Banque mondiale : Quelle croissance dans la région MENA ?

Banque mondiale : Quelle croissance dans la région MENA ?

Le rétablissement de la croissance et l’accélération du développement sont à la portée des pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA).

C’est ce qu’a indiqué, à Rabat, Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale (BM) pour la région MENA, en précisant: «Ces pays se doivent cependant d’entreprendre les réformes de la diversification économique qui sont indispensables au développement du secteur privé et qui contribueront, ainsi, à créer les emplois dont ils ont cruellement besoin. En même temps, il convient d’améliorer la qualité de l’éducation, pour permettre aux jeunes d’acquérir les compétences requises pour obtenir des emplois».

Ghanem, qui s’exprimait lors d’une rencontre consacrée à la présentation du Rapport semestriel de suivi de la situation économique dans la région MENA, a aussi fait savoir que ce Rapport, mené par la BM, souligne que cette région, en proie à la guerre et à la violence, dans un contexte marqué par les faibles cours du pétrole, verra son taux de croissance fléchir de 3,5% en 2016 à 2,6% en 2017. Il a relevé qu’après 2017 et sous l’impulsion des réformes en cours, la situation devrait s’améliorer légèrement et la croissance pourrait dépasser 3% en 2018 et en 2019.
Bien qu’on s’attende à un recul de la croissance globale de la région, sous l’effet d’un ralentissement des économies des pays exportateurs de pétrole, les pays importateurs de cette matière devraient afficher de meilleurs résultats et connaître une croissance de 3,5% en 2017, alors qu’elle n’était que de 2,9% l’année précédente, indique par ailleurs le rapport .
En dépit de perspectives économiques globalement décevantes dans la région, le rapport attire l’attention sur certains signes encourageants de reprise dans certains pays. Parallèlement, dans un contexte caractérisé par les faibles cours pétroliers, les pays exportateurs de pétrole ont entamé de rigoureuses réformes macro-économiques qui les ont aidés à maintenir leur stabilité économique.

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Et au Maroc?

Pour le Royaume, la Banque mondiale n’est pas allée de main morte, puisqu’elle a révisé à la baisse ses prévisions de croissance à 3,8%.

La BM, qui a d’ailleurs choisi le royaume pour présenter son rapport sur la croissance économique de la région MENA, revoit légèrement ses perspectives de progression du PIB à 3,8% en 2017, contre 4% précédemment. Le FMI et le HCP, eux, tablent respectivement sur 4,4% et 3,6%. Les prévisions sont encore plus pessimistes pour 2018-2019, puisque les analystes de la BM s’attendent à environ 3,7% et 3,6% de croissance. Ces estimations prennent en compte l’arrêt de la dynamique des réformes, suite au retard dans la formation du nouveau gouvernement et son installation.

Sur le moyen terme, les choses devraient s’améliorer, si toutefois le nouveau gouvernement est disposé à mener des politiques macro-économiques prudentes et à appliquer des réformes structurelles. Il y va du renforcement du cadre des affaires, de la modernisation de l’administration publique et de l’amélioration de l’accès à des services publics de qualité, entre autres.
Il y a lieu aujourd’hui de s’atteler à renforcer la gouvernance dans le secteur public, moderniser l’administration publique, renforcer les liaisons entre les régions et améliorer les résultats du système éducatif, pour accroître, à moyen terme, les gains de productivité et la compétitivité du pays dont la prospérité dépend fondamentalement de sa capacité à densifier son capital humain.

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Initié par la BM, en collaboration avec le think tank «OCP Policy Center», le lancement du dernier numéro du Rapport de suivi de la situation économique dans la région MENA expose les difficultés économiques auxquelles les pays de la région sont confrontés, ainsi que leurs perspectives macro-économiques à court terme.

Hamid Dades

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