L’insécurité fait son entrée au Parlement

Site Tcharmil 2014

La question de l’insécurité a pris tellement d’ampleur qu’elle a fait l’objet de débats au Parlement…

Après les 6 personnes présentées à l’opinion publique par les services de la police judiciaire, mardi 1er avril, voilà que celle-ci arrête, ce mercredi 2 avril, 8 autres personnes: 4 à Hay Hassani, 2 à El Fida et 2 à Sidi Othmane. Une autre personne –dont on voit clairement le visage sur le site de «Tcharmil»- est arrêtée à Oukacha dans le cadre d’une autre affaire. Le procureur a ordonné à la police de se déplacer au centre pénitentiaire pour l’interroger.
Il est vrai que, depuis quelque temps, les citoyens marocains ne se sentent plus en sécurité. Et les cas ne manquent pas. En effet, la semaine dernière, une dame mère d’un entrepreneur ayant pignon sur rue, sortant de la résidence «Al Amirate» à Casablanca, a entendu des voix s’adressant à elle: «Khalti, Khalti» (Tata, Tata). Elle se retourna: c’était un groupe de gamins -entre 10 et 11 ans-.

Elle a d’abord pensé qu’ils allaient (comme d’habitude) lui demander un peu d’argent en prétendant qu’ils allaient prendre le bus… Mais à sa grande surprise, elle s’est vue encerclée par ces gamins. L’un d’eux lui mit sur le flanc un couteau. El ils lui prirent son sac avec tout ce qu’il contenait: argent, téléphone portable et divers documents.
Il y a aussi le cas de l’épouse du président du Conseil de surveillance des laboratoires pharmaceutiques Bottu, Mme Farida Berrada, âgée de 70 ans. Ce 26 mars 2014, en rentrant chez elle avec son chauffeur, elle a été la cible d’un jet de pierre. Elle reçut sur la poitrine le projectile lancé d’un pont (à proximité de l’ISCAE- Sidi Maârouf). Le chauffeur, qui n’a pas été touché, a poursuivi sa route jusqu’au domicile de sa patronne. Mais, entre-temps, Mme Berrada rendit l’âme dans la voiture…
Aucune ville n’est à l’abri de l’insécurité. La question a été débattue au Parlement, suite à une question orale posée par la députée du PAM, Khadija Rouissi, au ministre de l’Intérieur Mohamed Hassad… Et de nombreux citoyens appellent, via les réseaux sociaux, à une marche contre l’insécurité. Mardi 1er avril, la police judiciaire de Casablanca a dévoilé une partie de l’enquête, avec la présentation de 6 individus à l’opinion publique. Il s’agit de trois personnes, dans le cadre du phénomène dit «Tcharmil», qu’on voyait sur les pages Facebook et de trois ferronniers à Derb Soltan. Les enquêteurs ont saisi 8 épées presque identiques à celles vues sur les photos parues sur la toile. L’enquête est en cours pour savoir à qui les épées fabriquées était destinées.
En coopération avec Interpol, la police judiciaire est arrivée à démanteler ce réseau composé de 9 personnes, dont 3 filles âgées entre 19 et 21 ans. Abdelilah Essaïd, chef de service de la police judiciaire à la préfecture de police de Casablanca a souligné: «Les photos ont été détournées à des fins d’exagération». Et d’ajouter qu’il s’agissait juste «d’un mouvement de société», que ces jeunes n’avaient pas d’antécédents judiciaires et que d’autres personnes ont retouché ces photos au Photoshop en incrustant des liasses d’argent, de la drogue, pour faire croire à l’existence de bandes de crime organisé. La même version a été donnée par l’un des trois individus qui a déclaré à la presse que leur mouvement est pacifique. «Nous n’avons blessé personne. Les photos n’étaient pas destinées à terrifier les citoyens. Le but de ces images était de se vanter devant nos camarades de classe et nos amis du quartier, et également à séduire les filles». Il a précise également qu’un administrateur (personne chargée de la maintenance et du suivi d’une page Facebook) aurait utilisé les images afin d’alimenter le contenu de ses pages. Si ce premier pas soulage les Marocains, le malaise et le sentiment d’insécurité persiste. A Fès, la Direction Générale de la Sécurité Nationale vient de rappeler le chef de la sûreté, Mustapha Rouani, qui va rejoindre l’administration centrale. En cause, l’insécurité que connait la ville. Entre 2002 et 2014, Fès a vu défiler sept préfets et pourtant le taux de criminalité n’a pas régressé.

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Bouchra Elkhadir

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Les chiffres de la DGSN


Inculpes et leurs armes dans les locaux de la police maroc

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a indiqué lundi 31 mars que les interventions opérées par les différents services de sécurité sur l’ensemble du territoire national ont permis l’interpellation, au cours du premier trimestre de l’année en cours, de 103.714 suspects qui ont été mis en garde à vue. La DGSN a précisé que 75.750 personnes ont été prises en flagrant délit, alors que 27.964 autres étaient recherchées pour leur implication présumée dans différentes affaires criminelles. L’intensification des interventions sécuritaires dans l’ensemble des villes du Royaume et le renforcement de la présence des patrouilles de police ont permis d’enregistrer une augmentation du nombre de personnes suspectes de 14% par rapport au premier trimestre de 2013. La même source ajoute que les opérations et interventions effectuées par les patrouilles mixtes de sécurité, chargées du contrôle des environs des écoles depuis le début de l’actuelle année scolaire au 31 mars, ont débouché sur l’arrestation de 737 personnes pour détention et trafic de drogue. Les quantités de stupéfiants saisies dans des affaires liées au contrôle de l’espace de l’enseignement se sont élevées, quant à elles, à 4,4 kilogrammes (kg) de hashish, 3,57 kg de poudre de tabac mélangée au kif, 307 grammes de maajoune, 11 sachets d’héroïne, un sachet de cocaïne et 216 comprimés hallucinants. La DGSN indique que parallèlement à ces actions, les interventions des patrouilles mixtes de sécurité près des établissements scolaires ont permis également d’enregistrer 1.182 autres affaires criminelles et d’arrêter 1.412 personnes. La DGSN précise qu’en ce qui concerne le crime, 121.806 affaires répressives ont été enregistrées lors des trois premiers mois de 2014, alors que les affaires élucidées ont atteint 107.102, soit un taux de répression (moyenne de réussite des investigations sécuritaires) de l’ordre de 87.93%. Elle assure que ce genre d’interventions sécuritaires seront maintenues dans leurs volets préventif et répressif, en vue d’identifier et de lutter contre tout acte criminel qui porte atteinte à la sécurité des citoyens et de leurs biens.

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