Benkirane au parlement La réforme se fera à tout prix !

La réforme se fera, quel qu’en soit le prix, a lancé le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, à l’adresse des conseillers lors de la séance mensuelle sur la politique générale.

benkirane

Alors qu’on se réjouissait de terminer la séance mensuelle sur la politique générale à la Chambre des conseillers, voilà que les «démons et crocodiles» se sont invités dans l’Hémicycle et ont ravivé la tension (qui peinait à se dissimuler) entre Abdelilah Benkirane et les conseillers. Le chef de gouvernement n’a pas raté l’occasion de rappeler, à ceux qu’il a qualifiés sans les nommer d’«ennemis de la réforme», la détermination du gouvernement à poursuivre son combat et sa réforme à n’importe quel prix, en priorité la Caisse de compensation et, bien sûr, la lutte contre la corruption et la prévarication (al-fassade). Mais ceux que Benkirane avait qualifiés d’ennemis et de ralentisseurs des réformes lui ont rétorqué que ses promesses de combattre la corruption sont restées lettre morte, comme celles de réformer la Caisse de compensation en offrant notamment aux plus démunis une aide.

A ses détracteurs, profitant de cette séance mensuelle sur la politique générale, Benkirane a lancé du haut de son perchoir tout en haussant le ton que les «âfarites et tamassihes» (démons et crocodiles) sabotent et ralentissent les réformes qui se trouvent quand même sur les rails. Il ne n’a pas manqué non plus de revenir en arrière, rappelant que «toutes les réformes que nous entreprenons sont dénigrées». Il a cité, à titre d’exemples et non des moindres, les agréments de transport (maâdouniates) et les carrières de sable (al-makaliî). Et de se demander s’il a réellement de l’autorité, lorsque «une» fonctionnaire peut s’opposer au chef de gouvernement, ouvertement (bil âallali) et que personne ne peut la remettre dans le bon chemin. Allusion, peut-être, nous a confié un conseiller RNI, à Samira Sitaïl qui l’a critiqué sur les colonnes d’un quotidien arabophone.
Le couvert forestier et l’aménagement du territoire national ont également été au menu de la séance mensuelle sur la politique générale à la Chambre des Conseillers; un sujet jugé certes sectoriel, mais qui n’a pas pour autant été boudé par les conseillers. Le secteur étant régi par un dahir qui remonte au 10 octobre 1917, le chef de gouvernement a informé les conseillers qu’un projet de loi modifiant et complétant ce dahir, concernant notamment la conservation et l’exploitation des forêts, va voir le jour incessamment et que quelque 5,4 millions d’hectares de forêts, dont 1,4 millions d’hectares, ont été immatriculés et ce, dans le cadre de l’activation des opérations de délimitation.
Des efforts sont déployés et portent sur la protection des espaces forestiers et de leur extension, a précisé le chef de gouvernement, ajoutant que des résultats notoires ont été enregistrés en matière de lutte contre les incendies qui ravagent la forêt. En effet, chaque année, de 14 à 5 hectares partent en fumée. Aussi le gouvernement est-il déterminé, selon Benkirane, à donner une nouvelle impulsion à cette thématique du patrimoine forestier et de l’aménagement du territoire, à créer une dynamique dans ce sens et à faire en sorte que la forêt soit au service du développement durable avec l’amélioration de l’arsenal juridique du patrimoine forestier.
Bien que Hakim Benchemmas, chef du groupe du PAM (opposition) à la Chambre des conseillers, n’ait pas été tendre avec Benkirane, il a dit partager avec le chef de gouvernement le fait que le dossier débattu «est de la plus haute importance, au cœur du développement durable et concerne les droits des générations actuelles et futures que nous nous devons de protéger». Benchemmas a rappelé à Benkirane l’engagement pris par son gouvernement de délimiter et enregistrer à la Conservation foncière 7 millions de ha et reboiser 50.000 ha chaque année. Et de conclure sur une note pessimiste: «Nous sommes face à une année blanche, volet gestion forestière».
En lui emboîtant le pas, le groupe de l’USFP a lancé haut et fort que «la forêt est devenue un espace de rente où des gens se sont enrichis en profitant des marchés juteux au détriment du patrimoine national», alors que «les petits voleurs sont sévèrement punis et non les grands».

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Il a dit aussi…

 

– Je vous dirais aujourd’hui que les réformes se poursuivront, quel qu’en soit le prix.

– Nous avons opté pour la réforme dans la stabilité. Cependant, les choses commencent à changer et les gens ne se taisent plus. Tous les jours, il y a des mouvements sociaux. Une logique nouvelle s’est installée. Nous devons prêter l’oreille un peu plus aux populations démunies pour écouter leurs doléances. Il faut corriger les choses pour le bien de la patrie et de la stabilité.

– Les citoyens n’acceptent plus de se taire et n’ont plus peur des personnes influentes.

– Celui qui veut que son toit soit haut doit faire en sorte que sa base soit large, parce que si la base est étroite, l’édifice pourrait basculer et tomber, qu’à Dieu ne plaise.

– J’ai constaté que les organismes de crédit s’or

 


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