L’Algérie peut-elle abriter un Sommet arabe ?

De gros nuages planent sur le Sommet arabe, prévu en novembre prochain en Algérie. Lors de sa récente sortie médiatique, le président algérien, Abdelmagid Tebboune s’est montré confiant, assurant que tous les pays arabes ont confirmé leur participation.

Cependant, les dernières positions de l’Algérie à l’ONU, s’élevant, seule, d’abord le 16 avril (2022) contre le Groupe arabe ; puis une semaine plus tard, contre -à la fois- le Groupes arabe, le Groupe de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et le Groupe du Mouvement des Non-Alignés ; ont semé le doute (plus sérieusement que ne le croit Alger) dans ces sphères diplomatiques. Notamment, quant à la pertinence du maintien de l’organisation de ce Sommet en Algérie…

Les diplomates des Groupes arabe, de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et du Mouvement des Non-Alignés et, au-delà, tous les observateurs qui ont suivi les travaux de la réunion trimestrielle du Conseil de sécurité sur la question palestinienne, sont sous le choc, totalement abasourdis par le comportement de l’Algérie à l’ONU… N’en revenant pas de ce que, pour la seule raison de sa guerre contre le Maroc, Alger ait fait obstruction aux déclarations que ces trois groupes s’apprêtaient à faire devant le Conseil de sécurité, lundi 25 avril 2022, condamnant les violences des forces israéliennes contre les Palestiniens sur l’esplanade des mosquées.

Comment, s’interrogent-ils, l’Algérie, qui dit défendre la cause palestinienne plus et mieux que tous les Etats de la région, s’est-elle permis de bloquer les déclarations de soutien de ces Groupes et de persister dans sa folie furieuse, malgré les appels lancés à l’ambassadeur algérien à l’ONU par les ambassadeurs du Pakistan, Président du Groupe islamique et d’Oman, Président du Groupe arabe.

C’est la 1ère fois, se sont-ils indignés, que les pays arabes n’ont pas fait une déclaration commune à l’ONU, sur la situation en Palestine !Et cela, uniquement pour empêcher que soit rendu un hommage au Comité Al Qods et à son Président, le Roi du Maroc ?!

Aussi incroyable que cela puisse paraître, l’Algérie était seule à s’opposer à la mention du Comité Al Qods, face aux 120 États membres du Mouvement des Non Alignés, aux 56 États membres de l’OCI et aux 22 États membres de la Ligue arabe !

L’hystérie d’Alger l’a même poussé à exiger une réunion du Comité Al Qods, alors qu’absolument rien ne lui donnait ce droit.

Comme l’a expliqué le Représentant permanent du Maroc, l’ambassadeur Omar Hilale, lors de la réunion du groupe islamique, le 22 avril (2022) -recadrant comme il se doit la diplomatie algérienne- l’Algérie n’a pas le droit statutaire d’appeler à une réunion du Comité Al Qods, seuls le Président de ce Comité ou la majorité de ses 16 membres pouvant le faire. Sans compter –et c’est un comble !- que l’Algérie n’est même pas membre du ComitéAl Qods.

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Comité que, toute haine déployée, la diplomatie algérienne et la presse aux ordres des Généraux (L’Expression et la chaîne de télévision Canal Algérie, en tête), ont attaqué sans retenue aucune,à coup de mensonges, perfidies et mesquineries qui ont eu pour résultat final de nuire à l’image de l’Algérie plutôt qu’à qui que ce soit d’autre.

Dans sa rage contre le Maroc, le Régime algérien ne réalise pas, en effet, que les pitoyables bassesses de sa diplomatie et les scandaleux manquements à la déontologie et éthique professionnelle de sa presse affidée, ont d’abord un effet négatif sur eux-mêmes (Régime, diplomatie et presse) ; et qu’en plus, le résultat final est souvent à l’opposé de celui escompté.

Le Régime d’Alger, qui n’avale pas ses cuisants échecs dans l’affaire du Sahara, pense avoir trouvé une nouvelle arme contre le Maroc en instrumentalisant la question palestinienne et, notamment, le Comité Al Qods que préside le Roi du Maroc.

Il a, dans ce sens, tout misé sur cette réunion au Conseil de Sécurité, sa diplomatie axant ses accusations sur une prétendue inaction du Comité Al Qods qui n’aurait à son actif que deux réunions en vingt ans et pensant porter l’estocade finale en exigeant une réunion du Comité. Mais ses manœuvres ont débouché sur un grand flop. Non seulement tous les Groupes se sont solidarisés avec le Maroc, mais ces attaques ont offert l’occasion au Maroc -qui n’en demandait pas tant- de ressortir, rappeler et détailler, toutes les initiatives et réalisations du Comité Al Qods ; et la part majoritaire du Maroc et de son Roi dans ces réalisations ! Que ce soit sur le plan financier, diplomatique, ou social.

Dans sa fourberie, le Pouvoir algérien pointe à l’envi la reprise des relations du Maroc avec Israël, croyant ainsi porter un double coup, en mettant le Maroc en difficulté aussi bien vis-à-vis des Palestiniens que d’Israël.

Là aussi… Chou blanc !

Le Maroc a été, dès la signature des accords d’Abraham en décembre 2020, franc et sincère avec toutes les parties. Sa position est sans ambigüité. C’est celle d’une solution à deux Etats, négociée entre les deux parties: Palestiniens et Israéliens. Soutenir la cause palestinienne dans ce sens et apporter son aide humanitaire, ne doit pas porter ombrage à ses relations avec Israël. De même que rétablir des relations qui existaient déjà avec Israël -où il compte quelque 1 million de citoyens d’origine marocaine- ne doit pas inquiéter les Palestiniens. Bien au contraire, avoir et entretenir de bons rapports avec les deux parties ouvre de bonnes perspectives à une éventuelle médiation.

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Qu’Alger et tous ceux qui ont fait de la cause palestinienne leur instrument à multiples usages -voire leur fond de commerce- poussent des cris d’orfraie, ne changera rien aux décisions souveraines du Maroc.

En ce qui concerne l’Algérie, du simple fait de mêler sa guerre contre le Maroc à sa mobilisation envers la cause palestinienne rend cette mobilisation suspecte aux yeux des diplomates arabo-islamiques et de la Communauté internationale.

Certes, Alger a pu bloquer les déclarations des Groupes arabe, de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et du Mouvement des Non-Alignés, mais de nombreux diplomates craignent, aujourd’hui, que le même problème se reproduise au Sommet arabe, avec une Algérie Présidente du Sommet qui veuille imposer sa guerre contre le Maroc autour de la question du Sahara et de la cause palestinienne.

La présidence du Sommet exige une disposition à rassembler, unir les membres… Et en tout cas à les respecter. Ce qui n’est pas le cas de l’Algérie envers le Maroc.

Selon nos sources, une réflexion arabe est en cours concernant ce problème.

Le Président Tebboune, crânant devant sa presse dans leur dernière rencontre disait: «L’Algérie n’a de problèmes avec aucun pays arabe. Ce sont tous des pays

Frères ; et tout ce qui les touche nous affecte»… On croit rêver !

Une chose est sûre, si Alger veut abriter ce Sommet –même à distance- il lui faudra renoncer à diviser autour de la question palestinienne ; et s’agissant du dossier du Sahara, il lui faudra se ranger à la position de la Ligne arabe qui, en décembre 2021 avait notifié à tous les organes qui en relèvent, sa décision d’adopter une carte unifiée pour tous ses événements,carte où le Maroc figure Sahara inclus.

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2 Commentaires

  1. Mansour Essaïh

    Mais Oui, Sapristi ! Elle est capable d’abriter, simultanément, le Sommet Arabe, l’Assemblée Générale des NU, une réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU, le sommet de la Conférence Islamique, une réunion de l’OTAN et même une réunion virtuelle du Pacte de Varsovie !

    Le défunt Abdelaziz Bouteflika (Bouteflissa, pour ceux qui connaissent bien la situation économique du pays), leur ex-président et semi-marocain ingrat (*), n’avait-il pas clamé, haut et fort, pour narguer le pays qui l’a adopté (**), que l’Algérie, ‘’pays qarrah’’ (***) est capable d’organiser, simultanément, deux Coupe du Monde de football !

    (*) : Ingrat vis-à-vis du Maroc qui l’a vu naître, qui l’a abrité, nourri, blanchi et éduqué parfaitement en arabe dialectal, en arabe classique et en français. Il n’y a pas un Ould Yemmah en Algérie qui pouvait le concurrencer dans la langue de Sibaweih, dans la langue de Molière et dans la langue de Sidi Abderrahman Al-Majdoub.

    (**) : c’était lors de la préparation par le Maroc de sa candidature pour les ‘’Mondial’’ 2010 ou 2014.

    (***) Bouteflissa avait parfaitement raison sur ce point parce que ‘’qarrah’’ veut dire aussi en arabe ‘’inamovible’’. Ce pays qui a obtenu l’autonomie interne en 1962 n’a pas bougé d’un iota et sombre depuis 2014 dans la banqueroute multi-dimensionnelle : Economique, politique, sociale et morale. Excusez du peu, parce que l’on peut multiplier à volonté les domaines de défaillance du régime boukharrobiste, malade, sénile, incontinent, cardiaque, diabétique, hypertendu et ‘’qui refuse de crever’’ (Voir le film de Hakim Noury).

  2. Ce n’est pas étonnant de la part d’un régime des ramassés làches vauriens puisque la trahison et le complotisme et les coups bas de bas de gamme des làches et dans leurs sangs vous attendez quoi des ramassés qui ont trahi même leurs propres citoyens mais leurs lâchetés ne changeront rien devant la détermination d’un peuple brave marocain de défendre leurs terres

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