«Le SIAM prend une autre dimension ! 51 pays étrangers et 1.060 exposants y participent»

 

Jaouad Chami, commissaire du SIAM

 

jaouad chami

Comment se présente le SIAM 2013 et quelles sont les particularités de cette édition ?

Les conditions des préparatifs nous permettent de dire que nous allons accueillir une bonne huitième édition, en ce sens que la participation se fait chaque année d’une manière plus forte et plus importante. Nos partenaires s’impliquent encore plus avec nous et le projet prend une dimension dont on est particulièrement content. Pour la première fois de l’histoire du Salon, c’est plus de mille exposants qui vont accompagner notre programme cette année, soit près de 1.060 exposants, contre 920 l’année dernière. Cette année, nous avons aussi des indicateurs qui sont plutôt positifs. Parmi eux, il y a ceux du pôle international. Nous passons à 51 pays qui ont confirmé leur participation, contre 42 pays pour l’édition précédente. Il est également à souligner que beaucoup de délégations étrangères officielles et privées de beaucoup de nationalités se joignent à nous pendant la semaine. Au niveau des pôles commerciaux, la commercialisation s’est faite même avant la clôture de la précédente édition. De même, il est à noter que le nombre des associatifs et des coopératives a doublé. Nous passons de 80 à 170 associations qui nous accompagnent cette année. En termes de visiteurs, l’objectifs est d’accueillir 600.000 personnes, avec un pic principalement sur les deux derniers jours du week-end, soit près 120 mille à 130 mille visiteurs par jour, ce qui pourrait correspondre à un grand stade de football. C’est pour vous dire toutes les questions logistiques et d’aménagement en termes de qualité de prestations auxquelles on s’attelle. Notre première priorité, c’est que toutes les personnes qui viennent fréquenter le Salon puissent y entrer et en sortir en toute sécurité et avec tout le confort relatif aux standards que connaissent aujourd’hui les Salons internationaux.

«La priorité est que rien ne bloque au niveau de l’ONSSA»

 

Et côté fond, qu’est-ce qu’on attend du SIAM 2013?

Le fait que cet événement soit reconnu en tant que tribune annuelle et rendez-vous majeur du monde agricole, il y a aujourd’hui un certain nombre de conventions et de partenariats très importants qui vont être signés. A cet effet, nous avons toute une équipe chargée justement de gérer tout cet événement qui devient de plus en plus important. Nous nous devons d’être cette plate-forme de change où, d’une manière générale, les agriculteurs et les professionnels viennent échanger et débattre des questions de l’agriculture. La force de cet événement ne fait que traduire, en fait, l’importance que revêt l’agriculture, notamment sur le plan culturel. Je ne pense pas qu’il existe un seul marocain dans notre pays qui n’ait pas de l’affection pour les questions agricoles.

Quel bilan faites-vous de l’édition 2012 ?

Nous avons de plus en plus des partenaires qui se joignent à nous. L’année dernière, la thématique choisie tournait autour de l’innovation et la recherche. Nous avons dû mettre en contact un certain nombre d’acteurs du domaine dans les métiers de la recherche. A noter que des signatures ont été conclues avec le secteur privé pour financer un certain nombre de programmes qui sont liés à la recherche. C’est le cas, par exemple, de l’«agropole» de la ville de Meknès où nous avons des investissements publics qui ont été réalisés, mais qui sont gérés au profit et avec le concours d’un certain nombre d’établissements privés, concernant les questions d’huile d’olive. Concrètement, on peut parler d’un certain nombre de modèles qui ont été exposés au SIAM et qui ont été reproduits dans un certain nombre de domaines agricoles. Le bilan est vraiment positif à plusieurs niveaux et l’impact de ce Salon est important en ce qui concerne l’amont de l’agriculture, l’agriculture et son aval.

«L’AMIMA n’en pouvait plus!»

Pouvez-vous préciser les particularités que vous évoquiez, sur le plan international ?

Si on prend l’exemple de l’édition de 2013, la thématique est focalisée sur le commerce agricole. Deux volets concernent en fait cette thématique: le marché intérieur et le marché international. Cette année, nous avons décidé de mettre la Belgique à l’honneur; un pays avec lequel le Maroc entreprenait déjà des relations de coopération depuis plus de quarante ans. A savoir que d’autres coopérations importantes vont être signées lors de ce Salon dont la notoriété a fait qu’il soit reconnu comme l’un des plus grands Salons de l’agriculture au niveau mondial. Le fait que Bruxelles soit la capitale de l’Union européenne et que la thématique soit le commerce agricole, eh bien, il y a un certain nombre de débats qui sont inscrits autour justement d’un commerce avec plus d’équité et beaucoup plus d’équilibre.

Est-ce que vous pensez que, depuis la mise en place du Plan Maroc Vert, le contexte au Maroc a subi un changement profond?

En ce qui nous concerne, en tant qu’organisateurs de ce Salon, notre devoir, c’est d’abord de mettre à la disposition des exposants une plate-forme pour qu’ils puissent échanger et débattre. Mais ce que nous savons, c’est que le Plan Maroc Vert nous a ramené beaucoup de thématiques à débattre. Il faut dire que nous avons véritablement profité de la naissance de ce Plan, en ce sens que nous avons eu une matière très riche à pouvoir exposer aux professionnels. Cela dit, il appartient aux responsables du ministère de tutelle de faire l’évaluation de ce Plan.

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