Transformation digitale : Le cas du Maroc

Transformation digitale : Le cas du Maroc

L’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) a présenté un rapport sur le programme de numérisation de l’administration, dans lequel le Maroc est résolument engagé.

Présenté à Rabat, lors d’une rencontre coprésidée par le ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie numérique, Moulay Hafid Elalamy et la Secrétaire générale adjointe de l’OCDE, Mari Kiviniemi, ce rapport s’inscrit dans le cadre du programme-pays, Maroc-OCDE. Il a été signé en juin 2015 et a pour objectif de favoriser l’usage efficient des technologies de l’information et de la communication (TIC), au service des programmes et des politiques de réforme du secteur public, de développement territorial et de cohésion sociale dans le Royaume.

Le Maroc accélère sa transformation digitale

S’exprimant à cette occasion, le ministre Elalamy a mis en avant l’action menée par le Maroc, dans le but de donner un coup d’accélérateur à la transformation numérique et renforcer sa place comme objectif régional dans ce domaine. «L’action de l’Agence du développement digital est déterminante pour atteindre l’objectif de transformation numérique au Maroc. Elle représente un outil de gouvernance efficace, pour le pilotage et la mise en œuvre de la stratégie Maroc Digital, dans son volet lié à la numérisation de l’administration», a-t-il souligné. Rappelant le rôle joué par l’Agence  du développement digital auprès des organismes publics et privés, Moulay Hafid Elalamy a souligné que cet organe est un acteur déterminant, dont la mission consiste à accompagner le Royaume, pour la réalisation de son objectif de promotion de l’économie numérique.

Emergence du Maroc : Les pistes retenues par l’OCDE

De son côté, la Secrétaire générale adjointe de l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) a fait savoir qu’en créant ladite Agence, le Maroc s’est mis en phase avec les recommandations de l’OCDE, lesquelles préconisent, entre autres, la mise en place d’une structure unique chargée du pilotage et de l’exécution des projets qui tendent vers le tout digital, au sein de l’administration publique. Mari Kiviniemi a, en outre, mis en avant les progrès réalisés par le Maroc dans la numérisation du secteur public, en intégrant progressivement l’utilisation des technologies numériques dans plusieurs secteurs d’activités et établissements publics à travers le pays. Elle a toutefois insisté sur la nécessité «d’intégrer les technologies numériques de manière plus cohérente et durable dans le secteur public».

Installée en décembre 2017, l’Agence du Développement Digital a pour mission de mettre en place de nouvelles approches intégrées dans le domaine du développement numérique au Maroc, mettre en œuvre les stratégies de l’Etat en faveur de la promotion des TIC et encourager la diffusion et l’utilisation des outils numériques chez les citoyens.

Deux plans pour un objectif unique 

Les efforts déployés par le Maroc, pour mener à terme cet important chantier de numérisation de l’administration et d’amélioration du service public, ont été couronnés par l’adoption, en 2009, d’une feuille de route, dans le cadre du plan «Maroc numeric 2013». N’ayant pas pu atteindre les objectifs escomptés dans ce domaine, le Royaume a lancé, en juin 2016, un nouveau programme, le Plan Digital 2020. A travers ce nouveau plan, le Maroc ambitionne de connecter pas moins de 20% de Petites et Moyennes Entreprises (PME), digitaliser la moitié des services administratifs, positionner le Maroc en tant que premier Hub numérique d’Afrique et stimuler la croissance annuelle du secteur de l’Offshoring. 

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Le rôle des TIC dans le développement

Les TIC sont aujourd’hui un véritable levier pour la modernisation du service public. Face à un environnement en perpétuel changement et une demande de plus en plus accrue, exigeante et diversifiée, l’administration, avec toutes ses composantes, est plus que jamais appelée à s’adapter. Plusieurs initiatives ont été lancées, afin de mettre en œuvre un programme complet, pour développer l’administration électronique au Maroc. Des initiatives qui ont contribué à l’émergence de plusieurs téléservices dont on peut citer, à titre d’exemple: le système de Base Automatisée des Douanes en Réseau «Badr» qui permet aux opérateurs économiques d’enregistrer leurs déclarations en douanes, quel que soit le lieu géographique où ils se trouvent, le système de gestion du passeport biométrique marocain, le portail Service-Public.ma, le bouquet des e-services fiscaux (Simpl-TVA, Simpl-IS, Taxes locales en ligne) et le portail des marchés publics, entre autres.

Mohcine Lourhzal

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