
Les travaux de la première édition de la Rencontre Internationale sur la Diplomatie Scientifique se sont ouverts mardi à la Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales – Aïn Chock (FSJES-AC) de Casablanca, sous le thème “Vers une alliance francophone pour une diplomatie scientifique durable : renforcer la coopération Nord–Sud–Sud”.
Organisée par l’Université Hassan II de Casablanca (UH2C), sous l’égide du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, cette rencontre de deux jours constitue la première initiative du genre au Maroc et en Afrique francophone entièrement consacrée à la diplomatie scientifique, et ambitionne de faire de la science un levier structurant des relations internationales, du développement durable et de la coopération Nord–Sud–Sud.
Dans une allocution à cette occasion, le président de l’Université Hassan II de Casablanca, Houssine Azeddoug, a affirmé que la diversité des institutions présentes témoigne de “la conviction partagée que la diplomatie scientifique est devenue un outil stratégique indispensable pour répondre aux défis de notre temps”.
Il a souligné que les grands enjeux contemporains (changement climatique, santé mondiale, intelligence artificielle, énergie ou sécurité alimentaire) exigent des réponses concertées, notant que la diplomatie scientifique constitue désormais “l’un des piliers des relations internationales contemporaines”.
M. Azeddoug a mis en avant l’ambition portée par cette première édition de bâtir une alliance francophone structurée autour de la science, capable de mutualiser les compétences, d’accompagner les stratégies nationales et de contribuer à la souveraineté scientifique des pays du Sud, rappelant que les universités occupent une place centrale dans cette dynamique, en produisant la connaissance, en formant les talents et en éclairant les politiques publiques.
Dans une déclaration à la presse, la doyenne de la FSJES–Aïn Chock, Fatima Zahra Alami, a indiqué que les travaux de cette rencontre visent à “formuler des recommandations et tracer une feuille de route de coopération internationale”, dans la perspective d’une diplomatie scientifique francophone plus structurée et d’une coopération Nord–Sud–Sud renforcée.
De son côté, Gérald Brun, attaché de coopération scientifique et universitaire à l’ambassade de France au Maroc, a affirmé que la diplomatie scientifique constitue “un concept essentiel et encore récent dans son traitement”, précisant que la France et le Maroc y sont fortement engagés.
Il a rappelé que, dans un contexte international marqué par l’incertitude, “la science est indispensable pour éclairer la décision publique et favoriser une vie en société apaisée”, saluant la tenue de cet événement qui réunit “l’ensemble des partenaires œuvrant à la promotion de cette dynamique”.
Le programme de cette rencontre se décline en sessions plénières, panels thématiques et tables rondes articulés autour des trois dimensions clés de la diplomatie scientifique : la science en diplomatie, la diplomatie pour la science et la science pour la diplomatie.
Inscrite dans la continuité de la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en faveur d’une coopération scientifique ouverte, inclusive et solidaire, ainsi que d’une dynamique Sud–Sud fondée sur le transfert de compétences, cette initiative exprime la volonté de l’UH2C de capitaliser sur l’expertise des pays du Nord pour adapter et déployer ce concept innovant de diplomatie scientifique.
Elle a également pour ambition de positionner le Royaume du Maroc comme un hub africain, reliant Nord et Sud, et d’encourager une circulation renforcée des savoirs et compétences au service du continent.
LR/MAP
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