Maroc-Patronat-Syndicats : Accord pour la création d’un fonds de médiation sociale

Maroc-Patronat-Syndicats : Accord pour la création d’un fonds de médiation sociale

La CGEM, l’UMT, l’UGTM, l’UNMT et la CDT ont signé un protocole d’accord visant la création d’un Fonds de médiation sociale ayant pour objectif la résorption rapide et efficace des conflits sociaux au sein des entreprises.

Le patronat et les syndicats sont sur la même longueur d’onde. La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et les 4 syndicats les plus représentatifs, en l’occurrence l’Union marocaine du travail (UMT), l’Union générale des travailleurs au Maroc (UGTM), l’Union nationale des travailleurs du Maroc (UNMT) et la Confédération démocratique du travail (CDT), ont procédé à la signature d’un protocole d’accord pour la création d’un Fonds de médiation sociale. La cérémonie de signature a eu lieu à Casablanca, le 13 février courant, en présence du ministre du Travail et de l’Insertion professionnelle, Mohamed Yatim, ainsi que de l’ambassadeur danois, Jorgen Molde. L’objectif visé par la création d’un tel Fonds est de renforcer le processus de résorption des conflits sociaux entre entreprises et employés et ce, en dotant ce dernier d’un mécanisme de médiation performant, devant augmenter en efficacité les efforts fournis par les inspections du travail dans le sens d’un règlement rapide des discordances.

Dans le détail, il incombera au Fonds de: financer les opérations de médiation sociale convenues par les parties; améliorer les capacités des médiateurs au moyen de formations pointues; et mettre en place de nouveaux mécanismes susceptibles de développer la médiation sociale, dont la nature restera à déterminer en fonction des cas qui se présenteront.

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Par ailleurs, les signataires ont convenu de mettre en place un comité de pilotage chargé de diriger les affaires du Fonds, conformément aux termes de référence convenus lors de la réunion tenue le 22 décembre 2017, précédant l’arrêt des dispositions relatives à la mise en place dudit Fonds et à ses emplois. Aussi a-t-il été décidé que la CGEM abrite le siège du Fonds.

La présence de Jorgen Molde à cette cérémonie de signature est des plus importantes, puisque le Danemark soutient, depuis des années, les efforts déployés par le Maroc en faveur de l’instauration d’un cadre social efficace au sein des entreprises marocaines, à l’image de ce qu’a réalisé la Confederation of Danish Industry (CDI) qui soutient financièrement, à hauteur de 20.000 euros, la première étape de déploiement du Fonds marocain nouvellement instauré.

Dans son allocution, la présidente de la CGEM a précisé que, justement, c’est parce que les entreprises marocaines sont pleinement conscientes de l’importance du dialogue direct que cette démarche a été enclenchée, afin de promouvoir la médiation sociale comme l’un des principaux mécanismes de résorption des conflits qui sera bénéfique pour tous. Elle a ajouté: «nous appelons à promulguer la loi sur les syndicats pour renforcer leur rôle, faire en sorte que leur représentativité soit prise en compte et éviter que ce secteur ne soit victime de l’informel, comme le sont les entreprises».

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Les relations entre le patronat et les syndicats sont-elles enfin arrivées à maturité? Serait-ce le début d’une nouvelle ère qui verra de moins en moins de conflits sociaux? Mohamed Yatim semble le croire, en tout cas. Il a expliqué, à ce sujet, qu’«il était temps pour les partenaires sociaux et les employeurs de s’asseoir à la même table pour trouver, ensemble, le meilleur moyen de résoudre les litiges et ce, dans les conditions les meilleures qui tiennent compte des positions et intérêts de chacun. Face à cette maturité, le gouvernement ne peut que saluer et appuyer cette initiative». «La résorption des conflits nécessite le concours de tous: entreprises et syndicats. Les conflits existeront toujours. Cela dit, ce qu’il faut absolument préserver est l’équilibre des relations et la priorité donnée au dialogue calme et courtois. C’est cela qui préserve les emplois et évite les entraves à la performance des entreprises. Dans un conflit, tout le monde est perdant. Ce n’est ni sage, ni profitable de traiter les oppositions dans la tension. Grâce au Fonds de médiation sociale, nous entendons éviter et résoudre le maximum de discordances et instaurer, ensemble avec l’Etat et les syndicats, un cadre viable où la dignité des travailleurs est respectée», a conclu Miriem Bensalah-Chaqroun.

Mehdi Mouttalib

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