L’INDH fête ses 9 ans : Chaud débat sur le bilan

Debat indh bilan des neuf ans

Même s’il reste encore du chemin à parcourir, l’INDH, chantier royal par excellence, a relevé le défi de passer de l’assistanat au partenariat entre l’Etat et la société, pour devenir une véritable culture.

L’INDH, chantier majeur du règne de SM le Roi Mohammed VI, a fêté (18 mai 2014) les neuf années de sa création, consacrées essentiellement à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion. Résultat: un bilan positif d’une initiative qui suscite ambition et espoir et consacre un tournant dans la vie sociale du Royaume. Les chiffres sont éloquents. Plus de 40.000 projets sociaux et de 5.000 AGR (Activités génératrices de revenus) ont vu le jour. Ces dernières ont permis et permettent aux démunis de s’insérer dans le tissu socio-économique et ont profité à sept millions de personnes.

Pour célébrer son anniversaire, une table ronde sur le thème révélateur «L’INDH, vecteur de transformation sociale» a eu pour cadre le beau site de la Bibliothèque nationale du Royaume. Une célébration, ont tenu à préciser les organisateurs, qui ne se voulait pas une rencontre pour dresser le bilan technico-financier et étaler en grande pompe une évaluation d’impact tant qualitative que quantitative de l’efficience de son action ou de la philosophie de son programme. C’était plutôt pour démontrer comment l’Initiative royale s’est intégrée dans le cadre des politiques publiques et provoqué un débat fructueux sur un thème central, à savoir l’INDH comme vecteur de transformation sociale.
Il s’agissait aussi, ont fait remarquer les organisateurs de cette rencontre de «revenir aux principes de l’Initiative, entre autres et non des moindres, la dignité humaine et la bonne gouvernance».
L’INDH, a souligné le coordinateur adjoint, Souleymane El Hajjam, intervenant lors de cette rencontre, constitue, comme l’a dit le Souverain, une nette coupure conceptionnelle avec les méthodes traditionnelles suivies jadis par l’administration. Et d’ajouter que la transformation sociale, «nous la vivons ensemble au quotidien», société civile, Observatoire national du développement humain (ONDH) et partenaires nationaux et internationaux. En attestait la présence hautement représentative de tous. Les indicateurs étaient là pour le confirmer et les mentalités ont beaucoup changé. «Nous travaillons dans le cadre d’une ferme conviction des problèmes du développement, d’où la nécessité d’une totale mobilisation pour une meilleure mise en œuvre des préceptes, pour être à la hauteur de l’Innovateur de l’INDH», a affirmé El Hajjam.
A ceux qui ont évoqué que l’INDH a eu un faible impact sur les populations pauvres, que ce sont plutôt les populations moyennes qui en ont profité et qu’il existait encore quelques défaillances, Souleymane El Hajjam a réagi, soulignant qu’il ne partageait pas ce constat, vu que les principes de l’Initiative sont royaux et les grandes orientations sont dûment fixées et participatives… Bien sûr, a reconnu le coordinateur adjoint, il reste encore des efforts à faire. Mais il a rappelé aussi que des résultats probants ont été réalisés.
Intervenant à son tour, Aziz Rebbah, ministre de l’Equipement, du Transport et de la Logistique, a évoqué des vices de forme qui, selon lui, exigent que l’on s’y penche sérieusement, reconnaissant que nombre de projets sont initiés par des départements ministériels et des collectivités locales dans le cadre du développement humain et qui devraient figurer dans le cadre du rapport de l’ONDH pour que l’on puisse avoir une vision beaucoup plus globale de la dynamique de la société marocaine. Et Rebbah d’interpeller directement le président de l’ONDH, Rachid Belmokhtar: «L’Observatoire national du développement doit répertorier toutes les réalisations de l’INDH». Le ministre a conclu son intervention par un constat: «L’INDH a réalisé ses objectifs et la pensée a englobé moult secteurs. Il existe aujourd’hui un réel partenariat entre l’Etat et la société civile. Avec l’INDH, nous sommes passés de l’assistanat au partenariat… L’INDH est devenue une véritable culture».
Arborant sa double casquette de ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle et de président de l’Observatoire national du développement humain, Rachid Belmokhtar a posé la grande question qui s’imposait: quelle mission pour l’ONDH? Il a soulevé le problème des textes et de leur application, précisant que «la réflexion est en cours» et que le travail de l’ONDH se résume en trois chapitres: 1- L’évaluation des politiques publiques et la définition de la terminologie. 2- Le développement des outils pour réaliser l’évaluation qui se base sur un certain nombre d’approches. 3- Et un élément tout aussi important: le choix des thématiques.
Revenant à son constat selon lequel les classes moyennes ont été privilégiées au détriment des plus pauvres et des couches défavorisées, constat que la coordinatrice de l’INDH, Nadira Guermaï, n’a jamais partagé et s’appuyant sur les statistiques du HCP qui attestent que le taux de pauvreté a nettement diminué de 46% dans les communes rurales ciblées par l’INDH, le président de l’ONDH a encore affirmé: «L’éducation nationale n’a pas tellement profité de l’impact INDH», ce qui a fait réagir avec fermeté le coordinateur adjoint, Souleymane El Hajjam: «On parle de la transformation sociale parce qu’il y a un réel et probant changement. En attestent tous les opérateurs».

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Mohamed Nafaa

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