Algérie : Gaid Salah demande la destitution de Bouteflika

Algérie : Gaid Salah demande la destitution de Bouteflika

Le chef d’état-major de l’armée algérienne a demandé mardi que soit engagée la procédure prévue par l’article 102 de la Constitution, quand le président de la République « pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions ».

Au pouvoir depuis vingt ans, Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, est affaibli par les séquelles d’un AVC qui l’a empêché, depuis 2013, de s’adresser de vive voix aux Algériens et a rendu rares ses apparitions publiques. Cible depuis près d’un mois d’une contestation inédite depuis qu’il est au pouvoir, il a renoncé, le 11 mars, à briguer un cinquième mandat, tout en indiquant qu’il prolongerait son quatrième mandat au-delà de son terme constitutionnel, le 28 avril, jusqu’à un nouveau scrutin organisé à l’issue d’un processus de révision constitutionnelle.

Dans un discours retransmis à la télévision nationale mardi, le général Gaïd Salah, un proche d’Abdelaziz Bouteflika, a salué le « caractère pacifique » et le « civisme » des manifestations du peuple algérien ces dernières semaines pour exiger des changements politiques. Mais il a souligné que « ces marches pourraient être exploitées par des parties hostiles et malintentionnées ». « Dans ce contexte, conclut-il, il devient nécessaire, voire impératif, d’adopter une solution pour sortir de la crise, qui répond aux revendications légitimes du peuple algérien, et qui garantit le respect des dispositions de la Constitution et le maintien de la souveraineté de l’Etat. »

Hirak/Algérie | Des manifestations massives pour un changement radical

Cette solution, « à même de faire l’unanimité de toutes les parties », selon lui, est celle stipulée par la Constitution algérienne dans son article 102 : celui-ci prévoit que le Parlement, sur proposition du Conseil constitutionnel « réuni de plein droit », déclare à la majorité des deux-tiers, « l’état d’empêchement » lorsque « le Président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions ».

Le président du Conseil de la Nation (chambre haute), prend alors l’intérim pendant quarante-cinq jours. Si « l’empêchement » se poursuit à l’issue de ce délai, est déclarée la « vacance » du pouvoir. L’intérim se poursuit durant 90 jours maximum, période durant laquelle une présidentielle est organisée. Le président du Conseil constitutionnel Tayeb Belaiz, 70 ans, qui doit réunir son institution pour proposer l’application de l’article 102 est l’un des conseillers du chef de l’Etat.

Avec AFP

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