Mohamed El Ouafa, ministre de l’Education nationale

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Après avoir rempli plusieurs missions de haute responsabilité en matière de politique étrangère dans de nombreux pays, Mohamed El Ouafa, ancien ambassadeur du Maroc en Inde et au Népal (2000-2004), en Iran et au Tadjikistan (2006 -2009), au Brésil, Paraguay, Surinam et Guyana (2009-2011), a fait un retour en force sur la scène politique marocaine. Sa Majesté le Roi Mohammed VI l’a nommé, le 3 janvier 2012, à la tête du ministère de l’Education nationale, un des plus importants départements de notre pays.

El Ouafa est né en 1948 à Marrakech où il a fait ses études primaires et secondaires, puis a décroché une licence en Sciences Economiques à la Faculté de Droit de Rabat, un diplôme des Etudes supérieures en Sciences économiques à l’Université de la Sorbonne à Paris et un diplôme de 3ème cycle de l’Institut de Développement Economique et Social (IDES-Paris I).

De retour au Maroc, il occupe le poste de professeur assistant à la Faculté de Droit de Rabat en 1976. Durant cette même année, il devient secrétaire général de la Jeunesse istiqlalienne jusqu’à 1984. De 1982-2003, il a été membre du Comité exécutif du Parti de l’Istiqlal. Et de 1977 à 1997, il siège au parlement. Il a aussi été président du Conseil municipal de la Ville de Marrakech (1983-1992).

Ce diplomate est aujourd’hui à la tête du ministère de l’Education nationale, le secteur de l’enseignement fondamental qui absorbe 23% du budget de l’Etat, regroupe 300.000 fonctionnaires, souffre de tous les maux et est toujours en ébullition. Mohamed El Ouafa est à l’écoute de tout le monde. Il a beaucoup de patience, fait confiance à ses collaborateurs mais il est en même temps rigoureux et exigeant avec lui-même, affirme son entourage.

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Depuis son arrivée au ministère, le ministre a comme priorité la stabilité du système éducatif. Il a annulé deux circulaires, la 104 et la 122 qui ont déstabilisé ce système, et a agi pour assainir le climat en installant le dialogue social avec les syndicats les plus représentatifs des enseignants et des administratifs de ce secteur. Tout cela dans le but d’éviter les grèves que les enseignants observent tout au long de chaque année scolaire. Surtout que leur seuil revendicatif ne cesse d’augmenter ces derniers temps. M. El Ouafa a également pris contact avec les parents d’élèves afin de connaître leurs doléances et leur inquiétude suite aux interruptions répétées des cours affectant la qualité de l’enseignement public. En plus de ses diverses responsabilités, le ministre reçoit toute personne demandant à le voir. Même les groupes qui organisent des sit-in devant le ministère sont reçus, affirme son entourage.

L’enseignement public représente 91% de la carte scolaire, soit 7 millions d’élèves. Ce secteur exige de Mohamed El Ouafa de fournir de gigantesques efforts pour que les Marocains accordent davantage de confiance à ce système scolaire. Un défi à relever qui a d’ailleurs été annoncé dans le programme de l’actuel gouvernement. Le ministère de l’Education nationale se penche actuellement sur différents chantiers concernant l’évaluation du plan d’urgence et l’évaluation pédagogique d’intégration. Pour ce qui est de la prochaine rentrée scolaire, le ministre a ordonné de se consacrer dès maintenant aux mouvements (des mutations) des enseignants aux niveaux national, régional, et provincial. Les enseignants pourront obtenir leur affectation dès le 15 juillet, ce qui sera une première. Ils vont aussi bénéficier de la formation-recyclage.

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El Ouafa s’est également lancé un autre défi, celui de «Ramener l’instituteur à la classe», c’est-à-dire d’inviter le corps des enseignants à la réflexion afin d’améliorer la qualité des cours et d’insérer tout ce qui est nouveau dans les programmes scolaires, pour ensuite passer à une réelle réforme de ce secteur. Ainsi, El Ouafa doit s’attaquer aux dossiers de base dans un secteur qui a du mal à se ressaisir. Malgré toutes ces problématiques à différents niveaux et les difficultés rencontrées, Mohamed El Ouafa reste optimiste, confie son entourage.

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