Violation de la loi, répression, acharnement contre le Maroc… | Bien qu’il ait touché le fond, le Régime algérien continue de creuser !

De g.à.d: Abdelmajid Tebboune & Saïd Chengriha

En Algérie, l’exercice du pouvoir repose essentiellement sur la répression, les violations systématiques de la loi et des Droits de l’Homme et bien entendu, l’acharnement contre le Maroc, comme échappatoire pour occulter les vrais problèmes et scandales internes, dans lesquels se débat le pays.

Le collectif de défense de l’opposant politique algérien, Karim Tabbou, placé récemment sous contrôle judiciaire, a dénoncé les multiples violations de la loi lors de son arrestation et son placement en garde à vue. «L’arrestation dont a fait l’objet Tabbou est contraire à la loi, notamment aux dispositions de l’article 50 du code de procédure pénale, étant donné qu’il ne s’agit pas de faits de flagrant délit, le motif de l’arrestation étant une émission de télévision diffusée le 7 mai 2023 et l’arrestation a eu lieu 16 jours après», ont déploré les avocats de Karim Tabbou.

Ils ont également évoqué le fait que «ni sa famille ni ses avocats n’ont été informés du lieu de sa détention, ni du tribunal compétent et de la date à laquelle il a été déféré devant le parquet». Le collectif a également rappelé que Karim Tabbou, figure du Hirak (mouvement de contestation populaire anti-système), a été arrêté dans la mati- née du 23 mai 2023 à Douera (Alger) par des hommes en civil, avant d’être conduit vers une caserne militaire où «il a été interrogé par les services de la sécurité intérieure.

La faillite d’un système

Karim Tabbou n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de cette répression qui règne en Algérie. Selon les organisations de défense des droits de l’Homme, plus de 300 prisonniers d’opinion croupissent, certains depuis plus de trois ans et sans le moindre procès, dans les geôles algériennes.

Le Maroc disposé à partager son expérience dans la lutte contre la possession illicite d’armes légères avec les pays africains

Les partis politiques n’échappent pas non plus à la règle. Dans ce contexte, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), l’un des principaux partis d’opposition en Algérie, a dénoncé les attaques contre les figures de l’opposition politique dans le pays. «Il faudrait que le système comprenne que la répression n’est pas un moyen pour gérer le pays (…)», a affirmé le Président du RCD, lors d’un point de presse tenu en marge du deuxième congrès des jeunes progressistes du parti qu’il dirige. Et d’ajouter qu’«il y a des partis politiques qui ont peur de s’afficher, de dénoncer», réitérant son appel à la libération des détenus d’opinion. «Il est urgent pour les forces patriotiques de démontrer qu’une autre alternative est possible aux fuites en avant et à l’état d’exception qui ne dit pas son nom», a ajouté Atmane Mazouz.

S’agissant de la posture hostile de la junte militaire algérienne à l’égard du Maroc, cette dernière a été dénoncée jeudi 1er juin 2023 à l’occasion de la présentation de l’ouvrage «Algérie, l’instabilité politique éternise la rupture avec le Maroc» et de la version arabe du livre «Maroc-Algérie, la méfiance réciproque». Des diplomates, dont d’anciens ambassadeurs et des journalistes ont affirmé que l’hostilité du Régime d’Alger envers le Maroc est «ancienne, constante, obstinée et acharnée», et se manifeste dans les déclarations des responsables politiques et dans les médias algériens, toutes tendances confondues. Ils ont ainsi fait observer que depuis l’intervention du Maroc à Guergarate en décembre 2020 pour libérer ce passage frontalier de la présence des milices armées du Polisario, le pouvoir algérien est totalement «désorienté», notant qu’Alger «accumule les échecs, enfermée dans le schéma immuable et rétrograde qu’elle s’est fixé en 1975 et dont elle n’a pas su dévier, incapable de répondre à la main tendue du Maroc».

ONU-Sahara : Pourquoi le Roi a réagi

Et, événement de la semaine, dans une lettre publiée sous forme de Tribune dans le journal Le Monde, 10 célèbres et grands intellectuels internationaux, ont interpellé Abdelmadjid Tebboune sur la situation chaotique des droits de l’homme et des libertés fondamentales en Algérie. Il est ainsi demandé au Président algérien, de libérer tous les journalistes emprisonnés particulièrement le directeur de «Radio M» et du média électronique «Maghreb Emergent», Ihssan El Kadi, ainsi que de l’ensemble des détenus politiques qui croupissent dans les prisons algériennes.

L’expérience a montré que le Régime algérien préfère faire le mort face à ce genre d’invitations. Pour rappel, la Résolution du Parlement Européen, adoptée le 11 mai 2023 à la quasi-unanimité des élus européens, avait dressé un tableau noir de la situation des droits de l’homme, de liberté d’expression et de la presse en Algérie.

L’une après l’autre, les condamnations pleuvent et s’enchainent et le Régime d’Alger se voit cloué au banc des accusés. Il ne reste que la chaîne qatarie «Al Jazeera» pour le défendre… Mais peut-être que certains de ses éléments s’identifient au Régime algérien…?

LR/HZ

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