Marrakech | Ouverture de la Conférence internationale “Prévoir l’imprévisible – un trilemme pour les marchés des capitaux”

Les travaux de la Conférence internationale “Global Capital Markets – Expect the unexpected : a trilemma for capital markets” (Prévoir l’imprévisible – un trilemme pour les marchés des capitaux) ont démarré, jeudi à Marrakech, à l’initiative de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC).

Organisé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, en marge de la 47ème réunion annuelle de l’Organisation Internationale des Commissions de Valeurs (OICV), tenue du 17 au 19 octobre 2022 dans la ville Ocre, cet évènement unique réunit membres du gouvernement, économistes de renoms, experts des marchés financiers et régulateurs de marchés de capitaux.

S’exprimant à l’ouverture de cette conférence, la présidente de l’AMMC, Nezha Hayat, a souligné que les besoins de financement des Etats et des entreprises ont considérablement augmenté ces dernières années pour faire face aussi bien, aux enjeux climatique et énergétique, qu’aux défis en termes de réduction d’inégalités et de développement des infrastructures.

Ces besoins de financement, a-t-elle poursuivi, ont été particulièrement exacerbés dans le contexte actuel induit par les effets de la pandémie Covid-19 et de la crise ukrainienne, relevant que les ressources conventionnelles de financement s’amenuisent et leurs conditions d’octroi se durcissent.

A ce titre, Mme Hayat a rappelé que les marchés des capitaux, grâce à leur mode de fonctionnement et leur capacité d’innovation, peuvent constituer une source de financement complémentaire importante, notant qu’ils peuvent également contribuer à stimuler de manière importante la croissance et à financer plus efficacement certaines catégories d’entreprises et de porteurs de projets ayant des difficultés à accéder aux financements traditionnels.

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“En effet, il est nécessaire de faciliter l’accès des jeunes entrepreneurs et des petites et moyennes entreprises au financement et de soutenir ainsi le financement de l’investissement. A cet égard, les marchés des capitaux sont en mesure d’apporter des réponses concrètes à ces différents besoins de financement et ce, à travers la palette de solutions qu’ils proposent”, a-t-elle dit.

Mme Hayat a, par ailleurs, souligné que l’Afrique est l’un des continents les plus exposés aux changements climatiques et à leurs conséquences, mais aussi le continent de tous les défis en termes de revenus, d’infrastructures et d’opportunités, affirmant, dans ce sens, que le recours aux marchés des capitaux couplé à un usage raisonné des fintechs pourrait permettre de réduire considérablement les différents gaps.

“Nous sommes confrontés, plus que jamais, à des défis de systèmes financiers qui ne respectent tout simplement pas les frontières nationales”, a indiqué, pour sa part, le président sortant de l’OIVC, Ashley Alder, mettant en exergue la nécessité d’une approche cohérente à l’échelle mondiale, à même de permettre aux régulateurs des marchés financiers de bien remplir leurs missions.

Il a, en outre, relevé qu’en dépit de toutes les tensions économique et géopolitique que connait le monde actuellement, le changement climatique reste la vraie menace pour l’humanité, mettant en avant, dans ce sens, le rôle et l’engagement des régulateurs financiers.

Cette conférence est la première à se tenir totalement en présentiel après celle de Sydney en 2019 du fait de la pandémie Covid-19. Ainsi, plus de 90 autorités de marché des capitaux en provenance d’une centaine de pays et représentées par plus de 300 participants ont répondu présent à cet évènement.

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Au menu de cet événement, des débats et discussions autour de cinq principaux questionnements abordant les principaux enjeux auxquels font face les marchés financiers mondiaux. Ainsi, la première session se déroule autour de “Résoudre le paradoxe : Identifier les crises structurelles et cycliques, comment les marchés des capitaux peuvent-ils mieux anticiper l’avenir ?”, tandis que la seconde session porte sur “Triple Zéro : Zéro Exclusion, Zéro Carbone, Zéro Pauvreté. Quel est le rôle que peuvent jouer les marchés des capitaux dans la réalisation de ce triple objectif ?”.

La troisième et quatrième sessions abordent respectivement le “Triple R : Réinitialiser, Redémarrer, Remodeler. Comment les marchés des capitaux des pays émergents peuvent-ils contribuer à la reprise post-Covid ?”, et les “Fintech et nouveaux risques : blanchiment de crypto-monnaies, finance décentralisée, monnaie et cybersécurité, et leur impact sur les marchés financiers”, alors que la cinquième se tient sous le thème “La Nouvelle disruption africaine”.

L’OICV est l’institution de référence pour les régulateurs des marchés des capitaux dans le monde, et collabore avec le G20, le Conseil de stabilité financière (FSB), ainsi qu’avec la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International qui ont adopté les normes de l’OICV comme référence pour le secteur.

L’AMMC est membre du Conseil d’Administration de l’OICV, et préside, depuis 2020, le comité régional “Afrique et Moyen Orient”, regroupant 42 représentants des marchés des capitaux de la région.

LR/MAP

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