Commande publique | La digitalisation en période de l’état d’urgence sanitaire

Commande publique | La digitalisation en période de l’état d’urgence sanitaire

La crise actuelle due à la pandémie du Coronavirus Covid-19 est aussi un grand défi pour les organismes publics et les entreprises, en matière de digitalisation de la commande publique.

En effet , la commande publique représente une part significative de l’activité économique au Maroc. D’où, sa dématérialisation qui représente des atouts et avantages pour l’administration et l’entreprise en même temps, en période d’état d’urgence sanitaire et de confinement obligatoire de la population .

Dans ce contexte, l’autorité chargée des finances a pris en considération les retombées de la crise en matière de gestion des marchés publics, quand elle a publié une note circulaire, en date du 2 avril 2020,  pour clarifier les procédures d’accompagnement de certaines procédures de passation et d’exécution des marchés de l’Etat et des collectivités territoriales, durant la période d’état d’urgence sanitaire.

D’autant plus que la mise en place d’un système de numérisation de la commande publique fait partie intégrante des fondements de la performance, comme élément de la bonne gouvernance des finances publiques durant l’état d’urgence sanitaire.

En effet, tous les gestionnaires et comptables, et même les chefs d’entreprises, ont apprécié la transformation numérique de la commande publique, vu ses retombées positives, comme sa simplification, l’amélioration de la performance de l’achat, l’efficience et la transparence des marchés publics et des contrats de concession.

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De plus, la digitalisation de la commande publique permet un gain de temps dans la collecte et la transmission d’information, une diminution des risques d’erreurs, une gestion plus sécurisée et transparente des données, et une réduction des coûts de traitement. Ce qui est bénéfique pour l’administration et l’entreprise .

En effet, pour réussir cette digitalisation, l’administration devra se familiariser avec la transformation numérique. Mais ce changement technique ne se suffira pas s’il n’est pas accompagné d’une véritable conduite du changement sur le plan humain et technique au sein de l’organe administratif, qui doit s’approprier ce changement via une réorganisation du mode de fonctionnement des pôles humain, informatique et financier, tout en prenant en considération les enjeux politiques de l’Etat, comme le cas de la crise sanitaire qui suscite la continuité du service public et l’activité entrepreneuriale à distance, durant la période du confinement.

Il sied de signaler que, depuis plusieurs années, la Trésorerie Générale du Royaume avait entrepris la digitalisation, dans le cadre du système de la Gestion Intégrée de la Dépense (GID), qui a été mis en évidence depuis l’année 2010, selon une démarche progressive, ce qui a permis à la TGR d’apporter des solutions techniques aux nombreuses problématiques désormais imposées en période  de l’’état d’urgence sanitaire

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ll est certain que le système GID est un projet très efficace ayant donné des résultats considérables en matière de gestion des marchés publics, et aussi un outil essentiel pour réussir le chantier de la digitalisation de la commande publique. Sachant qu’ aujourd’hui, le digital est une composante essentielle de la stratégie des administrations ; et notamment les entreprises, à l’avenir. D’autant plus que le Maroc a fait de la crise actuelle une opportunité pour accélérer et développer le processus de digitalisation à plusieurs niveaux et aux différents départements gouvernementaux.

Cependant, pour faire de la digitalisation de la commande publique une véritable opportunité, il serait nécessaire d’accompagner les administrations et établissements publics, les collectivités locales et aussi les entreprises, et leur apporter les outils nécessaires pour réussir cette transition numérique.

Par Khalid Cherkaoui Semmouni

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