La région de Dakhla-Oued Eddahab s’accapare 60 % de la production aquacole nationale (Akhannouch)

La région de Dakhla-Oued Eddahab s’accapare 60 % de la production aquacole nationale (Akhannouch)

La région de Dakhla-Oued Eddahab se positionne comme l’une des principales plateformes aquacoles au Maroc, en s’accaparant 60% de la production aquacole nationale, a indiqué mercredi à Dakhla le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch.

S’exprimant à l’ouverture du 1er forum des entreprises aquacoles, placé sous le signe « L’aquaculture marine, un levier de développement de l’économie bleue », M. Akhannouch a souligné que la région s’est dotée d’une écloserie de coquillage, la première en son genre à l’échelle nationale et régionale, inaugurée par SM le Roi Mohammed VI en février 2016, avec une capacité de production de 50 millions de naissains d’huîtres et 10 millions de naissains de palourdes.

Dans cette lignée, il a fait savoir que la région représente à elle seule plus de 80% des projets sélectionnés dans le cadre des appels à manifestation d’intérêt lancés au niveau national. En effet, sur les 256 projets sélectionnés à la production globale estimée de 156.000 T, 214 projets ont été retenus dans la région de Dakhla, pour une production prévisionnelle de 78.000 T, avec un investissement de 811 millions de dirhams (MDH), dans la perspective de créer 2.500 postes d’emploi dans les prochaines quatre années, a-t-il poursuivi.

Il a précisé que parmi ces projets, 100 seront réalisés par 507 jeunes entrepreneurs de Dakhla, faisant ainsi de ce secteur un vrai levier d’intégration et de développement local et permettant la création de l’emploi aux jeunes, conformément aux Hautes orientations royales.

A cet égard, et pour assurer l’inclusion de ces jeunes entrepreneurs dans le tissu économique dans la région, un programme structurant visant l’appui financier de ces projets aquacoles a été mis en place portant sur la mobilisation d’une enveloppe de 57 MDH, a noté le ministre, soulignant qu’un investissement de près de 42 MDH sera réalisé pour le renforcement des infrastructures de débarquement des produits de l’aquaculture.

Outre l’appui financier, ces jeunes entrepreneurs ont bénéficié d’une formation spécialisée dans l’aquaculture, a-t-il indiqué, faisant observer qu’un programme de formation en aquaculture a été mis en place au niveau du Centre de qualification professionnel maritime de Dakhla, en plus d’une ferme pédagogique pour la formation pratique en la matière.

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En vue d’assurer la compétitivité des entreprises aquacoles marocaines, ces jeunes entrepreneurs et l’ensemble des investisseurs du secteur aquacole bénéficient d’un cadre fiscal favorable, a-t-il fait remarquer, notant que la loi de finance 2018 a apporté des mesures fiscales dédiées exclusivement au secteur de l’aquaculture. Il s’agit de l’exonération de la TVA sur les principaux intrants aquacoles et la prorogation de la mesure relative à la baisse des droits de douanes sur l’aliment à 2,5 % (contre 25 % auparavant) pour une période de 6 ans.

Plus de 250 projets ont été retenus dans le cadre des 12 appels à manifestation d’intérêt lancés au niveau de cinq régions, pour un investissement total d’environ 1,6 milliards de dirhams, a-t-il précisé, soulignant que parmi ces projets sélectionnés, 109 sont portés par 552 jeunes entrepreneurs et sept projets par des coopératives locales de pêche artisanale intéressées par l’aquaculture.

Par ailleurs, M. Akhannouch a assuré que l’aquaculture marine marocaine connaît aujourd’hui une mutation importante grâce aux différents projets et chantiers lancés dans le cadre de la stratégie Halieutis depuis 2009, tout en mettant l’accent sur la stratégie aquacole inscrite dans le nouveau schéma de développement de Dakhla-Oued Eddahab et qui répond à l’ensemble des impératifs de la mise en œuvre du nouveau modèle de développement des provinces du Sud (2016-2021), lancé par le Souverain en 2016.

De même, le responsable gouvernemental a mis en exergue le programme de planification territoriale de l’aquaculture couvrant pratiquement tout le littoral national à travers 5 plans aquacoles, réalisée sur plus de 1.700 km du littoral national, ce qui a pu définir un potentiel de production globale de 380.000 T, dont 30% prévu à Dakhla-Oued Eddahab et estimé à 115.000 T.

Il a, dans ce sens, appelé à maintenir et renforcer les réalisations ayant déjà été opérées, dans l’objectif de créer un nouvel écosystème économique aquacole durable, basé sur la gouvernance et conservation, la recherche et innovation et l’appui au tissu d’opérateurs privés aquacoles.Des efforts considérables ont été déployés pour le renforcement des moyens de la recherche en vue d’un meilleur accompagnement du secteur aquacole à l’échelle nationale, a rappelé le ministre, citant à cet égard la mobilisation de 220 MDH dans plusieurs projets de renforcement de la recherche, en l’occurrence la mise en place d’une ferme et d’une écloserie expérimentale à Dakhla, l’installation d’une écloserie de coquillages expérimentale à Amsa (Tétouan) et la mise à niveau du réseau des laboratoires de surveillance du milieu marin.

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Organisé par l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA), ce forum a pour objectif de favoriser l’échange d’expériences et le partage d’informations et de technologies ainsi que le retour d’expériences sur le développement d’une aquaculture durable et les diverses approches adoptées pour faire face et atténuer les challenges liés au changement climatique.

Plus de 300 participants sont attendus pour enrichir le débat, lors de cette première édition du forum des entreprises aquacoles, sur le positionnement de l’aquaculture au cœur de l’économie bleue et sa cohabitation avec les autres activités économiques utilisatrices des ressources littorales et répondre, ainsi, aux impératifs de la mise en œuvre du nouveau modèle de développement des provinces du Sud.

Des rencontres B to B entre investisseurs aquacoles, fournisseurs d’intrants et équipementiers sont également organisées en marge de ce forum pour donner l’occasion aux investisseurs de créer des passerelles d’échanges en perspectives de partenariats fructueux dans l’avenir.

Au cours de ce forum, plusieurs thèmes ont été débattus portant notamment sur « L’importance du secteur des aquacultures durable, nouveau moteur de l’économie bleue », « La cohabitations entre l’aquaculture et les autres activités économiques, zoom sur l’aquatourisme », « la diversification des activités de l’aquaculture par le tourisme »,  » Les solutions technologiques écologiques pour le développement d’une aquaculture durable » et « Les techniques et produits innovants destinés à un élevage ostréicole durable ».

Avec MAP

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