Ateliers sur le PMM | La politique migratoire du Maroc et son expérience en la matière mises en avant à Dakar

Maroc-Sénégal,Pacte Mondial pour les migrations,SNIA

La politique migratoire du Maroc et la Stratégie nationale d’immigration et d’asile (SNIA), ainsi que les efforts entrepris par le Royaume pour faciliter l’intégration des migrants, ont été mis en avant, jeudi, lors des ateliers tenus dans la capitale Dakar, sous le thème “La mise en œuvre du Pacte Mondial pour les migrations 2018 en Afrique: Le cas du Sénégal”.

La rencontre, organisée à l’initiative de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et le secrétariat d’Etat chargé des Sénégalais de l’extérieur relevant du ministère des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, regroupe les représentants du Sénégal, de Côte d’ivoire, du Mali et du Maroc.

Lors de la deuxième journée de cette rencontre, la délégation marocaine, composée de MM. Abderrazzak Laassel, Ambassadeur, Directeur du Maghreb, de l’Union du Maghreb arabe et de l’Union africaine, au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et Marocains résidant à l’étranger et Ahmed Skim, Directeur des affaires de la migration, au Ministère délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger, a partagé avec l’assistance l’expérience marocaine et les efforts entrepris par le Royaume dans sa politique migratoire et d’asile, une politique qui a été hautement saluée par les participants à ces ateliers comme un modèle à suivre dans le continent.

Intervenant dans le cadre de la session portant sur ” les politiques et stratégies migratoires, pour une gouvernance humaniste de la migration “, M. Laassel a souligné que, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a prôné, dès l’année 2013, une nouvelle approche en matière migratoire, “basée sur les valeurs de la solidarité, d’accueil et de respect des droits de l’homme”.

L’insaturation de la politique nationale d’immigration et d’asile “témoigne de la volonté et des efforts déployés par le Maroc, reconnus internationalement, pour avoir intégré les migrants et réfugiés au sein de la société marocaine en leur permettant d’aspirer à une vie digne et une égalité des chances au même rang que celle des citoyens marocains”, a-t-il affirmé, notant que ces efforts “ont érigé le Maroc en tant que modèle régional de gestion responsable et solidaire du phénomène migratoire”.

Evoquant la stratégie nationale d’immigration et d’asile, M. Laassel a indiqué que la SNIA, impulsée par les Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi, trouve ses fondements dans la volonté du Royaume de se conformer à ses engagements internationaux et aux disposition de la Constitution marocaine adoptée en 2011.

Il a relevé que cette stratégie, qui a été élaborée selon une approche participative, s’est appuyée sur un diagnostic de la situation migratoire et s’est aussi inspirée des expériences internationales en la matière. Elle est guidée dans sa vision, dans ses objectifs et dans ses plans par six principaux directeurs qui sont la prééminence d’une approche globale humaniste, le respect des droits de l’Homme, la conformité du droit international, une coopération multilatérale rénovée et la gestion de la migration sous le principe de la responsabilité commune et partagée, a dit M. Laassel dans sa présentation.

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L’intervenant a fait noter que les principaux chantiers entrepris par le Maroc sur la question migratoire lui ont permis de s’illustrer en tant que Leader de l’Union africaine, en la personne de SM le Roi, pour l’élaboration d’un Agenda Africain sur la migration et la mise à pied d’un Observatoire Africain sur la migration, qui a été inauguré le 18 décembre 2020 à Rabat.

M. Laassel a, d’autre part, souligné que depuis le déclenchement de la Covid-19, la politique migratoire et d’asile du Royaume s’est également illustrée par sa grande solidarité envers les migrants en les aidant à surmonter les risques afférents à cette pandémie et en les vaccinant au même rang que la population marocaine.

“Longtemps considéré en tant que ays d’immigration et de transit, à destination de l’Europe, le Maroc est devenu depuis les années 2000, une terre d’accueil non seulement pour les immigrants du Continent, mais également du Moyen orient, d’Asie et d’Europe”, a t-il fait observer.

De son côté, M. Ahmed Skim a exposé devant les participants les objectifs de la Politique Nationale d’Immigration et d’Asile et de la politique relative aux marocains résidant à l’étranger, soulignant que ces politiques sont en harmonie avec l’objectif global du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, qui avait été adopté en décembre 2018 au Maroc.

Cette politique se fait à travers l’encouragement de la recherche et la connaissance sur la migration au Maroc (objectif 1) pour disséminer une information accessible et pratique pour les migrants (objectif 3), le renforcement des capacités des autorités publiques, et notamment des services de sécurité et de police aux frontières sur les questions migratoires, le droit international des réfugiés et les droits de l’Homme (objectif 12), la collaboration active avec les pays de l’Union européenne, et notamment l’Espagne, mais aussi avec les pays d’Afrique subsaharienne en matière de lutte contre les réseaux de trafic et de traite des êtres humains ( objectif 10) et l’adoption de la loi sur la traite en août 2016 et sa mise en application, a expliqué M. Skim dans intervention.

Il a cité également la simplification des procédures pour le recrutement d’étrangers au Maroc et l’élargissement du programme de mobilité universitaire afin d’offrir à plus d’étudiants étrangers la possibilité d’étudier au Maroc (objectif 15), la facilitation de l’intégration des migrants en leur donnant accès aux services de base dans les mêmes conditions que les Marocains, et en encourageant leur inclusion sociale et économique (objectif 16), en valorisant leurs compétences, ainsi que la réalisation des actions ayant trait à la lutte contre les discriminations, le racisme et l’intolérance, le soutien en collaboration avec l’OIM, à la réintégration des migrants dans leur pays d’origine en cas de retour volontaire.

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Cette vision est déclinée en quatre objectifs stratégiques : Gérer les flux migratoires dans le respect des droits de l’Homme, faciliter l’intégration des immigrés réguliers, assurer une meilleure intégration des immigrés et une meilleure gestion des flux migratoires dans le cadre d’une politique cohérente, globale, humaniste et responsable, a-t-il indiqué, en rappelant aux participants le dispositif de gouvernance de la SNIA.

Evoquant, par ailleurs, les opérations exceptionnelles de régularisation de migrants établis au Maroc, M. Skim a rappelé qu’en 2014 , un total de 23.096 personnes ont été régularisées, et entre 2016-2017, 28.400 demandes de régularisation ont été déposées, ajoutant qu’entre 2014 et juillet 2021, 856 statuts de réfugiés et 1363 Syriens ont été auditionnés bénéficiant de la protection internationale au Maroc.

Revenant sur les actions phares de la Stratégie nationale d’immigration et d’Asil, M. Skim a cité, en particulier, la prise de mesures opérationnelles pour faciliter l’intégration éducative des enfants migrants, en rappelant à ce propos les circulaires qui permettent l’inscription des enfants étrangers dans les écoles marocaines, la constitution des comités de suivi au niveau central et la désignation des points focaux au niveau des délégations provinciales pour la mise en œuvre du dispositif d’intégration éducative des enfants migrants et réfugiés, et la détermination des étapes et démarches d’identification, d’accueil, d’orientation et d’inscription de ces enfants.

Il a également fait état de l’accès des élèves migrants aux programmes sociaux de lutte contre la déperdition scolaire (Tayssir – un Million de cartables – Cantines scolaires), l’appui aux associations pour intégrer les migrants et réfugiés aux programmes d’éducation non formelle, le soutien scolaire, préscolaire et d’enseignement des langue et culture marocaines et l’ouverture de l’accès des artistes migrants résidant au Maroc pour l’obtention de la carte professionnelle d’artiste, entre outre, mesures en la matière.

Prenant la parole lors de cette session, marquée aussi par la présentation de l’expérience du Sénégal en la matière, des participants de pays africains ont salué la politique nationale dans le domaine de la migration la considérant comme “un modèle à suivre” au niveau régional et fait part de leurs remerciements pour le Maroc pour les efforts déployés dans ce domaine.

Selon les organisateurs, le résultat escompté des ateliers de Dakar est de recueillir les avis et amendements du groupe de travail du Sénégal sur les rapports d’analyses de ces études afin de les prendre en considération lors de l’élaboration des rapports finaux et de mettre en exergue les bonnes pratiques en termes de gestion de la question migratoire au sein des quatre pays ainsi que d’étudier les voies de renforcement de la coopération entre ces pays dans le cadre du programme.

LR/MAP

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