Maroc : Pauvreté, enseignement, santé, les grands chantiers en retard

Maroc : Pauvreté, enseignement, santé, les grands chantiers en retard

A l’occasion du passage de 2016 à 2017, le round up «Bilan et perspectives» du Maroc fait ressortir des domaines d’excellence, certes, mais aussi des domaines de faiblesse. Zoom sur 3 secteurs qui désespèrent les citoyens marocains.

La pauvreté : Hélas rampante au Maroc

Les Marocains sont pauvres et le resteront en 2017. Selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), le Maroc compte 1,6 million de pauvres, dont la majorité est issue du milieu rural. En 2017, la situation risque d’empirer. En effet, les politiques gouvernementales accordent peu d’importance au combat contre la pauvreté qui touche une grande partie de la population. Mis à part les initiatives royales qui permettent à des millions de Marocains, grâce à l’INDH, de sortir la tête de l’eau, nos politiques ne font rien pour les déshérités. Comment peut-on donc espérer que l’année 2017 soit celle de la lutte contre  la pauvreté, alors que l’Exécutif, qui est censé prendre à bras le corps ce chantier, n’a toujours pas vu le jour? De quel développement de la société s’agit-il et quel patriotisme veut-on inculquer aux Marocains, alors que la précarité est rampante et fait chaque jour de nouvelles victimes? Certes, il est possible de faire de la pauvreté le chantier de l’année 2017. Cependant, il faudrait se donner les moyens pour ce faire. En l’absence d’une stratégie d’emploi claire et précise et d’un système de protection sociale solide, l’année 2017 risque d’être pauvre, très pauvre…

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L’enseignement : Toujours agonisant !  

La vérité que personne ne peut nier est que l’enseignement va mal au Maroc. Les pronostics prévoient que la situation dans ce secteur clé ira en 2017 en se dégradant, mais aussi dans les années à venir, si rien n’est fait pour rectifier le tir. Déjà l’année scolaire 2016-2017 se déroule dans des conditions pitoyables. Classes surchargées, manuels scolaires indisponibles ou en déphasage total avec les nouveautés de l’époque, formation inadaptée aux exigences du marché de l’emploi… font le quotidien de millions d’écoliers et d’enseignants dans l’école publique. L’avis émis récemment par le Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFRS) en faveur de la suppression de la gratuité de l’enseignement post-obligatoire (cycle secondaire et universitaire) a suscité l’inquiétude des parents d’élèves quant à l’avenir de leurs enfants et de l’enseignement au Maroc. Selon les professionnels du secteur, l’avis émis par le CSEFRS, à la demande du chef de l’Exécutif, annonce le désistement de l’Etat de l’une de ses principales responsabilités sociales, en l’occurrence l’enseignement.

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Santé publique : Le budget en baisse

Les Marocains n’ont-ils pas droit à un service de santé digne de ce nom? La crise que connaît le secteur de la santé publique au Maroc perdurera-t-elle encore et pour longtemps? A la lecture du projet de loi de Finances (PLF) 2017, les prévisions ne sont guère  bonnes pour ce secteur. En effet, le budget alloué à la santé, selon le PLF 2017, n’est que de 14,11 MMDH, contre 14,28 MMDH en 2016. Il en va de même pour le budget de fonctionnement qui connaîtra à son tour une baisse (11,714 MMDH en 2017, contre 11,780 MMDH en 2016). Ces chiffres montrent quel intérêt accordera le gouvernement, en 2017, à la santé de la population. Peut-être que le prochain Exécutif tablera sur le RAMED pour sauver le secteur… En tous cas, même le RAMED, ambitieux à la base, a montré énormément de lacunes et doit faire l’objet d’une révision, afin de le mettre à niveau.

Mohcine Lourhzal

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