Istiqlal : Les certitudes de Hamid Chabat

Hamid Chabat

Pour Hamid Chabat, le Parti de l’Istiqlal réussit un chiffre record: 10.000 adhésions par mois.
«Normal, assure-t-il, nous sommes un parti de terrain et de proximité qui a tenu des conférences un peu partout dans le royaume, dans des conditions de démocratie interne».
Invité du Forum de la MAP, une semaine à peine après Driss Lachgar (USFP), le secrétaire général du PI garde le même ton et reproche comme d’habitude au chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, de prendre des décisions unilatérales et de ne pas se concerter avec l’opposition. «Il a tenu une seule et unique réunion avec nous et c’est l’opposition qui a demandé cette rencontre. Idem pour les élections locales», a-t-il regretté. Et de matraquer que c’est Benkirane qui assume la responsabilité du retard des élections et de celui de l’arsenal juridique électoral. A tel point, ajoute-t-il-il, qu’on se pose la question si réellement le gouvernement est prêt à organiser ces échéances électorales et s’il veut de ce multipartisme qui caractérise le Maroc.

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«En ce qui nous concerne (PI et opposition), assure-t-il, nous sommes prêts et notre espoir est grand de voir les élections se passer dans le respect du calendrier». On en a pour preuve, lance Chabat, que l’Istiqlal a proposé la mise sur pied d’une commission indépendante chargée de superviser les élections. Mais cette proposition n’a pas été du goût de l’Exécutif. Ce qui a valu au chef de gouvernement les critiques acerbes du patron du PI qui a qualifié les décisions de Abdelilah Benkirane d’hégémonistes.
Revenant sur la décision de son parti de claquer la porte du gouvernement de Benkirane, Chabat explique: «Le PI n’a jamais été un parti de postes. Il sera au gouvernement si les Marocains le décident. Il n’est pas écrit non plus que le Parti de l’Istiqlal doit compléter la composition du gouvernement».
Répondant aux attaques que subit l’opposition pour avoir dénoncé les agissements de l’Exécutif par voie de mémorandum, Chabat justifie «l’action démocratique» des chefs de file de son clan (opposition): «C’est notre rôle en tant qu’opposition de mettre en vue toutes les erreurs du gouvernement et d’en rendre compte aux citoyens». A titre d’exemple, s’agissant de l’accident de Tan-Tan, le Secrétaire général de l’Istiqlal reproche au gouvernement de «ne pas avoir décrété un deuil national, alors qu’il s’agit là d’une revendication nationale».
Comme de coutume, les rencontres de Chabat avec les médias sont toujours pimentées. «Benkirane, a-t-il dit, est tributaire, concernant son poste de chef de gouvernement, du pays profond. Sans celui-ci, il ne serait jamais là où il est». Et de conclure: «Fès est interdite de développement, malgré que Benkirane en est originaire. Mais Fès restera istiqlalienne».

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