Fondation Attijariwafa bank : Pleins feux sur le capital immatériel

Fondation attijari conference capital immateriel octobre 2014

Dans le cadre de son cycle de conférences «Echanger pour mieux comprendre», la Fondation Attijariwafa bank a organisé, le 23 octobre dernier, une rencontre avec des experts nationaux et internationaux autour du thème «Capital immatériel, utilité, évaluation et impact».

Si la Fondation Attijariwafa bank a choisi ce sujet pour sa conférence économique, c’est qu’il est d’actualité brûlante au Maroc, depuis le discours royal de la fête du Trône (30 juillet 2014), comme l’a rappelé le PDG du groupe Attijariwafa bank, Mohamed El Kettani. «Avant cette allocution historique du Souverain, le Maroc s’est toujours basé, comme la plupart des pays, sur l’indicateur économique classique qu’est le Produit Intérieur Brut, pour mesurer sa richesse nationale. Selon ce critère purement financier, le Maroc figure dans la catégorie des pays à revenus intermédiaires. Désormais, la prise en compte du capital immatériel va permettre d’apprécier tous les efforts déployés par l’Etat, en intégrant, contrairement aux approches financières classiques, d’autres facteurs comme les compétences humaines, la cohésion sociale, la confiance dans les institutions ou encore la sécurité. La valorisation du capital immatériel va permettre au Maroc d’appréhender, non seulement, toutes les richesses créées, mais aussi, la qualité de leur répartition», a commencé par expliquer le Président El Kettani, avant d’ajouter qu’il s’agit là d’une «révolution statistique», mais dont l’objectif ambitieux ne peut être atteint sans «une révolution des mentalités».

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A conférence importante, conférenciers importants, la Fondation a fait appel à des experts de renom. Par ordre d’intervention: Jean Pierre Chauffour, économiste principal auprès de la Banque mondiale, Tawfik Mouline, président de l’institut royal des études stratégiques et Jean Claude Dupuis, professeur à l’institut d’administration des entreprises de Paris. La modération étant assurée par l’économiste en chef du groupe Attijariwafa bank, Amine Marrat.
Premier à intervenir après le mot d’ouverture, JP Chauffour a longuement expliqué comment la Banque mondiale définit et mesure le capital immatériel.
Ainsi, aux yeux de cette institution, la richesse globale d’un pays compte le capital produit (Investissements, développement des villes…), le capital naturel (terres agricoles, ressources forestières…), les actifs étrangers (net foreign asset) et le capital intangible (capital humain, institutionnel, social…). Le capital immatériel se décompose en capital humain, capital institutionnel et capital social.
Pour JP Chauffour, le challenge du Maroc (pays à revenu intermédiaire aux yeux de la Banque mondiale) part d’un constat: le pays réalise des investissements à hauteur de 35% du PIB, mais ces investissements ne se sont pas transformés en croissance. Le défi consiste donc à maintenir l’effort d’investissement et à convertir l’investissement en croissance. «Il faut une rentabilité plus forte de l’investissement ». Il faudrait passer de 4% de croissance à 7 ou 8%.
Deuxième intervenant, Tawfik Mouline a tenu à ramener le débat sur le capital immatériel à son contexte national, rappelant une idée essentielle du Souverain lorsqu’il avait décliné sa vision (discours du Trône du 30 juillet 2014), celle «d’établir une répartition équitable de cette richesse pour enclencher le cercle vertueux de croissance et de développement». Ne manquant pas de pointer du doigt les limites de la «méthode Banque mondiale», T. Mouline s’est réjoui de ce que le rapport 2015 sur la richesse des nations tiendra davantage compte des spécificités du Maroc.
Dernier intervenant, Jean-Claude Dupuis s’est intéressé au rapport capital immatériel/performances de l’entreprise. Pour lui, l’entreprise ne peut améliorer sa productivité de façon continue, si elle ne le fait pas en tenant compte de ses ressources humaines. Il ajoute qu’il y a un lien entre capital immatériel et performance financière, mais que ce lien n’est pas automatique, sauf dans le secteur des médias (publicité).

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