«Maroc médiéval» contre obscurantistes de Mossoul

Genocide culturel en irak

«Le Maroc médiéval» est l’exposition qui a fait courir le tout Paris. Près de 200.000 personnes dans les salles dédiées du Louvre. L’exposition est maintenant au Maroc comme une réponse de l’islam des lumières aux obscurantistes saccageurs de Mossoul et de l’ancienne Assyrie.

Islam des lumières contre obscurantistes de Mossoul… Le Maroc est bien placé pour transmettre ce message, comme le rappelle dans le Figaro Bahija Simoun, la responsable des archives royales: «Au Moyen Age, Fès accueillait aussi bien des philosophes chrétiens et juifs que des intellectuels musulmans».
La conquête arabo-musulmane, qui a créé la civilisation arabo-musulmane, a su préserver les cultures si diverses de cet Orient dont a jailli en grande partie pour le monde entier la culture. C’est pourquoi, face à la secte qui veut faire table rase du passé, le vrai islam doit être en première ligne, notamment au niveau de la «guerre pour la culture et le patrimoine».

Le Maroc en est déjà un acteur majeur.
On ne peut qu’être horrifié par ce qui se passe. Aux côtés d’une épuration religieuse concernant les chrétiens d’Orient -les premiers chrétiens de l’histoire-, il y a une volonté de génocide culturel.
Evoquant un «nettoyage culturel», la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, a réclamé à la Cour pénale internationale (CPI) de se saisir du cas. «Cette attaque est bien plus qu’une tragédie culturelle (…). Elle alimente le sectarisme, l’extrémisme violent et le conflit en Irak», avait-elle déclaré, appelant à une réunion urgente du Conseil de sécurité de l’ONU.
Le président français François Hollande a accusé les djihadistes de vouloir «détruire tout ce qui est humanité «alors que le musée du Louvre à Paris a dénoncé des destructions «barbares». Pour l’organisation djihadiste, statues, tombeaux et représentations «favorisent l’idolâtrie» et méritent donc d’être détruits.
«Les antiquités et les statues du musée de Mossoul ne sont pas des idoles divines, mais des statues de rois, d’animaux, d’oiseaux», explique Radwan al-Sayyed, professeur de sciences islamiques à l’Université libanaise. «Et quand bien même il s’agirait de statues de dieux, elles sont dans un musée et le Coran conseille d’en tirer des leçons».
Une chose est sûre: après le musée de Mossoul, les sectaires de l’Etat Islamique s’attaquent aux grands sites archéologiques. Après les instruments de musique, les livres et le musée de Mossoul, l’Etat Islamique s’est employé à détruire au bulldozer la ville de Nimroud, joyau archéologique du nord de l’Irak.
Méticuleusement, petit à petit, Daech s’emploie depuis quelques semaines à effacer toute trace des trésors culturels préislamiques. Après avoir détruit des statues du musée de Mossoul, comme le montrait une vidéo parue sur les réseaux sociaux, le groupe a «pris d’assaut la cité historique de Nimroud et a commencé à la détruire avec des bulldozers», a indiqué le ministère irakien du Tourisme et des Antiquités sur sa page Facebook.
Ces informations ont été confirmées par un responsable des Antiquités. «Des camions qui ont pu être utilisés pour dérober des pièces archéologiques, ont par ailleurs été aperçus sur le site » a-t-il fait savoir, sous couvert d’anonymat, en déplorant l’impossibilité, jusqu’à présent, de «mesurer l’ampleur des dégâts».
La cité de Nimroud, fondée au 13ème siècle avant JC, est située à environ 30 km au sud-est de Mossoul, ville du nord de l’Irak contrôlée par l’Etat Islamique depuis juin dernier. Abdelamir Hamdani, un archéologue irakien contacté par l’AFP, ne pouvait cacher son désarroi en apprenant la nouvelle de ce saccage: «C’est l’une des plus importantes capitales assyriennes. On y trouve des bas-reliefs et des taureaux ailés (…). Cela serait un véritable désastre».
Saddam Hussein, lui, voulait restaurer la beauté des villes antiques des premières civilisations de la Mésopotamie qui font partie de l’espace culturel musulman aujourd’hui.
La Mésopotamie est un terme qui vient du grec et qui signifie «entre les fleuves». Ces fleuves sont le Tigre et l’Euphrate. Actuellement, la plus grande partie de la Mésopotamie se trouve en République d’Irak. Au IVe millénaire avant J-C, les premiers documents écrits de l’humanité apparaissent dans le sud de la Mésopotamie. En inventant l’écriture, ainsi que la roue, les Sumériens venaient de créer les prémices de notre civilisation.
L’Assyrie est une ancienne région du nord de la Mésopotamie. Elle tire son nom de la ville d’Assur qui est aussi celui de sa divinité tutélaire, le dieu Assur. À partir de cette région, s’est formé au IIe millénaire av. J.-C. un royaume puissant qui est devenu par la suite un empire. Aux VIIIe et VIIe siècles av. J.-C., l’Assyrie contrôle des territoires s’étendant sur la totalité ou sur une partie de plusieurs pays actuels tels l’Irak, la Syrie, le Liban, la Turquie ou encore l’Iran.
La grande quantité de documentation épigraphique et archéologique, collectée pour la période assyrienne depuis près de deux siècles, permet de bien connaître de nombreux aspects de ce royaume qui est une des composantes essentielles de la civilisation mésopotamienne ancienne, au même titre que celui qui est devenu son rival méridional, le royaume de Babylone. C’est la dernière phase du royaume qui est, toutefois, de loin la mieux connue. C’est également la puissance de cet Empire et de ses souverains qui a permis au souvenir de l’Assyrie de perdurer par la tradition de la Bible hébraïque et des auteurs grecs classiques redécouverts en Europe en partie grâce à… l’islam.

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Patrice Zehr

Le sort des minorités


La France appelle à une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies, le 27 mars, sur la situation des minorités au Proche-Orient, a annoncé le ministre français des Affaires étrangères. Laurent Fabius, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse dans la capitale marocaine, a indiqué qu’il présiderait cette réunion qui discutera des chrétiens et autres minorités présentes dans la région.
Les djihadistes de l’Etat Islamique (EI) ont tué des centaines de chrétiens et de Yazidis en Irak et en Syrie. Certains ont été enterrés vivants et des centaines de femmes ont été prises comme esclaves.
Le mois dernier, des djihadistes se réclamant de l’EI ont diffusé une vidéo semblant montrer la décapitation de 21 chrétiens égyptiens en Libye.
Il s’agit, par cette réunion du Conseil de sécurité, de dire «que nous sommes du côté des minorités et que nous n’acceptons pas qu’elles soient persécutées», a déclaré Laurent Fabius.

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