Chtouka-Aït Baha, Inezgane, Taroudant…

Chtouka-Aït Baha, Inezgane, Taroudant…

La panique générale s’est installée dans la région d’Agadir et de Marrakech et pour cause: plusieurs assassinats inexpliqués ont été commis, depuis le début de l’année en cours, contre des sans-abri.

Son jeune âge et la vulnérabilité de ces victimes ne l’ont pas empêché de faire preuve d’une extrême cruauté, ni de semer la terreur et propager la panique parmi les sans-abri et au sein de la population, dans la région du Souss.

Les sans-abri, des proies…

En moins de 3 mois, ce jeune assassin de 29 ans, lui-même SDF (sans domicile fixe), a fait des sans-abris et des déshérités sa proie préférée. En moins de 100 jours, ce tueur du Souss a mis fin à la vie de huit personnes et s’apprêtait à achever une neuvième, si ce n’était l’efficacité de l’appareil sécuritaire qui a lui a mis la main dessus. Cet homme semblait prendre goût à sa besogne criminelle, devenant petit à petit le plus cruel des serial killers de l’histoire du Maroc.  

Au moment où l’opinion publique, aux niveaux local et national, a commencé à perdre espoir de voir un jour le tueur des sans domicile fixe derrière les barreaux, la police a annoncé, le 10 mars 2018, avoir mis la main sur le fugitif le plus recherché du pays. L’homme s’apprêtait à ajouter une neuvième victime à son tableau de chasse. 

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Le jour où les victimes ont commencé à tomber

Tout a commencé au tout début de l’année 2018, un 3 janvier, quand, tôt le matin et par une journée d’hiver glaciale, le cadavre d’un jeune sans-abri a été retrouvé non loin d’un souk hebdomadaire, dans la province de Chtouka-Aït Baha. Puis, c’était la découverte d’autres corps de SDF sauvagement assassinés, d’abord à Kliâa le 8 janvier 2018; puis près du marché de gros d’Inezgane, le 11 du même mois; et le 15 janvier à Oulad Tayma, dans la province de Taroudant. Les corps de 3 autres victimes de l’assassin de Souss ont été trouvés tour à tour à proximité de l’Oued Souss. La dernière victime, la huitième, a été découverte, quant à elle, dans une station d’essence entre Inezgane et Aït-Melloul.

La signature de l’assassin du Souss  

Le modus operandi du tueur en série a été particulièrement cruel, mais toujours le même. Selon les premiers éléments de l’enquête en cours, l’assassin présumé attendait patiemment que ses victimes soient dans les bras de Morphée, pour passer à l’acte. Il usait alors d’une grosse pierre pour fracasser le crâne de ses victimes, avant de quitter les lieux, laissant derrière lui les corps sans vie des personnes qui ont eu la malchance de le croiser.

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Bien qu’on ignore encore les vraies raisons qui ont poussé le tueur du Souss à s’en prendre à des personnes se trouvant dans la même situation que lui, c’est-à-dire des sans-abri, une version des faits voudrait qu’il ait été victime, durant son plus jeune âge, d’abus sexuels répétés de la part d’autres SDF. Ceci expliquerait, selon plusieurs spécialistes comportementaux et en criminologie, ce désir incontrôlé de vengeance de la part de cet assassin.  

Mohcine Lourhzal

Deux tueurs, un même mode opératoire

Le mode opératoire du tueur du Souss ressemble beaucoup à celui qu’avait choisi Abdelali Amer, un tueur en série qui sévissait dans la capitale du Royaume au début des années 2000. Surnommé «Bouhajra», ce SDF, ex-militaire qui attend toujours d’être exécuté à la prison centrale de Kénitra, achevait lui aussi ses victimes en leur assénant plusieurs coups au niveau du crâne avec de grosses pierres.

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