Empoisonner le peuple au nom de l’Islam!

homme de daech

L’affaire aurait pu passer inaperçue… Cela aurait pu être un cas de fraude parmi d’autres, révélé par le Bureau Central d’Investigation Judiciaire (BCIJ), dans le cadre de ses activités de contrôle.
Certes, un cas de fraude grave, puisqu’il touche à la santé des citoyens, mais un délit commercial seulement…
Or, les investigations poussées un peu plus loin révélaient qu’il y avait, dans cette affaire, bien plus grave et plus dangereux…
Derrière le délit commercial, qui consistait à écouler sur le marché national des dizaines de tonnes de produits périmés (ce sont, en tout, 130 tonnes de produits périmés: dattes, céréales, conserves de tomate, jus de fruits et autre confiture qui ont été saisis), il y avait une stratégie qui relève de la loi anti-terroriste.
Said Alouani, patron de l’entreprise Alouani Andalous qui commercialisait, sans scrupules, ces denrées alimentaires périmées, utilisait les revenus qu’il en tirait pour recruter et envoyer des Marocains se battre en Syrie et en Irak ; et pour financer l’auto-proclamé «Etat islamique en Syrie et en Irak» dont l’acronyme en arabe est Daech.

Voilà donc un homme qui se réclame de l’Islam, qui soutient une organisation, elle-même se réclamant de l’Islam et qui, pour financer cette organisation, fraude et empoisonne ses concitoyens sans vergogne !
Depuis son auto-proclamation, on a pu voir Daech agresser des populations, s’emparer de biens par la force et utiliser la violence la plus inouïe, au nom de l’Islam. On a pu voir ses hommes, tuer à la Kalachnikov, décapiter à l’épée, brûler vif, ou faire exploser des victimes de son fanatisme. On les a vus détruire le patrimoine culturel historique des contrées qu’ils ont conquises. On a vu ceux qu’ils ont réussi à endoctriner sans qu’ils n’aient à les rejoindre, exécuter des opérations sanglantes et barbares dans leur propre pays… Tout cela au nom de l’Islam !
Aujourd’hui, les Marocains découvrent, chez eux, un «pro-Daech» qui, avec ses activités on ne peut plus haram, expose ses concitoyens aux plus grands dangers: aussi bien ceux qu’il envoie à la mort, là-bas, que ceux qui consomment ses produits vermoulus et toxiques, ici.
Le plus révoltant, dans cette affaire, c’est l’innocence des pauvres gens qui achetaient les denrées vendues par l’entreprise Alouani, dont l’entrepôt principal est à Fès, mais qui en a d’autres dans les villes de Tanger, Oujda, Ouarzazate, Marrakech et Al-Hoceima !
Quand les hommes de Daech –et avant eux ceux d’Al Qaïda- commettaient des crimes, ils se justifiaient en disant que les victimes étaient des mécréants qui méritaient le sort qu’ils leur infligeaient.
Et Alouani, comment justifie-t-il l’empoisonnement de ses concitoyens ?
Tous ceux qui pensent encore que Daech et ses hommes servent l’Islam devraient méditer tout cela.

Empoisonner le peuple au nom de l’Islam : Leurs armes de destruction massive

Entrepot de societe alouani andalous fes denrees perimees

Empoisonner, tuer, détruire, déraciner… Autant de mots utilisés aujourd’hui par Daech dans sa guerre contre l’Islam… Une guerre sans répit où il s’avère finalement que toutes les armes et tous les coups sont permis… Une guerre dont on tentera ici de livrer quelques facettes à partir de faits cruels et abominables, dont les auteurs sont, malheureusement, des nôtres…

Ainsi, on est passé à un plus haut degré d’attaque et de destruction. Empoisonner la vie par la critique des faits de société et la révolte face à toute manifestation d’élan civilisationnel, par l’implication zélée dans la vie et les libertés des autres et en jouant la cartes des valeurs chaque fois «bafouées» par les impies et les mécréants, ne semble plus suffire…

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Aux frontières du licite…

L’idée est de s’attaquer au «diabolique» système économique mondial et de tenter de le détruire complètement par le trafic de drogues, de pétrole et de produits alimentaires dont on inonde les marchés, par le biais de petits commerces tenus par des «Daechiens» dont l’objectif est de se lancer dans un grand Jihad contre tous ceux qui pensent autrement, voire pensent tout court. Car, chez les Daechiens, penser est «Haram». D’où le Jihad consiste à faire taire les consciences et bannir la «pensée»… Leur Islam n’admet ni la protestation, ni la divergence des points de vue, ni le débat… On croit ou on ne croit pas. Mais croire à quoi?
A des gens qui autorisent la vente de drogue sous prétexte que les consommateurs méritent d’être combattus de la sorte, qu’ils ont choisi cette voie et c’est sur celle-ci qu’ils courent à leur destruction! L’Islam n’a-t-il pas toujours prôné «le conseil»? N’a-t-il pas, depuis sa naissance, été l’outil de promotion de la vertu et la prévention du vice? N’a-t-il pas interdit le meurtre et prohibé le crime quelle qu’en soit la raison?
Comment veut-on, aujourd’hui, qu’un groupuscule qui ne jure que par le sang, qui tue, brûle, égorge, décapite, viole, vole, trafique et empoisonne, soit un bon outil de promotion de l’Islam tel que transmis par Sidna Mohammed?
Oui, on oublie qu’aujourd’hui, le Calife de l’Etat islamique auto-proclamé modifie cet Islam à son gré et selon ses désirs. En fait, tout ce qui peut servir sa volonté est bon et obligatoirement applicable à tous les fidèles… Ces derniers n’ont accès qu’à une seule et unique «info», celle de savoir quand et comment ils vont attaquer! Le trafic d’armes, la drogue, les produits alimentaires avariés, le pétrole… Enfin tout le marché noir qui rapporte des millions de dollars est l’affaire du seul Calife et de ses sbires! Engranger et utiliser les dollars n’est pas interdit cependant, puisque ces millions sont des butins enlevés aux ennemis d’Allah! En plus, sur le marché mondial, même illicite, seul le billet vert est reconnu… Il faut donc combattre les ennemis par leurs propres armes…

Des armes de destruction… massive

L’Islam appelle à la solidarité avec les pauvres et les démunis. Il prône l’entraide et le partage des biens et des richesses. Il appelle à l’égalité et à l’équité… Quand donc, au nom de l’Islam, on profite de la pauvreté et de la misère des petites gens pour se faire une fortune et financer une activité encore plus dangereuse et fatale qu’une guerre armée déclarée… Cela relève-t-il de l’Islam? Pour un certain Saïd Alouani, la réponse est sans doute oui.
En effet, Alouani travaillait pour Daech et luttait avec acharnement, à sa manière, contre les siens. Tous, à son sens, sont des ennemis d’Allah qui méritent ce qu’ils sont. Punis par le Tout-puissant, ils baignent dans la misère pour s’être éloignés de la foi… L’Islam Daechien les condamne à mort!
Mais c’est une mort singulière. Une mort taillée à la mesure de leur pauvreté… Une mort à petit feu, à petits coups, à petites gorgées… Saïd a trouvé l’arme fatale… Il n’utilisera pas d’arme à feu, ni d’arme blanche… Il empoisonnera. Le comble est que son poison sera volontairement acheté par les condamnés tous aveuglés par l’avidité, l’envie et le désir de goûter à quelques bons plaisirs de la vie…
«Ces impies auxquels la misère et l’envie ont fait oublier l’appel de Dieu»! Ces gens-là étaient une proie facile pour cet entrepreneur gérant d’une entreprise dénommée «Alouani Andalous-Fès», spécialisée dans la vente des produits alimentaires… Ce bienfaiteur qui faisait parvenir des produits, dont rêvaient certaines gens, à un marché pas si bien fourni et à des prix imbattables… «Les pauvres ont aussi droit au fromage, à la confiture et au chocolat», pensait ce bon musulman qui pense aux siens… Voilà pourquoi il s’est attelé, par le biais de sa société, à inonder le marché de ces produits…
Le malheur est que ces produits sont impropres à la consommation… De vrais poisons qui ont valu à Alouani d’être interpelé à Fès par le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire national (DGST)… Outre ce qui a été trouvé à Fès, les enquêtes et investigations menées par les commissions régionales de contrôle des produits alimentaires et de la qualité ont permis la découverte d’autres entrepôts relevant de l’entreprise Alouani Andalous-Fès dans les villes de Tanger, Oujda, Ouarzazate, Marrakech et Al-Hoceima, où étaient stockés des produits alimentaires périmés et d’autres dont les dates de péremption ont été changées et prêts à être écoulés.
Des tonnes de produits que destinait le mis en cause à la consommation. Un communiqué parlait de la saisie de près de 130 tonnes de ces produits. Il s’agissait essentiellement de dattes, de pâtes alimentaires, de jus, de la confiture, du chocolat, de conserves de tomates, eaux minérales, grains de maïs et confiseries…

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Ce à quoi lui servait l’argent

Si ça ne tenait qu’à cela, Alouani passerait pour l’un des centaines de trafiquants qui vivotent de tels commerces. Le fait est que dans ce cas précis et dans le cadre de l’approfondissement de l’enquête menée par les services compétents avec, interpelé à Fès par le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), une découverte allait avoir un effet de bombe. En effet, il a été révélé que le mis en cause, imprégné de l’idéologie extrémiste, utilisait les revenus issus de ses investissements dans les produits périmés et impropres à la consommation dans le financement direct de l’organisation terroriste Etat islamique en Irak et en Syrie/Daech.
De l’argent à ajouter à celui gagné par Daech, dans d’autres trafics à travers le monde.
Le financement de Daech ne semble pas être la seule mission de Alouani. Ce dernier se servait aussi de ses gains pour le recrutement et l’envoi de certaines personnes pour rallier cette organisation, comme l’avait d’ailleurs précisé le ministère de l’Intérieur.
Financement et recrutement pour Daech par un Daechien qui ne trouve aucun mal à tuer les siens et à détruire ses concitoyens, son pays et son économie pour la simple et unique raison qu’il croit aux idéaux d’une organisation qui terrorise, pille et tue au nom d’un Islam qu’elle est seule à connaître, un Islam qui n’a rien à voir avec la religion que Dieu a choisi pour cette Oumma, un Islam dont personne ne veut et que Daech veut pourtant imposer par tous les moyens et quoi que ça coûte en vies humaine surtout.

Hamid Dades

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