Quand le Polisario suit Alger et rejette «Les tables rondes» de l’ONU

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Le nouvel émissaire du Secrétaire général des Nations-Unies pour le Sahara,  Staffan de Mistura, fait face à une basse manœuvre de la part de l’Algérie et son acolyte le Polisario, avant même qu’il ait entamé sa mission.

Le processus politique onusien pour le règlement du dossier du Sahara est au point mort depuis mai 2019, date à laquelle l’ex-négociateur en Chef de l’ONU, Horst Köhler avait présenté sa mission pour «raisons de santé». Afin de relancer ledit processus, le Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, a nommé un successeur à Köhler, en octobre 2021. Il s’agit de Staffan de Mistura, dont la mission consiste à relancer le processus des pourparlers entre les différentes parties au conflit autour du Sahara, à savoir, le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Polisario. Expert en médiation, le diplomate italo-suédois savait qu’il n’aura pas la tâche facile. Toutefois, il est difficile de faire bouger les choses face aux manigances et volte-face du duo algéro-polisarien. 

L’Algérie et le Polisario mettent (encore) des bâtons dans les roues

Dans un entretien diffusé par la télévision publique algérienne, Brahim Ghali (Mohamed Ben Battouche, pour les intimes), a annoncé que le Polisario rejetait les tables rondes des Nations-Unies. Selon lui, ce dossier ne doit pas être examiné par l’ONU mais par l’Union Africaine (UA). Le chef des séparatistes est allé encore plus loin dans son délire, estimant que lesdites Tables rondes doivent se limiter au Maroc et au Polisario, sans la participation de l’Algérie (principale partie prenante à ce conflit artificiel), ni de la Mauritanie. Certains seraient tentés de croire que le Polisario est maître de ses décisions. Or, tout le monde sait que la bande de mercenaires qui composent ce mouvement séparatiste qui ne convainc plus personne au sein de la communauté internationale, reçoit ses ordres directement d’Alger.

La position du Polisario par rapport au processus politique engagé par l’ONU sur le Sahara, n’est pas fortuite.

Le 22 octobre 2021, l’Algérie informait officiellement le Conseil de sécurité, de sa décision de se retirer des Tables rondes de Genève. «Nous confirmons notre rejet formel et irréversible de ce format dit de Tables rondes, devenu contreproductif», avait déclaré Amar Belani, que le ministre des Affaires étrangères algérien, Ramtane Lamamra, avait pompeusement nommé début septembre 2021, «envoyé spécial chargé de la question du Sahara et des pays du Maghreb». Il s’agissait pour l’Algérie, de se dérober, une énième fois, à ses responsabilités en tant que principale partie au conflit autour du Sahara. Pour justifier sa nouvelle défection, Amar Belani avait allégué le statut d’observateur de l’Algérie dans un conflit qu’elle a elle-même créé. 

Biennale de Venise : Le Sahara à l'honneur

Le Maroc demeure attaché à la légalité internationale

Convaincu de la justesse de sa cause et conforté par le soutien international grandissant à son intégrité territoriale, le Maroc continue d’appuyer les initiatives et les résolutions émanant des Nations-Unies et du Conseil de sécurité pour parvenir à une solution au conflit du Sahara. Il y a lieu de souligner que la dernière résolution du Conseil de sécurité (2602), adoptée le 29 octobre 2021, a clairement salué le rôle positif et constructif joué dans ce cadre, par le Royaume.  

L’engagement du Maroc est complètement à l’opposé de l’attitude d’Alger et son acolyte le Polisario sur le dossier du Sahara. C’est la raison pour laquelle Alger tente, par tous les moyens, d’impliquer l’Union Africaine (UA) dans ce conflit artificiel. Faut-il rappeler que l’Organisation panafricaine a décidé elle-même qu’elle n’est pas habilitée à se saisir du dossier du Sahara. En 2020, lors de son 14ème Sommet, l’Organisation panafricaine avait en effet réaffirmé que le dossier du Sahara relève des prérogatives exclusives de l’Organisation des Nations-Unies. Soulignons enfin, que de hauts dirigeants des instances de l’UA avaient fait la sourde oreille à l’invitation du Chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra qui défend corps et âme, les fantasques revendications indépendantistes du Polisario, d’assister à une réunion à Oran au nord de l’Algérie, au cours de laquelle il comptait inciter le Kenya, le Ghana et le Gabon, actuellement membres non permanents du Conseil de sécurité à défendre les thèses séparatistes du Polisario. Les trois pays africains n’avaient même pas envoyé leurs ministres des Affaires étrangères à la 8ème conférence sur la paix et la sécurité en Afrique qui s’était tenue le 2 décembre 2021 à Oran, comme l’espérait Lamamra de retour d’une infructueuse tournée africaine qui l’avait conduit entre autres, au Sénégal. La déception du régime algérien a été encore plus grande, en raison de l’absence du Commissaire de l’Union africaine aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité, le nigérian Bankole Adeoye, et du président de la Commission de l’UA, le tchadien Moussa Faki Mahamat, qui connaissent fort bien les intentions malveillantes du régime algérien à l’endroit du Maroc et de son intégrité territoriale. Adeoye avait pourtant effectué une visite, le 16 novembre 2021, au Maroc, où il avait abordé avec le ministre des Affaires étrangères, le ministre délégué chargé de l’Administration de Défense Nationale, et l’inspecteur général des Forces Armées Royales, notamment la réforme du Conseil de paix et de sécurité de l’UA. Pour la rencontre d’Oran, Bankole Adeoye, s’est contenté d’adresser un message aux participants, lu en son nom par Alhaji Sarjoh, directeur de gestion des conflits auprès de l’Union Africaine.

L’ONU, cadre “exclusif et consensuel” pour une solution durable à la question du Sahara

En refusant de prendre part au futures Tables rondes sur le Sahara, l’Algérie et le Polisario s’en prennent directement à l’Organisation des Nations-Unies, seule habilitée à se saisir du dossier du Sahara.

Mohcine Lourhzal

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Pays du Golfe-Sahara

Soutien réitéré, depuis Riyad, à l’intégrité territoriale du Maroc

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Le Conseil suprême du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) a réitéré ses positions et décisions constantes en faveur de la préservation de la sécurité et de la stabilité du Royaume et de son intégrité territoriale. Cette réaffirmation a été exprimée dans la déclaration finale qui a sanctionné les travaux de la 42ème session du Conseil suprême du CCG, qui s’est tenue mardi 14 décembre 2021 à Riyad sous la présidence de l’Arabie Saoudite. La déclaration de clôture, qui a été lue par Nayef Ben Falah Al-Hajraf, Secrétaire général du CCG, a également salué la résolution 2602 du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara, adoptée le 29 octobre 2021. Le Conseil suprême du CCG a, d’autre part, souligné l’importance du partenariat stratégique privilégié liant le Conseil de coopération du Golfe et le Maroc.

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