Parlement marocain : Vacances écourtées

Parlement maroc

Verre moitié vide, moitié plein. C’est ce qui ressort de l’évaluation faite et par la majorité et par l’opposition du bilan de la session parlementaire d’automne qui a pris fin mardi 10 février.
Pour la majorité, il y a lieu de s’enorgueillir. Car pour elle, la session a été fructueuse: 56 projets de loi ont été adoptés, dont ceux concernant les banques participatives et le projet de loi de Finances 2015.
Mais l’opposition, ne voit pas d’un bon œil ce qu’elle qualifie de bilan triomphaliste: adoption de deux propositions de loi seulement, dont le but est d’abuser les citoyens. Du coup, elle refuse de cautionner et de porter un jugement de valeur sur ce bilan, argumentant que l’arsenal juridique devant accompagner les prochaines échéances électorales, en particulier les lois organiques, n’a pas été au rendez-vous.
Le rideau est donc tombé sur cette session d’automne au cours de laquelle l’on a assisté à un bras de fer entre l’opposition et la majorité encore plus percutant et plus débordant lors des passages mensuels du chef de gouvernement pour expliquer la politique générale de l’Exécutif.

Les parlementaires partent donc en vacances, mais leur joie n’est pas complète: ils devront les écourter et revenir pour une session extraordinaire prévue en mars prochain, pour débattre de projets de loi à effet électoral. Ce n’est donc qu’un au revoir.

Mohammed Nafaa

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Session d’automne : Clôture sur fond de retard

Session au parlement maroc

Le Parlement est en vacances, mais pas pour longtemps. Alors qu’ils clôturaient les travaux de l’institution législative, mardi dernier, les parlementaires des deux Chambres pensaient déjà à la session extraordinaire qui se profile à l’horizon.

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Le Parlement doit encore examiner et adopter les projets de lois relatifs aux prochaines échéances électorales. Cependant, à l’exception du décret sur le découpage régional adopté la semaine dernière par le gouvernement, les projets de lois organiques relatifs aux régions et aux communes, ainsi qu’aux provinces et préfectures attendent toujours le démarrage de leur examen par le Parlement avant leur adoption.
Nul ne peut donc ne pas dénoncer, voire blâmer le retard de l’institution législative. Pourtant, le bilan sorti en fin de session n’y fait même pas allusion. Il traduit un satisfecit, certes critiqué par l’opposition (qui ne fait que son travail de routine), mais il reste un peu loin des attentes.
De ce retard, il faut bien qu’il y ait un responsable. Un fautif, pour employer un terme «cher» aux parlementaires. Et celui-ci demeure inconnu, vu que la majorité se dit satisfaite des performances du gouvernement et qu’une «infinité de lois» a été adoptée lors de cette session. Etaient-ce les bonnes? Cela reste à prouver. Et puis, l’opposition a bien un droit de regard sur les calendriers. Pourquoi n’est-elle pas intervenue pour imposer la discussion de certaines lois au lieu d’autres? C’est que l’opposition tente de jouer aux «attrape-nigauds» en laissant aller, pour ensuite se donner une «bonne» raison d’épingler le gouvernement et son chef, oubliant que son rôle n’est pas forcément de se contenter de dire «non». La Constitution est bien claire là-dessus et son article 10 le précise d’ailleurs.
Mais ce jeu d’«à qui est la faute» continue d’être au goût de cette opposition réduite aujourd’hui à un simple rassemblement de «défaitistes» et d’«insatisfaits», dont le principal rôle se résume à pointer du doigt chaque chose entreprise par le gouvernement et approuvée par la majorité. Ces derniers qui ne sont pas si entreprenants que ça. En témoigne le bilan de cette session d’automne! Cependant, il faut tout de même leur reconnaître certains actes qui n’ont pas été sans bon effet et qui ne méritaient pas qu’on fasse dire ou qu’on fasse penser aux gens ce qu’ils ne pensaient pas. Le Parlement n’est ni un ring, ni un dancing. Du coup, il impose une certaine façon d’agir, de parler et de penser. Enfin, être en vacances, c’est bien. Mais des vacances au goût amer, comme celles des parlementaires, ne confirment que les dires de beaucoup de mauvaises langues. Des vacances officielles pour se reposer des «vacances habituelles»! Sinon, comment comprendre que toute une session se soit écoulée et qu’on en sorte avec un aussi «gros» retard dont chacun impute la faute à l’autre? Pourvu que la session extraordinaire serve à travailler et non encore à «jazer» et à se chamailler pour encore prolonger le retard.

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HD

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