L’évènement : Le Roi féminise le corps diplomatique

L’évènement : Le Roi féminise le corps diplomatique

Le 20 avril 2018, au Palais royal de Rabat,  SM le Roi Mohammed VI a reçu les nouveaux ambassadeurs qu’il a nommés dans les différentes représentations diplomatiques du Royaume. Le principal fait marquant de ces nouvelles nominations a été le choix de plusieurs femmes élevées au rang d’ambassadeurs. 

Un signal fort pour affirmer la place de la femme

Depuis le 20 avril 2018, elles sont officiellement ambassadeurs du Maroc dans les pays où elles ont été nommées. Karima Benyaich (Espagne), Souriya Otmani (Canada), Faouz El Achabi (Ukraine-Géorgie) et Hanane Saâdi (République tchèque), reçues par SM Mohammed VI, en consécration finale de leur nomination, n’ont plus qu’à rejoindre leur poste.

La présence en force des femmes dans le cercle diplomatique du Maroc, jadis réservé aux hommes, est, selon nombre de spécialistes et connaisseurs en questions diplomatiques, un nouveau signal fort qui traduit l’importance de la place qu’occupe désormais la femme marocaine dans l’action diplomatique marocaine et le rôle que la plus haute autorité de l’Etat souhaite accorder à la femme. Les mêmes spécialistes sont unanimes pour dire que ces nouvelles nominations au parfum féminin prouvent, une fois de plus, la détermination de SM le Roi à donner un nouveau souffle et un nouvel élan à l’action diplomatique du Royaume.

Ce n’est pas la première fois que SM le Roi Mohammed VI fait la part belle aux femmes au sein du corps diplomatique du Royaume. En 2016, le Souverain avait nommé 65 ambassadeurs, dont 13 femmes, dans plusieurs capitales en Europe, en Afrique, aux Amériques, en Asie et en Océanie. Parmi ces diplomates, Lalla Joumala Alaoui, nommée Ambassadeur aux Etats-Unis d’Amérique et première femme Ambassadeur du Maroc à Washington. La liste comptait également Latifa Akharbach, nommée en Tunisie, Oumama Aouad au Panama, Saadia Alaoui en Angola, Nezha Alaoui Mhamedi en Ethiopie et à Djibouti, Nour El Houda Marrakchi en Croatie et en Bosnie-Herzégovine et Zakia El Midaoui en Bulgarie et en Macédoine. La liste comprenait aussi  Farida Louadaya, nommée en Colombie et en Equateur, Karima Kabbaj en Hongrie, Lamiae Erradi en Norvège et en Islande, Khadija Rouissi au Danemark et en Lituanie, Kenza El Ghali au Chili et Amina Bouayach en Suède et en Lettonie.

A l’aune des défis diplomatiques auxquels le Maroc fait face, le Souverain met la femme au premier rang; une place qui sied à celles-ci, aussi bien dans la vision de SM le Roi que dans sa conception du nouveau modèle de développement du pays qui ne saurait se faire sans une forte implication féminine.

Ainsi,  le Souverain se place dans la ligne ouverte par son auguste grand-père, feu SM le Roi Mohammed V, qui a brisé un tabou du monde arabe et musulman et honoré la femme marocaine, au lendemain de l’indépendance, en nommant sa fille, feue SAR Lalla Aïcha, au poste d’Ambassadeur du Royaume du Maroc en Grande-Bretagne, puis à Rome.

ML

Feu SAR Lalla Aïcha, première femme Ambassadeur du Maroc

L’évènement : Le Roi féminise le corps diplomatique

Symbole de l’émancipation de la femme marocaine et arabe de manière générale, feue SAR la Princesse Lalla Aïcha restera à jamais une icône de l’émancipation féminine. Ainsi, de mars 1965 à décembre 1968, SAR Lalla Aïcha occupa le poste d’ambassadeur du Maroc en Grande-Bretagne et devint la première femme ambassadeur du monde arabe, puis ambassadeur du Maroc à Rome de 1969 à 1972.

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