.425 consultations en médecine du travail, 6.916 consultations spécialisées, 19.714 interventions en soins dentaires et 6.041 consultations en soutien psychologique.

Sur un autre registre, l’Inspection des services de santé de la Sûreté nationale a contribué au renforcement du stock national de sang en veillant à l’organisation de plusieurs campagnes de don volontaire auxquelles ont participé 2.596 fonctionnaires de police. Les équipes médicales de la Sûreté nationale ont également effectué 2.007 visites de contrôle médical dans les lieux de garde à vue et les espaces où des mineurs soumis à des procédures d’enquête judiciaire sont placés.

La communication en matière de sécurité : un levier pour soutenir la police de proximité, consacrer l’ouverture institutionnelle et renforcer le sentiment de sécurité

La Direction générale de la Sûreté nationale a poursuivi en 2025 la mise en œuvre de son plan d’action dédié au renforcement de l’ouverture institutionnelle, de la police de proximité et des mécanismes de communication avec l’environnement social et les médias, convaincue que la communication et l’ouverture sont la clé de voûte pour la consécration des valeurs d’une police citoyenne et l’adaptation des stratégies de sécurité aux attentes et aspirations des citoyens.

L’année 2025 a été marquée par la diversification des formes et des niveaux de communication sécuritaire, ainsi que par l’adoption d’approches plus avancées et participatives avec les acteurs de la société civile et les institutions, dans le cadre d’une démarche visant à donner corps à la nouvelle philosophie d’action reposant sur la production commune de la sûreté, plaçant le citoyen au coeur du service public policier.

C’est dans cet esprit que la DGSN a organisé la sixième édition des Journées portes ouvertes de la Sûreté nationale dans la ville d’El-Jadida, du 17 au 21 mai 2025. Cette manifestation a accueilli environ 2,4 millions de visiteurs de diverses tranches d’âge, un record inédit d’affluence par rapport aux éditions précédentes. Parmi les visiteurs figuraient des élèves issus de 1.916 établissements scolaires, des représentants d’environ 1.500 associations de la société civile, ainsi que des correspondants de 187 médias. Au total, 1.256 contenus médiatiques ont été réalisés au profit de différents médias écrits, audiovisuels et radiophoniques.

L’événement a, de même, connu une forte affluence de citoyens venus de plusieurs villes marocaines, notamment Casablanca, Settat, Safi et El-Jadida, ainsi que de villes voisines comme Bir Jdid, Sidi Bennour et Azemmour. Ses activités ont été diffusées en direct sur les comptes officiels de la Direction générale de la Sûreté nationale sur les réseaux sociaux, générant plus de 29 millions de vues.

À l’occasion de la tenue de la 93e Assemblée générale de l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol), organisée à Marrakech du 24 au 27 novembre 2025, un soutien a été apporté aux médias nationaux et internationaux. Plus de 200 journalistes ont été accrédités pour couvrir l’événement, donnant lieu à plus de 600 reportages et à une couverture continue sur les pages officielles de la DGSN sur les réseaux sociaux.

S’agissant des missions d’information et de communication avec les médias et l’opinion publique, les services de communication de la DGSN ont réalisé un total de 6.862 activités médiatiques, incluant la publication de 1.973 communiqués et informations de presse liés aux questions de sécurité, la participation à la réalisation de 4.386 reportages journalistiques, la diffusion de 503 contenus numériques dans les pages officielles sur les réseaux sociaux, ainsi que la publication de 29 démentis et mises au point.

Dans ce contexte, un nette diminution des fausses informations portant atteinte au sentiment de sécurité des citoyens a été constatée. En effet, seuls 29 démentis ont été publiés en 2025, contre 40 en 2024. Cette forte baisse est le fruit de l’interaction positive des citoyens qui signalent rapidement les contenus trompeurs via la plateforme “Iblagh” et les comptes officiels de la Sûreté nationale sur les réseaux sociaux, renforçant ainsi la confiance dans l’institution sécuritaire.

Concernant les contenus violents diffusés sur les réseaux sociaux, susceptibles de porter atteinte au sentiment de sécurité, les services de veille informatique ont recensé 260 contenus documentant des actes criminels ou des scènes de violence. Des expertises techniques et des interventions sécuritaires ont été menées, suivies d’enquêtes judiciaires et de communiqués de presse, dans le souci d’éclairer l’opinion publique à ce sujet et de consolider le sentiment général de sécurité.

Dans le cadre du renforcement de la communication numérique, les services de la Sûreté nationale ont publié 503 contenus sur leurs comptes officiels, qui totalisent actuellement 1.268.153 abonnés : 512.523 sur X (ex-Twitter), 502.280 sur Facebook et 253.350 sur Instagram.

Par ailleurs, les services de la Sûreté nationale ont poursuivi la mise en œuvre de leur programme de sensibilisation en milieu scolaire, visant à prémunir les élèves contre les risques de la délinquance et du mauvais usage des systèmes informatiques. Au cours du premier semestre de l’année scolaire en cours, 109.934 élèves issus de 1.961 établissements d’enseignement ont bénéficié de ces actions. Des réunions de concertation ont aussi été organisées avec 317 associations et organisations non gouvernementales pour débattre des attentes des citoyens vis-à-vis de l’institution sécuritaire.

Les services de la Sûreté nationale ont, en outre, participé à l’animation de plus de 22 forums d’orientation scolaire et professionnelle dans différentes villes, afin de présenter les métiers de la police et les conditions d’accès aux concours de la Sûreté nationale, contribuant ainsi à rapprocher l’institution sécuritaire de son environnement social.

En 2025, les services de la Sûreté nationale ont accueilli 97 enfants mineurs ayant manifesté leur intérêt pour les métiers de la police, leur offrant l’opportunité de visiter les infrastructures policières et de recevoir des uniformes de la police.

Les espaces de la Sûreté nationale lors d’événements culturels et sportifs, tels que le Salon international de l’édition et du livre (30ᵉ édition) et le Salon du cheval d’El-Jadida (16ᵉ édition), ont également connu une forte affluence d’enfants et de jeunes, témoignant de l’intérêt croissant de cette frange de la société pour l’institution policière.

Projets d’avenir de la DGSN : Consolidation des acquis sécuritaires

En 2026, la Direction générale de la Sûreté nationale prévoit de poursuivre la valorisation des acquis réalisés en matière de modernisation des infrastructures et des services policiers, et de lancer de nouveaux programmes et projets pour mieux répondre aux attentes des citoyens envers le service public de sécurité. Elle ambitionne aussi de promouvoir la coopération sécuritaire internationale à travers l’échange d’expertises en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, tout en s’ouvrant davantage à de nouveaux partenaires en Amérique latine, en Afrique et en Asie, au service des intérêts supérieurs du Royaume du Maroc.

Parmi les projets structurants en phase finale figurent l’inauguration de plusieurs nouveaux sièges, notamment le siège de la Sûreté régionale d’Al-Hoceïma, un centre d’estivage à Martil, la réhabilitation du Commissariat d’Erfoud, ainsi que la création d’un nouveau siège de la division de police cynotechnique (chiens policiers), de commissariats à Aïn Aouda et Daroua, de 12 arrondissements de police dans plusieurs villes, de deux brigades touristiques à Nador et Errachidia, et de trois services chargés du constat des accidents de la circulation à Agadir, Médiouna et Tamesna.

Par ailleurs, les équipes techniques de la DGSN comptent achever la mise en œuvre de grands projets numériques visant à moderniser le système d’information, renforcer l’interconnexion et l’échange de données entre les différents systèmes, dans le plein respect de la législation relative à l’identité numérique et à la protection des données personnelles.

En matière de communication, la Direction générale de la Sûreté nationale prévoit d’organiser au titre de l’année 2026 la septième édition des Journées Portes ouvertes à Rabat, à l’occasion du 70e anniversaire de la création de la Sûreté nationale.

Sur le registre de la sécurité sportive, les services de la Sûreté nationale comptent évaluer leur expérience en matière de sécurisation de la Coupe d’Afrique des Nations Maroc 2025, capitaliser sur les bonnes pratiques et les intégrer dans un protocole global de sécurité et de sûreté des grandes compétitions internationales, dans le cadre des préparatifs de l’organisation de la Coupe du monde 2030, en partenariat avec l’Espagne et le Portugal.

Enfin, afin d’adapter la formation policière aux défis sécuritaires futurs, la Direction générale de la Sûreté nationale prévoit, en 2026, l’organisation de formations spécialisées à l’Institut supérieur des sciences de la sécurité à Ifrane et dans les centres de formation policière, couvrant notamment les applications de l’intelligence artificielle dans le domaine sécuritaire, la lutte contre la cybercriminalité et le cyberterrorisme. De nouveaux partenariats académiques nationaux et internationaux sont également programmés, à l’instar de la convention signée en décembre 2025 avec l’Université arabe Naif des sciences de la sécurité.

À travers la présentation de ce bilan annuel, la Direction générale de la Sûreté nationale réaffirme son engagement à poursuivre ses efforts pour consolider la sécurité publique, renforcer le sentiment de sécurité, améliorer la qualité des services offerts aux citoyens, aux résidents et aux visiteurs, tout en œuvrant à l’amélioration des conditions professionnelles et sociales de l’ensemble des membres de la famille de la sûreté nationale.

LR/MAP

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