Assurances : Il faut investir rapidement dans le digital

Bachir baddou

Entretien avec Bachir Baddou, DG de la Fédération marocaine des sociétés d’assurance et de réassurance

Quels sont vos impressions par rapport au rendez-vous de Casablanca de l’assurance?

La digitalisation est un sujet d’actualité et d’avenir. Le digital touche tous les secteurs d’activité. Ce n’est pas propre à l’assurance, mais le secteur est très propice au digital. Cela s’explique par le fait que l’assurance est à l’origine dématérialisée. L’assurance et le digital ne sont pas tangibles. Du coup, c’est un excellent mariage entre les deux. En tout cas, le sujet nous a paru très intéressant. D’ailleurs, je pense que la thématique fait le succès des rendez-vous de Casablanca de l’assurance. Plusieurs professionnels du secteur sont venus, car le sujet est très intéressant. Les acteurs marocains devraient investir rapidement dans le digital afin d’installer une croissance solide.

Pensez-vous que tous les assureurs marocains sont prêts pour la digitalisation?

Oui, je pense que les opérateurs marocains du secteur de l’assurance sont prêts pour le digital. Utiliser le digital, ce n’est pas une question de moyens financiers. Vous serez étonnés de voir à quel point certaines applications ne coûtent presque rien. A titre d’exemple, pour développer aujourd’hui une application sur Smartphone et la mettre à disposition des automobilistes, afin qu’ils puissent avoir accès à un certain nombre d’informations sur son produit, notamment en cas de sinistre, ça nécessite un investissement moyen de 50.000 dirhams. Tout cela pour vous dire que le coût d’investissement en application mobile est très faible. Du coup, si ça ne nécessite pas un grand effort d’investissement, c’est donc accessible à toutes les compagnies d’assurance. Les meilleures expériences du digital se trouvent dans les pays les moins développés. C’est vrai. Aujourd’hui, les plus belles expériences dans le domaine du digital existent dans les pays où il n’y a pas de bons réseaux de distribution organisés et structurés. Pour atteindre la clientèle, il n’y a que le digital. Même pour encaisser les primes d’assurances, c’est faisable à travers le digital. Notamment via les opérateurs téléphoniques qui permettent les transactions financières par la téléphonie mobile.

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Et la clientèle marocaine, est-elle prête aussi?

Il est vrai que plusieurs Marocains n’utilisent pas le digital. Néanmoins, les taux de pénétration au Maroc sont très élevés. Ils sont même plus élevés que dans certains pays développés en termes d’utilisation de Smartphones. Cela ne veut pas dire que tous les Marocains savent utiliser un Smartphone. Il ne suffit pas d’avoir un Smartphone, il faut également savoir naviguer, écrire et lire, entre autres. Mais ça va venir!

Combien de temps faut-il pour permettre la digitalisation du secteur?

Les opérateurs du secteur de l’assurance vont aller très vite vers la digitalisation afin de combler la problématique de la concurrence. Soit vous êtes demain un acteur digital et vous restez dans la course, soit vous ne l’êtes pas et vous disparaissez.

Propos recueillis par Anas Hassy

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Abdelkrim Sahbeddine, Directeur de la FMSAR

Abdelkrim sahbeddine

Quelle est la raison derrière la tenue des Rendez-vous de Casablanca des assurances?

Auparavant, on n’avait pas de Rendez-vous régional de dimension internationale. C’est la raison pour laquelle on s’est dit qu’il faut que le Maroc ait un évènement à la hauteur de la place qu’il occupe aujourd’hui dans le secteur de l’assurance. Le marché de l’assurance marocain est classé premier à l’échelle arabe et deuxième au niveau continental. Il y a également une volonté royale de faire de Casablanca un hub financier. Il faut dire que notre évènement s’inscrit dans cette vision.

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Qu’est-ce qui caractérise le marché marocain des assurances?

Au Maroc, nous avons le secteur d’assurance le plus développé dans la région. C’est un secteur émergent qui est devenu un exemple pour d’autres pays. Preuve en est que le mardi 14 avril 2015, la Fédération marocaine des sociétés d’assurances et de réassurance a signé une convention de partenariat portant sur la mise en place d’une centrale des risques en assurance avec la Fédération tunisienne des sociétés d’assurances et le Comité général tunisien des assurances. A travers cette coopération, nos amis tunisiens viennent chercher de l’expertise et du savoir-faire marocains. Aujourd’hui, nous avons un secteur qui est très développé.

Pourquoi avez-vous choisi le thème du digital pour cette 2ème édition des Rendez-vous des assurances?

C’est un thème fédérateur, mobilisateur, stratégique et d’actualité. Tous les intervenants des Rendez-vous de l’assurance s’accordent à dire que le digital est l’avenir du secteur. On prédit que le secteur de l’assurance sera, tôt ou tard, touché par cette vague. L’objectif derrière ce thème est de venir parler des expériences internationales. On veut anticiper le mouvement.

Entretien réalisé par AH

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