Entrepreneuriat social : Les potentialités du Maroc comme levier de développement

Entrepreneuriat social : Les potentialités du Maroc comme levier de développement

Les défis sociétaux sont de plus en plus complexes et représentent un vrai frein au développement de par le monde. Pour les relever, le Maroc, qui regorge d’énormes potentialités en matière d’entrepreneuriat social, centré sur la création de valeur sociale via une activité économique, ne peut aujourd’hui s’extraire de la mouvance économique internationale qui impose une interpénétration de la mission sociale et économique.

Afin d’ouvrir la voie devant cette nouvelle dynamique entrepreneuriale, la CGEM s’engage, via cette Commission, à sensibiliser et à mobiliser l’ensemble des forces vives du pays à soutenir son développement, véritable levier de croissance pour les territoires avec pour objectif d’accompagner l’émergence, l’accélération d’entreprises sociales et d’innovations sociales. Un accompagnement dans une démarche collective et concertée avec l’ensemble des parties prenantes d’un écosystème intégré.

C‘est dans ce cadre qu’entre la rencontre organisée au siège de la Confédération sur la thématique «L’innovation sociale pour la production de richesses partagées et un développement durable», première d’une série d’autres rencontres prévues par la Commission Entrepreneuriat social de l’organisation patronale, conformément à un plan d’action qui s’articule autour de trois axes principaux. Il s’agit, tout d’abord, de se lancer dans la promotion d’un entreprenariat social inclusif et impactant, dont il faut préciser un cadre de commun et partagé, promouvoir les entrepreneurs sociaux, acteurs du changement et renforcer les écosystèmes locaux d’entrepreneuriat social.

Ensuite, il s’agira de lever les obstacles à la création et au développement des entreprises sociales. Ce qui n’est possible qu’à travers la définition d’un cadre légal adéquat, le renforcement des compétences des entrepreneurs sociaux, la facilitation de l’accès au financement et la fluidité de l’accès aux marchés. Enfin, il est question de mieux connaître l’entrepreneuriat social en en établissant un baromètre au Maroc et encourager la recherche universitaire en la matière.

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Un véritable outil d’inclusion

Dans son allocution d’inauguration de cette rencontre, Salaheddine Mezouar, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), a affirmé que la création de valeur sociale à travers l’activité économique constitue une véritable chance pour l’économie nationale et un formidable outil d’inclusion.

Dans ce sens, il a indiqué que la dynamique de soutien aux entrepreneurs, notamment les entrepreneurs sociaux, est l’une des priorités dans l’action de la CGEM. Il a noté que les inégalités sociales et territoriales font, aujourd’hui, qu’il y a un sentiment que tout ce qui a été fait et toutes les réalisations des 20 dernières années n’ont pas pu apporter la réponse aux attentes et que les mécanismes qui ont été développés pour renforcer l’inclusivité n’ont pas été suffisamment mis en valeur.

Jugeant que l’INDH a eu un impact certain, Mezouar a estimé qu’il n’y a rien de mieux, aujourd’hui, que l’entrepreneuriat social, auquel il faut donner un cadre juridique et un cadre fiscal, ainsi qu’un cadre de stimulation et d’accompagnement.

C’est un nouveau pilier dans l’accompagnement de la dynamique de développement au Maroc dans la dynamique de création de richesse de sa meilleure répartition, a-t-il encore estimé, pour en arriver à la conclusion fondamentale qu’il n’y aura pas de modèle réussi, si l’inclusivité n’est pas là.

Entrepreneuriat social : Les potentialités du Maroc selon Mezouar

L’inclusivité, a-t-il dit, est une revendication sociale et, dans l’inclusivité, il y a la dignité et l’équité, d’où toutes ces dimensions deviennent centrales dans la réflexion, certes, mais aussi dans l’action du secteur privé.

Le rôle de l’entreprise et du secteur privé, a-t-il relevé, est donc d’intégrer cette dimension d’être un acteur en mesure de développer et d’accompagner les politiques publiques dans la mise en œuvre d’une politique inclusive.

Cette rencontre, qui constituait  une plate-forme d’échange et de concertation, a également offert l’occasion d’être à l’écoute des jeunes entrepreneurs, afin de pouvoir définir leurs attentes, dans le but de créer un nouveau modèle intégré pour l’avancement de projets sociaux créateurs de richesse.

Il s’agissait d’un événement exceptionnel qui marque un temps de réflexion, avec un secteur privé qui s’engage fortement en matière d’entrepreneuriat social, version business dans le sens de la création de valeur et de richesse partagées, en plaçant l’élément humain au centre de ses préoccupations.

C’était aussi l’occasion de présenter la Commission Entrepreneuriat Social de la CGEM, qui existe depuis quelques mois et qui s’est inscrite dans une démarche de production, de concertation et de co-construction avec toutes les parties prenantes.

Hamid Dades

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