Jihadisme : Eviter à nos jeunes de se retrouver tueurs ou tués

Mustapha khalfi maroc

Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a réservé une surprise de taille aux représentants des médias qui assistaient au point de presse consécutif au Conseil de gouvernement.

Une première: le ministre, ce jeudi 18 septembre, était accompagné de son homologue de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid. Celui-ci était invité à expliquer l’arsenal juridique adopté par le gouvernement pour contre-attaquer toutes menaces terroristes. Il s’agissait surtout de l’adoption, ce même jeudi, d’un projet de loi qui modifie le code pénal et spécifie les actes qui sont considérés comme terroristes et punis désormais par la justice marocaine. Un exemple a été donné par le ministre de la Justice: le fait de se rallier ou même de tenter de se rallier à des bandes ou groupes terroristes sera désormais puni par la nouvelle loi. Bien plus, tout entraînement est également passible de condamnation allant jusqu’à 15 ans de prison ferme.

Protéger notre jeunesse

Réagissant aux questions des journalistes sur l’arsenal juridique qui sanctionne les actes à caractère terroriste, le ministre de la Justice et des Libertés a précisé que nos jeunes font l’objet d’une forte propagande, tout comme la jeunesse à travers le monde. Mustapha Ramid a ainsi souligné: «Nous visons, à travers ce projet de loi modifiant le code pénal, à protéger notre jeunesse contre la propagande jihadiste qui cherche à les enrôler dans des bandes ou groupes terroristes et à les envoyer dans des régions de tension, ce qui les rend prisonniers et fait d’eux en fin de compte des tueurs ou des tués». Quand ils retournent dans leur pays d’origine, ces jeunes deviennent des faiseurs de troubles et de menaces. «C’est pour cela, ajoute le ministre de la Justice, que nous visons, à travers la proposition de ce nouveau projet de loi, à protéger notre jeunesse en sanctionnant tout ralliement aux groupes ou bandes à caractère terroriste qui évoluent à l’intérieur du Maroc ou à l’étranger».
Les sanctions contre les personnes condamnées pour incitation au terrorisme, a souligné le ministre de la Justice, connaîtraient dans le nouveau projet de loi une modification. Ainsi, elles passeraient de la peine capitale ou la prison à perpétuité à des peines allant de 5 à 15 ans de réclusion et à des amendes entre 50.000 et 500.000 DH, pour en arriver à une logique entre l’acte et la peine. Mustapha Ramid a conclu: «Le but de ce nouveau projet de loi est donc de protéger nos jeunes contre toute tentative de ralliement des camps d’entraînement des groupes terroristes ou d’enrôlement d’autres personnes».

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Mohammed Nafaa
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La constitution garantit la liberté de la presse


«Et si un journaliste était incriminé pour avoir été sur un lieu connu de terrorisme ou dans un camp d’entraînement des groupes terroristes?», a demandé un journaliste au ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, lors du point de presse du ministre Khalfi. Ramid a répondu (le sourire aux lèvres): «La liberté de la presse est garantie par la Constitution pour que la presse s’exprime et rapporte la vérité aux citoyens». Et de poursuivre: «L’acte terroriste n’est pas l’acte médiatique et vice versa. Quand il y a court-circuit et nous espérons ne point en arriver là (la suite lui a été soufflée par son homologue Mustapha El Khalfi), c’est la justice qui est juge».

 

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