Palestine-Israël | Le rôle du Maroc dans la paix au Proche-Orient

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Pour le Maroc, la défense de la cause palestinienne n’est pas un simple slogan destiné à la consommation intérieure. Le Royaume a toujours placé le dossier palestinien au même rang que celui du Sahara, en mettant sur pied des actions concrètes.

L’indépendance et la souveraineté de la Palestine a toujours tenu à cœur au Maroc, lequel, comme tous ceux qui cherchent une véritable paix au Proche Orient, milite pour une solution à deux Etats. Joignant le geste à la parole, Rabat a constamment fait preuve d’engagement en faveur des droits inaliénables du peuple palestinien, en usant de tous les moyens dont elle dispose. L’objectif ultime du Maroc reste toujours le même, c’est-à-dire œuvrer à l’instauration d’une paix durable dans cette région.

Une solidarité à toute épreuve  

La solidarité Maroc-Palestine ne date pas d’hier. Il faut remonter dans l’histoire pour comprendre la position marocaine,  immuable, au sujet de la question palestinienne. En 1969, suite à l’incendie de la Mosquée Al Aqsa, feu SM Hassan II convoque la première conférence de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) qui sera présidée par le défunt Souverain. En 1974, les travaux du Sommet Arabe se tiennent en terre marocaine. Durant ce Sommet, l’Organisation de la Libération de la Palestine (OLP) est désignée pour la première fois, comme l’unique représentant du peuple palestinien. En 1978, le Royaume contribuera activement à la conclusion de l’accord de paix israélo-égyptien, signé le 26 mars 1979 aux Etats-Unis (Washington), à la suite des accords de Camp David de 1978.

Doté d’une personnalité et d’un charisme reconnu de tous, feu SM Hassan II multipliera alors les initiatives en faveur de la paix au Proche-Orient. C’est ainsi qu’en 1982, un Sommet historique se tient dans la capitale spirituelle du Royaume, Fès, avec la participation de l’ensemble des Chefs d’Etats arabes. Le but de ce Sommet présidé par le Maroc était clair. Il s’agissait de promouvoir un accord de paix arabo-israélien. Cet accord appelait à la création d’un Etat palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale, tout en reconnaissant à Israël le droit d’exister. Cette proposition de paix, posera les bases de la rencontre qui se tiendra cinq ans plus tard, en 1986, à Ifrane, entre feu Hassan II et Shimon Pérès, alors Premier ministre d’Israël. Il ne s’agit là que de quelques exemples qui dénotent l’engagement continuel dont le Maroc a toujours fait preuve en faveur de la paix dans la région du Proche-Orient. N’en déplaise aux mauvaises langues qui parlent plus qu’ils n’agissent, le Royaume a toujours eu le courage de dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. En effet, la paix au Proche-Orient ne viendra pas par un coup de baguette magique ni à travers des slogans obsolètes, mais plutôt à travers des actions concrètes. Si à une certaine époque, le franc parler du Maroc n’était pas du goût et n’arrangeaient pas les «petites» Affaires des uns et des autres, la succession des événements et le blocage que connait actuellement le processus de paix au Proche-Orient a apporté une preuve supplémentaire que Rabat avait vu juste au sujet du dossier israélo-palestinien.

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Le Maroc fidèle à ses convictions 

Aujourd’hui, il est admis que la reprise des négociations entre les deux parties constitue la seule et unique manière de sortir de l’impasse et régler un conflit vieux de plus de 73 ans. Sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al Qods Acharif, le Maroc ne baisse pas les bras et continue d’œuvrer de toutes ses forces pour atteindre l’objectif précité.

Comme indiqué par SM le Roi à l’occasion de la célébration de la journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien (29 novembre 2021), lesdites négociations devront se faire dans le cadre de la préservation des droits légitimes du peuple palestinien, notamment celui de disposer d’un Etat indépendant avec Jérusalem Est comme capitale, vivant côte à côte avec l’Etat d’Israël. Le Souverain a également appelé, à cette occasion à résorber les conflits inter-palestiniens qui, au final, ne font que compliquer la reprise du processus de paix au Proche-Orient.

En Palestine, deux principaux mouvements de libération sont concernés par ces querelles de légitimité. Il s’agit du Fatah que dirige le président Mahmoud Abbas et son rival le Hamas d’Ismaël Haniyeh. Historiquement, le Maroc a toujours soutenu le mouvement Fatah. Il n’a pas pour autant fermé la porte du dialogue avec le Hamas. L’essentiel pour le Royaume, consiste à parvenir à cette paix tant attendue au Proche-Orient. Rappelons que le Chef du Hamas était d’ailleurs en visite au Maroc, le 16 juin 2021. A l’issue de ses entrevues avec des officiels marocains, Ismaël Haniyeh n’a pas manqué de remercier SM le Roi Mohammed VI pour le soutien qu’il apporte à la cause palestinienne.

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La visite de Haniyeh dans le Royaume est intervenue quelque temps après la signature de l’accord tripartite Maroc-Etats-Unis-Israël. En vertu de cet accord, signé le 22 décembre 2020 devant SM le Roi Mohammed VI au Palais Royal de Rabat, le Maroc et Israël ont convenu de reprendre de manière graduelle, leurs relations diplomatiques et commerciales. Avant cette date et plus exactement le 10 décembre 2020, Donald Trump, alors Président des Etats-Unis, signait un décret présidentiel reconnaissant la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara. Ni cette reconnaissance ni les accords tripartites (Rabat-Washington-Tel-Aviv), ne veulent dire que le Royaume a lâché la cause palestinienne. Rappelons à cet égard, que le jour même de l’annonce de la reconnaissance américaine de la reconnaissance de la marocanité du Sahara, SM le Roi Mohammed VI avait eu un entretien téléphonique avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Lors de cet entretien, le Souverain avait réitéré sa position ferme et inchangée en faveur de la cause palestinienne.  Le Souverain avait également rappelé que le Maroc soutient la solution à deux Etats en tant que solution pour aboutir à une vraie paix au Proche-Orient. En sa qualité de Président du Comité Al-Qods, SM le Roi a une nouvelle fois insisté sur la nécessité de préserver le statut spécial de la ville d’Al Qods et de respecter la liberté de pratiquer les rites religieux pour les adeptes des trois religions monothéistes, ainsi que la préservation du cachet musulman de la ville sainte et de la mosquée Al-Aqsa.

C’est dans ce même esprit qu’avait été signé l’Appel d’Al Qods. Paraphé par SM le Roi Mohammed VI et le Pape François, le 30 mars 2019, cet Appel a été un événement mémorable, en ce sens que jamais un Souverain pontife n’avait signé un document avec un Chef d’Etat plaidant pour la préservation de la ville sainte en tant que patrimoine commun de l’humanité. Concrètement, l’Appel d’Al Qods a insisté, entre autres, sur la consolidation du statut d’Al Qods comme lieu de rencontre pour les fidèles des trois religions monothéistes et un symbole de coexistence pacifique, où se cultivent le respect réciproque et le dialogue.

Compte tenu de tout ce qui précède, il est clair que l’engagement du Maroc en faveur de la cause palestinienne et de la paix au Proche-Orient, n’est plus à prouver. A bon entendeur… ! 

Mohcine Lourhzal

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