Palmier dattier : Un potentiel sous-exploité

Palmier dattier : Un potentiel sous-exploité

Le palmier dattier offre une large gamme de sous-produits agricoles qui va de l’artisanat de vannerie au bois de construction, en passant par les aliments de bétail.

Le palmier dattier assure ainsi, une gamme très large de produits très utiles, voire indispensables à la vie de la population oasienne, à son cheptel et à leur maintien dans ces zones hostiles. Pour une croissance verte, les experts du secteur ont souligné le fait qu’il est temps de déterminer les actions prioritaires à mener, pour assurer une croissance économique écologiquement durable et socialement équitable.
Ainsi, selon les responsables des offices régionaux de l’agriculture de Drâa et Tafilalet, la valorisation des sous-produits agricoles, comme le noyau de datte, permettra de protéger l’environnement en utilisant différents procédés biologiques. Elle assure également une agriculture régénératrice et durable.
Les noyaux de dattes constituent une biomasse locale, disponible et bon marché. Ses potentialités d’utilisation sont immenses et peuvent intéresser les différents secteurs de l’activité humaine, tels que les industries agro-alimentaire, cosmétique et pharmaceutique.
Pour le segment alimentation, les dattes non consommables se transforment en vinaigre, alcool, levures, farine et sirop. Les déchets même du dattier ont trouvé le chemin de la valorisation par ensilage, pour constituer un aliment de bétail avec des caractéristiques nutritionnelles intéressantes. Ces déchets, ainsi que les dattes de faible valeur marchande (qui représentent en moyenne 20% de la production) et les noyaux des dattes consommées par le ménage sont broyés et utilisés comme aliment concentré pour le bétail. Depuis quelques années, certains agriculteurs ont commencé à produire à partir des restes des régimes de dattes une sorte de tourteau pour le cheptel, en utilisant des broyeurs mécaniques. Le potentiel existe, mais la recherche doit accompagner, pour l’élaboration d’une ration alimentaire bien équilibrée, recommandent aujourd’hui les responsables. Dans ce sens, l’on souligne que les oasis de la région Drâa-Tafilalet produisent un gisement important de sous-produits du palmier, estimé à plus de 10.000 tonnes annuellement. Ce gisement est constitué de palmes sèches, des restes des inflorescences et des régimes et d’autres parties sèches de l’arbre.
Des essais de valorisation de ces déchets par la production du compost sont menés au niveau de la zone de Jorf, dans le cadre du Programme Oasis Tafilalet (POT), par le Cari et le CEDTOD, avec l’appui de l’ORMVA du Tafilalet et la FSTE. Dans ce même ordre d’idées et dans le cadre du Plan Maroc Vert, les agriculteurs bénéficient de sessions de formation, pour améliorer leur rendement et exploiter davantage le palmier dattier.

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Hamid Dades

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