EI-Irak-Syrie : La guerre du 11 septembre d’Obama

New york 11 septembre 2001

Le 11 septembre 2001, le terrorisme déclarait la guerre aux USA. 13 ans plus tard, le président Obama est obligé de déclarer la guerre à une mutation de ce terrorisme.

Cela veut dire que les guerres menées par les USA et leurs alliés depuis 13 ans ont été des victoires militaires relatives et des échecs politiques complets. Elu pour en finir avec les guerres des Bush, Obama est obligé de repartir en guerre.
Alors, il y a enfin tout de même la prise en compte d’un danger réel pour la région, les USA et le monde. Il y a la volonté de réduire à la dimension terreur et terreur seulement un discours qui se cache derrière le religieux. Mais la partie engagée est loin d’être gagnée.
Il faudra des mois et des années pour réduire «l’Etat islamique» (EI) et, au finish, il faudra bien sûr une intervention au sol. Les USA veulent donc constituer une coalition incluant des pays arabes pour que ces derniers terminent la guerre.
Il y a un point faible inquiétant dans la stratégie américaine: le fait de continuer à considérer comme un ennemi Damas qui fait face aux fanatiques du califat. C’est une contradiction qui pourra coûter cher.
Une guerre sans l’ONU dans le contexte international actuel, cela permet déjà à Poutine de reprendre la main et de troquer l’Ukraine contre une certaine retenue au Moyen-Orient.
Il y a bien une épine syrienne.
Dans le cas de l’Irak, les Etats-Unis et les autres pays prêts à se joindre à des opérations disposent de la couverture procurée par le gouvernement légitime. Dans le cas de la Syrie, en revanche, les frappes que n’écarte plus Barack Obama se feraient sans solliciter l’accord du président syrien, Bachar Al-Assad. M. Obama a réaffirmé qu’il n’était pas question de collaborer avec ce régime. Pour le reste, le scénario s’est précisé.

Les bombardements doivent permettre une guerre au sol sans engagement américain: celui des peshmergas, forces de sécurité des Kurdes irakiens, de l’armée irakienne régulière et éventuellement des forces ou milices qui seront prêtes à s’engager. Côté syrien, c’est l’opposition modérée qui doit remplir cette tâche avec, pour l’instant, de grandes interrogations sur ses capacités, vu ses effectifs et ses moyens. Les locaux feraient donc le «job».
C’est un retour pour certains à la stratégie sud-vietnamienne contre les communistes qui a été un échec complet n’empêchant pas l’engagement massif des Américains et le désastre final.
Restent deux inconnues: le rôle de l’Iran et la position d’Israël. L’Iran paraît incontournable en Irak, mais son engagement ruinerait la coalition arabe. Israël est tétanisé par une situation qui lui échappe complètement. S’il n’est pas question que l’État hébreu intègre la coalition échafaudée par Barack Obama -la chose serait inacceptable par plusieurs pays arabes-, ses dirigeants ne manquent pas de saluer la démarche. «Je me félicite de l’initiative américaine de prendre les choses en main», a ainsi fait savoir le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman. Les troupes de l’EI, étirées sur plusieurs fronts en Irak et en Syrie, se tiennent pour l’heure à bonne distance de l’État hébreu. Mais leur apparition à la frontière jordanienne, au mois de juin, a jeté un froid. Le Roi Abdallah II a aussitôt appelé la communauté internationale à soutenir son régime face à la menace djihadiste. «Israël ne laissera pas des groupes comme l’EI prendre le contrôle de la Jordanie», lui a répondu Benyamin Nétanyahou. L’Arabie Saoudite, Bahreïn, les Emirats Arabes Unis, le Koweït, le Qatar, Oman, l’Egypte, l’Irak, la Jordanie, le Liban et les Etats-Unis «ont déclaré leur engagement partagé de se tenir unis contre la menace que pose pour la région et le monde le terrorisme (sous toutes ses formes), y compris le soi-disant EI», précise le communiqué publié à l’issue d’une réunion à Jeddah, à l’initiative du secrétaire d’Etat américain, John Kerry. Cet engagement pourrait impliquer une participation à une «campagne militaire coordonnée», précise le texte. Présente à cette réunion, la Turquie ne compte pas s’engager dans des opérations armées.
Le Maroc, de son côté, dont la modernisation de la société dans le respect de l’islam est insupportable aux terroristes, prend toute la mesure du danger. Avec, comme pour la France, le danger bien ciblé des combattants aux côtés des terroristes, mais bien surveillés, arrêtés avec efficacité et mis hors d’état de nuire -semble-t-il pour le moment- dès leur retour.

Réseaux jihadistes : Le Maroc à une rencontre internationale, le 8 mai

Patrice Zehr

Irak: le soutien français


Le Président français François Hollande a assuré à Bagdad son homologue irakien, Fouad Massoum, du soutien de la France au nouveau gouvernement dans la lutte contre l’Etat islamique. Il a promis, vendredi 12 septembre, «le soutien» de la France au nouveau gouvernement irakien composé démocratiquement. «Je tenais à être présent pour affirmer la solidarité de la France» au gouvernement irakien «qui a pu rassembler l’ensemble des composantes du peuple irakien», a déclaré le chef de l’Etat français. La France doit aussi préciser avec l’Irak sa stratégie à l’encontre des djihadistes de l’Etat islamique.
L’avion du président français a par ailleurs amené 15 tonnes d’aide humanitaire qui devraient être livrées dans le nord de l’Irak où François Hollande devait se rendre.
Onze ans après avoir refusé de suivre Washington et Londres dans l’invasion de l’Irak, la France tente ainsi de revenir sur le devant de la scène dans ce pays avec lequel elle a entretenu des liens historiques forts, mais ambigus, sous le régime de Saddam Hussein renversé en 2003. Jean-Pierre Chevènement estime, lui, que la France n’a pas à caracoler au premier rang et que c’est d’abord aux pays arabes de se débarrasser de «cette lèpre».

Syrie | Un banc d’essai

PZ

G-B: hésitations et contradictions


Le Premier ministre britannique, David Cameron, «n’exclut rien» concernant des frappes contre l’État islamique. C’est la position officielle. «Aucune décision n’a été prise» concernant d’éventuelles frappes aériennes britanniques contre l’EI, a déclaré le porte-parole de Downing Street. «Concernant des décisions spécifiques sur toute participation à une nouvelle action, nous ne sommes pas au stade des prises de décision», a-t-il ajouté. Des propos qui viennent contredire ceux du ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond, qui avait exclu à Berlin que Londres participe à des frappes aériennes en Syrie, après le discours du président américain Barack Obama qui s’est dit prêt à frapper l’État islamique dans ce pays. «Soyons clairs, la Grande-Bretagne ne participera pas à des frappes aériennes en Syrie», a-t-il dit, rappelant l’opposition à une intervention militaire en Syrie exprimée par le Parlement britannique l’an dernier lors d’un vote. M. Hammond s’exprimait lors d’une conférence de presse commune avec son homologue allemand, Frank-Walter Steinmeier, qui a souligné que l’Allemagne ne participerait à aucune frappe aérienne, que ce soit en Syrie ou en Irak.

PZ

Al-Qaïda et le califat du sous-continent indien


Revendiquant depuis près de 20 ans son autorité sur les jihadistes du monde entier, Al-Qaïda est en perte de vitesse. Fragilisé par l’émergence de l’EI en Syrie et en Irak, le réseau fondé par Oussama Ben Laden tente de revenir en ouvrant un nouveau front.
Cette nouvelle branche est nommée en anglais «Qaedat al-Jihad in the Indian Subcontinent» (Al-Qaïda en guerre sainte sur le sous-continent indien). Elle est déjà active en Afghanistan et au Pakistan sous l’autorité du Pakistanais Assim Oumar, lui-même subordonné au mollah Omar, le chef des talibans afghans. La création d’«Al-Qaïda en guerre sainte sur le sous-continent indien» est le fruit de deux ans de travail, précise Al-Zawahiri. Le chef du mouvement islamiste déclare que la naissance d’Al-Qaïda en Inde est une bonne nouvelle pour les musulmans de Birmanie, du Bangladesh, de l’Assam, du Gujarat, d’Ahmedabad et du Cachemire, afin de faire face à l’«injustice» et à l’«oppression». Le chef de la nébuleuse islamiste entend mener le combat pour faire renaître un califat sur des terres considérées comme musulmanes par Ayman Al-Zawahiri.

PZ

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