COSP11 | M. Benalilou met en lumière l’intégrité des affaires comme pilier de l’investissement durable

COSP11 | M. Benalilou met en lumière l’intégrité des affaires comme pilier de l’investissement durable

L’intégrité des affaires est devenue une condition fondamentale de l’investissement durable et de l’adaptation aux mutations des marchés et de la finance internationale, a souligné, mercredi à Doha, le président de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC), Mohamed Benalilou.

Dans une allocution d’ouverture à l’occasion de sa présidence de la réunion annuelle du Réseau d’intégrité des affaires pour la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord, placée sous le thème “Promouvoir l’intégrité des affaires: action collective et évaluation des risques”, M. Benalilou a expliqué que les chaînes de valeur ne sont plus de simples circuits logistiques ou des configurations techniques, mais sont devenues des « structures de confiance » mesurables, dans la mesure où l’évaluation des acteurs économiques ne repose plus uniquement sur leurs capacités de production, mais aussi sur leur respect des principes d’intégrité et de transparence dans leurs relations contractuelles et commerciales.

Lors de cette réunion tenue en marge de la 11e session de la Conférence des États parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption, le président l’INPPLC a souligné que la corruption représente, par essence, une défaillance des systèmes de marché et une distorsion des incitations économiques, lorsque des pratiques illicites deviennent un moyen d’obtenir un avantage concurrentiel au détriment des entreprises qui investissent dans la conformité et le respect des règles d’intégrité, notant que la mise place d’une concurrence loyale dépend de la réforme des volets les plus vulnérables à la corruption.

Concernant l’évaluation des risques liés à l’intégrité des affaires, M. Benalilou a expliqué que cette évaluation n’est plus une simple formalité ni un document de conformité destiné aux auditeurs, mais est devenue un langage commun entre l’acteur public et le marché, ainsi qu’un mécanisme pratique permettant de traduire les principes d’intégrité en décisions mesurables, basé sur le diagnostic des vulnérabilités, l’évaluation de la probabilité et de l’impact des risques, et l’identification des règles permettant une prévention, une détection et une intervention en temps opportun.

Dans ce sens, il a souligné que l’action collective en matière d’intégrité des affaires ne doit pas se limiter à une coopération symbolique ou à une coordination ponctuelle, ajoutant qu’il doit constituer un outil concret pour rétablir l’équilibre du marché, à travers la standardisation des critères, la mise en place de mécanismes transparents de signalement et de protection, et l’adoption de protocoles transparents en matières des transactions, d’une manière de contribuer à réduire le « privilège de la corruption » et à établir un seuil minimal commun qui érige l’intégrité en un principe général du marché, sans exception.

M. Benalilou a appelé à orienter les efforts collectifs vers la transformation des débats en solutions pratiques tenant compte des spécificités des contextes nationaux, sans pour autant justifier les déséquilibres, dans une région connaissant une dynamique économique rapide et des perspectives prometteuses, conjuguées à des défis structurels, des capacités de conformité variables et des sensibilités économiques, ce qui nécessite de concilier des principes rigoureux et des outils intelligents et garantit l’efficacité des politiques publiques et le renforcement de la confiance des acteurs économiques.

L’intégrité ne représente pas un coût supplémentaire pour les entreprises ou l’économie, mais bien un investissement stratégique dans la confiance qui constitue un véritable capital économique, lié au financement, à la pérennité des entreprises, ainsi qu’à la résilience et à la compétitivité des économies, a fait valoir le président de l’Instance.

Et de conclure que le renforcement de l’intégrité des entreprises par une meilleure gestion des risques et une action collective efficace protège non seulement les institutions, mais contribue également à améliorer la compétitivité et à ouvrir des perspectives de développement plus équitables et stables dans la région.

Cette réunion régionale, tenue en partenariat avec l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et l’Agence française anticorruption, a permis d’examiner les profondes transformations dont subit l’environnement des affaires aux niveaux régional et international, dans un contexte où les enjeux de la concurrence économique et des chaînes de valeur transfrontalières convergent avec les exigences de transparence et de confiance, devenues des éléments clés pour accéder aux marchés, aux financements et aux partenariats stratégiques.

LR/MAP

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