Kamala Harris | Qui est la première femme Vice-présidente des Etats-Unis ?

Us Kamala Harris

Colistière de Joe Biden à la présidentielle US, Kamala Harris est depuis le 20 janvier 2021, Vice-présidente de la première puissance mondiale. Une première dans l’histoire des USA. En effet, jamais une femme qui plus est issue de l’immigration, n’a eu à endosser un rôle aussi important dans la hiérarchie du pouvoir à la Maison Blanche.  

Avant de devenir numéro deux après le président Biden, Kamala Harris a d’abord été la première femme noire à être élue procureure de district en Californie, la première procureure générale de Californie et la première Sénatrice d’origine indienne, accumulant ainsi les titres de pionnière.

Graines de réussite

Née le 20 octobre 1964 à Oakland, en Californie, cette fille d’immigrés incarne à merveille le rêve américain. Sa mère, Shyamala Gopalan, est une immigrante d’Inde qui travaillait comme chercheuse spécialiste du cancer du sein, tandis que son père Donald Harris, est un économiste originaire de Jamaïque. Les parents de Kamala Harris divorcent lorsqu’elle a sept ans. Enfant, Kamala Harris se retrouve au cœur du mouvement civique aux Etats-Unis, puisqu’elle fut l’une des premières bénéficiaires d’un programme antiségrégationniste qui consistait, à l’époque,  à inscrire et transporter des élèves noires issus de quartiers relativement pauvres vers des écoles de quartiers blancs. Après que sa mère eut obtenu un poste de professeur à l’université McGill à Montréal,  Harris a poursuivi ses études secondaires au Canada. Après son retour aux Etats-Unis, elle rejoint la prestigieuse université noire de Washington D.C., Howard University, où elle obtient un Bachelor en Sciences politique et économique en 1986, avant de poursuivre des études en droit à l’Université de Californie.

Un vaste curriculum vitae juridique

En 1990, Kamala Harris entame une carrière juridique comme procureur au Compté d’Alameda, en Californie, où elle s’est spécialisée dans les crimes à caractère sexuel. En 2003, elle se lance dans l’élection du Procureur du district de San Francisco contre son ancien patron, Terence Hamilton. Elle remporte cette élection au second tour avec 56,5% des votes, devenant ainsi la première femme noire à occuper ce poste en Californie. Parmi ses réalisations en tant que procureure de district, figure le lancement d’un programme qui donne aux délinquants toxicomanes la chance d’obtenir un diplôme d’études secondaires et par conséquent, trouver un emploi plus facilement.

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Ses deux mandats consécutifs comme procureure de district vont la pousser à briguer le poste stratégique de procureur générale de Californie. Au terme d’une élection très serrée, Harris devient une nouvelle fois, la première femme et la première afro-américaine à occuper cette haute fonction en Californie. Au cours de son mandat de procureure générale, elle a réussi notamment à conclure un accord de 25 milliards de dollars en faveur des propriétaires de logements frappés par la crise des subprimes. On lui doit aussi la création de la plateforme Open Justice, un portail en ligne qui rend les données de la justice pénale disponible au public, renforcent la transparence au sein des forces de l’ordre.

Un choix qui plait

En 2015, Kamala Harris exprime son intention de se lancer dans la course pour briguer un siège au Sénat américain. Le 19 juillet de la même année, elle reçoit  le soutien de Barack Obama et de Joe Biden, ce qui lui permet de remporter facilement son duel face à Loretta Sanchez, l’autre démocrate en lice. Une fois à Washington, elle se distingue rapidement par ses interrogatoires musclés lors des audiences au Sénat, notamment face au Procureur général de l’époque Jeff Sessions, sur l’enquête russe, ou encore lors de l’audience de confirmation du candidat à la Cour suprême Brett Kavanaugh.

L’accord tripartite Maroc-USA-Israël, “une réussite diplomatique” (Blinken)

Le 21 janvier 2019, Harris annonce sa candidature pour la primaire du parti démocrate. Malgré des performances solides lors des premiers débats, qui lui ont permis d’opérer un bond dans les sondages, ses chances de victoires se sont vites envolées. Certains électeurs progressistes lui ont reproché notamment sa réputation de «dure» contre le crime, ou encore ses positions ambivalentes sur la couverture santé universelle. Plombée par les difficultés financières, Harris finit par jeter l’éponge le 3 décembre 2019, deux mois avant les premiers scrutins de l’Iowa.  En mars 2020, elle annonce son soutien à la candidature de Joe Biden après ses victoires décisives face à Bernie Sanders lors du «Super Tuesday». Le nom de Kamala Harris circulait déjà à l’époque comme potentielle colistière de Biden, mais le meurtre de George Floyd et le mouvement de manifestations contre le racisme et la brutalité policière, qui ont suivi ont convaincu Biden de choisir une femme de couleur, en l’occurrence Harris.

Désormais, la première femme Vice-présidente des Etats-Unis est considérée comme l’avenir du parti démocrate, et la favorite pour la Maison Blanche au cas où Joe Biden ne se présente pas pour un second mandat, en 2024. Ce qui est sûr, c’est que Kamala Harris jouit de la confiance totale du président démocrate, au point que ce dernier a affirmé qu’elle «sera de toutes les réunions et c’est elle qui aura le dernier mot…».

Good Luck Mrs Vice-President!

ML

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