L’USFP en crise attend un sursaut salvateur

Abdelali doumou

Pour Abdelâali Doumou, député USFP, du courant réformiste «Ouverture et démocratie», seul un sursaut peut sauver l’USFP actuellement en pleine crise.

Qu’est-ce qui arrive à l’USFP?

C’est à mon avis une grande question. Soyons plus clairs: au sein de l’Union Socialiste des Forces Populaires, c’est une dégénérescence, une déviation politique, une recomposition de la base humaine du parti et son éloignement de sa ligne politique historique.

Quel changement au sein du parti?

C’est pratiquement un autre parti qui est en train de prendre place et qui n’est pas le parti pour lequel nous avons milité et auquel nous avons adhéré.

Et que pensent les militants ittihadis?

Aujourd’hui, tous les militants et militantes ittihadis, qui ont une certaine perception noble du projet social-démocrate ittihadi dans sa version historique, se trouvent mal à l’aise dans cette organisation et se retrouvent exclus des instances du parti. Ils ont beaucoup de difficultés pour contribuer à la reconnaissance de ce projet de société qui est le projet social-démocrate.

Que vont faire les militants ittihadis? Vont-ils accepter cette déconfiture?

Vous avez vu qu’il y a un mouvement de dénonciation très général à travers toutes les régions et les provinces. C’est la preuve que le militant ittihadi reste présent et qu’il est prêt à s’adapter et à écouter la société.

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Et vous ?

Aujourd’hui, la société nous demande de contrer cette déviation et cette regrettable dégénérescence. C’est elle qui le demande dans toutes les provinces et les régions du pays. Les ittihadis nous ont confié que la société demande que l’USFP doit soit se transformer, soit s’adapter et écouter la société. Sinon il aura un destin comme les autres partis qui ont assumé leur mission historique et qui vont figurer dans le champ politique, mais sans l’impact social et économique attendu par les populations.

Ne craignez-vous pas d’aller en rangs dispersés aux prochaines échéances électorales?

Nous ne sommes nullement responsables de cette situation.

Qui en est alors responsable?

C’est une situation qui a été imposée par la direction du parti. Il faut donc poser la question aux responsables de l’USFP.

Vous en faites pourtant partie…

Nous, nous subissons une situation donnée.

Que faites-vous alors pour la changer?

Nous nous attelons à trouver le ou les solutions à même de sortir le parti de cette crise et pour que l’idée ittihadie noble reste en vie. Nous voulons qu’il y ait un sursaut des militants ittihadis pour actualiser et approfondir le projet de société que les Marocains attendent.

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Comment qualifiez-vous aujourd’hui la situation de l’USFP?

Je dirais que c’est une situation difficile. Elle va être encore plus difficile dans les jours qui viennent.

Peut-on parler d’une scission au sein de l’USFP? Il y aura bientôt deux partis ou un parti affaibli, divisé.

Personnellement, je préfère parler d’un sursaut. Je crois au sursaut. Si les militants ittihadis peuvent arriver à générer, à opérer un sursaut. Je pense que ce dernier pourrait relancer le projet social-démocrate.

On parle de fusionner avec l’UNFP (l’Union Nationale des Forces Populaires)?

C’est une alternance possible, mais elle n’est pas la seule. Nous sommes toujours en réflexion, discussions et concertations. C’est ensemble que nous allons prendre la décision qui sauvera le parti.

Quelle décision?

Elle n’a pas encore été prise.

Interview réalisée par Mohammed Nafaa

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