Education | Chakib Benmoussa, «Monsieur NMD» face au chantier dont il a… tout appris

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Renforcer le capital humain constitue la pierre angulaire qui, seule, peut donner sens et force à toutes les autres réformes.

Après presque deux ans de crise sanitaire, l’économie marocaine tente aujourd’hui de sortir la tête de l’eau. Plusieurs plans et programmes ont été élaborés à cet effet. Parallèlement à cela, le Royaume accorde une place centrale à la réforme, devenue urgente, de son système éducatif. L’ultime objectif consiste à redonner à l’école marocaine son lustre et rôle d’antan, celui de pépinière de compétences.

Un ministre qui sait de quoi il parle

Dans la nouvelle structure gouvernementale, le département de l’enseignement a été rebaptisé «ministère de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports». Et c’est Chakib Benmoussa qui a obtenu la confiance Royale pour gérer ce ministère aussi stratégique que complexe. Les spécialistes des questions éducatives estiment que le choix de Benmoussa pour prendre en charge le dossier de l’Education nationale n’est pas fortuit. Ils expliquent que le successeur de Saïd Amzazi est le mieux placé aujourd’hui, pour redresser ce secteur sinistré. En effet, Chakib Benmoussa est parfaitement au fait des problèmes dont souffre le secteur de l’enseignement au niveau national, lui qui a présidé la Commission Spéciale sur le Nouveau Modèle de Développement (CSMD). Dans son rapport final présenté au Souverain le 25 mai 2021, la CSMD a en effet  mis le focus sur certains secteurs clés dans le cadre de sa conception de ce que devrait être le Maroc à l’horizon 2035, dont notamment l’Education nationale auquel ledit rapport a accordé une place importante, tout en appelant à sa réforme en toute urgence. Ce n’est un secret pour personne, qu’aucun progrès n’est envisageable sans une école digne de ce nom. En dépit des différentes réformes initiées par les précédents gouvernements, le système éducatif marocain est quasi-statique, mis à part quelques plans de relance qui n’ont pas eu d’impacts conséquents sur le rendement scolaire des élèves marocains, surtout ceux qui suivent leur scolarité dans le public. Pour rectifier le tir, la Commission spéciale sur le nouveau modèle de développement que présidait Chakib Benmoussa, aujourd’hui ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, a recommandé dans son rapport final, d’initier une véritable renaissance éducative dans le Royaume. L’école marocaine doit ainsi permettre à chaque élève d’acquérir les compétences fondamentales pour assurer son insertion sociale, favoriser sa réussite académique et professionnelle, faisant remarquer que sans une transformation profonde du système éducatif, aucun des objectifs de développement ne pourra être atteint. A l’horizon 2035, plus de 90% des élèves doivent posséder les compétences scolaires fondamentales à la fin du cycle primaire, contre moins de 30% actuellement. L’ambition du Nouveau Modèle de Développement consiste donc à donner un nouvel élan, dans le cadre des Hautes Orientations Royales, à l’école marocaine, afin qu’elle garantisse  aux générations montantes, une meilleure mobilité et ascension sociale une fois arrivées à l’âge adulte.

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L’art de l’écoute et du dialogue

Tout au long de son mandat à la tête de la CSMD, Chakib Benmoussa s’est distingué principalement par la qualité d’écoute active dont il a fait preuve. C’est dans cet esprit d’interaction qu’il a entamé sa nouvelle mission à la tête du département de l’Education nationale, auquel ont été ajoutés le Préscolaire et les Sports. La preuve en est, la réunion de concertation que Benmoussa a eue avec les centrales syndicales les plus représentatives du secteur de l’enseignement, moins d’une semaine après sa nomination par SM le Roi. Le successeur de Saïd Amzazi aurait pu prétexter la période dite de grâce accordée généralement aux nouveaux gouvernements, pour reporter  cette réunion. Mais Chakib Benmoussa est resté fidèle à sa méthode qui repose sur la proximité. Ainsi, Chakib Benmoussa s’est réuni, vendredi 15 octobre 2021, tour à tour avec le Syndicat National de l’Enseignement (SNE), l’Union Marocaine du Travail (UMT), l’Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM), la Fédération Nationale de l’Enseignement (FNE) et la Fédération Démocratique du Travail (FDT). Au cours de ces entrevues, le nouveau ministre de l’Education nationale a fait part à ses interlocuteurs, de sa volonté de parvenir à ses solutions aux problèmes en suspens et dépasser les obstacles qui entravent le développement du système éducatif marocain. Il a également indiqué qu’il souhaite poser les jalons pour l’avenir à travers l’élaboration d’une feuille de route commune aux fins d’améliorer la situation du corps enseignant et faire évoluer le niveau des élèves.

Il y a lieu de préciser que la nouvelle approche adoptée par Chakib Benmoussa vis-à-vis des doléances des enseignants exprimés à travers les syndicats auxquels ils sont affiliés, va en droite ligne avec les orientations du programme gouvernemental 2021-2026. Présenté le 11 octobre 2021 devant les deux Chambres du Parlement, ledit programme pour les cinq prochaines années, sur la base duquel le nouvel Exécutif a été officiellement investi deux jours plus tard (13 octobre 2021), accorde le plus grand intérêt au redressement du secteur de l’enseignement. Outre l’amélioration du classement mondial du Royaume en matière de performance du système éducatif, le nouvel Exécutif s’est engagé à améliorer la situation financière et les conditions de travail du corps enseignant au Maroc, notamment à travers l’augmentation du salaire des enseignants du primaire en début de carrière qui devrait passer de 5.000 dirhams à 7.500 dirhams, ainsi que le renforcement des programmes de formation qui leur sont destinés. Le tout, dans le cadre d’un dialogue social que le nouveau gouvernement veut rendre plus régulier. En tenant sa première réunion avec cinq syndicats les plus représentatifs du secteur de l’enseignement, le nouveau ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, concrétise la volonté du nouvel Exécutif, d’être plus à l’écoute des doléances et préoccupations des enseignants. 

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Mohcine Lourhzal

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PLF-2022

Priorité à l’enseignement et à la formation

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La réforme de l’école publique occupe une place importante dans le Projet de Loi de Finances (PLF-2022).  Le troisième axe du PLF-2022 tel que présenté par la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, en Conseil des ministres, le 17 octobre 2021, se rapporte justement au renforcement du capital humain. Ceci à travers la prise de mesures visant à permettre à l’école publique de retrouver son double rôle de transfert du savoir et de promotion sociale.  Dans ce cadre, une attention particulière est accordée à l’accélération de la généralisation de l’enseignement préscolaire, au renforcement des connaissances de base des enfants dès le primaire et au soutien de l’éducation des enfants des catégories démunies, notamment dans le milieu rural. Il s’agit également de veiller à l’amélioration du système de formation des enseignants et la réhabilitation des centres dédiés à cette fin.

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