Maroc : Le monde de ceux qui avancent

Maquette marina casablanca

Le Maroc a fini par être rattrapé par la crise mondiale. Si cela a eu des effets néfastes sur certains secteurs, d’autres ont su, bien que difficilement, maintenir le cap. Ainsi, action soutenue et investissement contre vents et marées, c’est ce qui a permis à beaucoup de ces secteurs de réussir une résilience sur laquelle ils capitalisent aujourd’hui … De l’offshoring à l’aéronautique, en passant par l’automobile, tout le monde s’est mis au travail et les résultats ont suivi… Quelques exemples.

Tourisme : Investir pour mieux accueillir

Les résultats pour l’année 2014 seront plus que satisfaisants, selon le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad. En effet, d’après les statistiques du 1er semestre de cette année, une hausse de 9% par rapport à 2013 a été enregistrée.

On parle déjà de 10 millions de touristes et de 60 MMDH de recettes en devises qui ont augmenté de 3,5% durant ce premier semestre. Ce bilan positif a été possible grâce à une politique de promotion axée sur les différents segments de clientèle, certes, mais aussi à un effort d’investissement qui vise à booster l’activité. Cet effort a d’ailleurs permis l’engagement de 70 MMDH des investissements touristiques ciblés pour la réalisation des grands projets structurants de la vision 2020, soit 47% de l’ensemble des investissements prévus à l’horizon 2020.

Selon Imad Berrakad, président de la Société Marocaine d’Ingénierie Touristique (SMIT), «les principales réalisations au titre de l’année 2013 affichent une tendance croissante avec un pic de près de 18 MMDH à fin novembre 2013. 2013 a également connu le lancement de plusieurs projets de grande envergure, notamment la Cité de loisirs à Tamaouanza (Agadir), le Resort du désert à Dakhla, le Parc thématique culture du Maroc à Marrakech, la Station Biladi à Benslimane et la Station verte Al Massira. La SMIT a également conforté son rôle d’accompagnement d’investissements dans le secteur en restructurant les stations du Plan Azur. En plus de l’accélération des projets, tels que Taghazout, Saïdia et Lixus, avec une cadence assez importante.
Concernant le produit balnéaire, le bilan de l’année 2013 consolide l’implication de la SMIT en matière de tourisme interne à travers le placement de deux nouvelles stations destinées à la clientèle nationale. Celles-ci seront développées par le Fonds d’investissement public ASMA Invest à proximité de Nador et de Benslimane pour un montant d’investissement respectif de 350 MDH et 400 MDH. Pour ce qui est du renforcement de l’ingénierie touristique, la SMIT a œuvré pour la mise en œuvre des projets structurants en les orientant vers les produits et territoires cibles de la Vision 2020».
Imad Berrakad a poursuivi: «La société a ainsi contribué à la finalisation de 14 contrats-programmes régionaux impliquant les acteurs locaux sur la réalisation du volet produit en œuvrant pour la mobilisation des financements publics nécessaires au développement du produit inscrit dans le cadre des contrats-programmes régionaux (CPR)… Dans le cadre de la promotion des investissements touristiques, la SMIT a déployé un important dispositif en matière de promotion des investissements touristiques et ce, à travers une forte présence dans les principaux événements dédiés. La SMIT va continuer à travailler sur l’opérationnalisation des contrats programmes régionaux et également continuer à être présente sur la scène internationale en matière d’investissement».

Afrique : Les conditions de développement

Immobilier : C’est du béton

Un autre secteur a connu une expansion sans pareille et a permis à certaines têtes d’affiche de se démarquer, reproduisant un réel modèle d’expertise et d’excellence marocain. Il s’agit de l’immobilier qui, en dépit d’une conjoncture difficile, a su surfer sur un trend haussier.

En témoignent d’ailleurs deux exemples types. Il s’agit d’Alliances qui réussit une excellente montée continentale dont dit d’ailleurs Alami Lazraq, PDG d’Alliances: «L’Afrique a des besoins énormes en matière de logement social et d’infrastructures. Là, Alliances a un rôle essentiel à jouer et une expertise à faire valoir. Au-delà, ce nouveau cap représente un levier de croissance formidable pour le Maroc» où justement le groupe «n’a cessé d’insuffler une nouvelle dynamique à son développement en la matière, sous-tendue par la diversification de ses métiers, sur les synergies entre les différents pôles d’activités et sur l’expansion d’Alliances en Afrique subsaharienne. Selon ses prévisions, les investissements du Groupe, toutes activités confondues, totaliseront 52,5 MMDH sur la période 2014-2020 et permettront à terme la création de 50.000 emplois», dit encore Lazraq.
Un autre modèle est reproduit par l’intense activité de la Compagnie Générale Immobilière CGI, filiale du Groupe CDG qui est aujourd’hui présenté par son DG, Mohammed Ali Ghannam, comme étant une entreprise dont le modèle se base sur le fait qu’elle s’érige de plus en plus en opérateur sociétal qui a des objectifs de développement territorial basé sur une vision de long terme. «A la CGI, nous considérons que les revenus financiers qui sont d’ailleurs légitimes et le développement durable ne sont pas incompatibles. Notre objectif est donc d’opérer sur tout le territoire et dans tous les segments et de développer aussi bien en faveur de la couche moyenne que sur le pôle urbain intégré, le tertiaire et les zones d’activités… Ceci est aujourd’hui possible, surtout que notre filiale sociale a atteint sa vitesse de croisière et que nous entamons l’intégration pour une meilleure percée dans l’économique où nous avons constaté l’inexistence d’offre adaptée… A cela s’ajoutent une parfaite santé financière, la tendance vers l’évolution et le bon rythme des livraisons malgré la tendance du marché», a précisé le DG.

Catalogne : Attention danger !

Banques : Là où résilience rime avec progrès

Le secteur bancaire marocain a bien sorti son épingle du jeu. Crise ou pas, la conformité aux règles prudentielles lui a conféré une résilience, laquelle lui a permis de continuer, en pleine crise, de bâtir, de développer et de s’entendre. Bien sûr, la ruée vers l’Afrique ne s’est pas fait attendre. Mais cette ruée n’a pas été un effet de mode, ni s’est faite au détriment du marché interne.

Si BMCE demeure leader dans cette conquête, avec cette ambition sans cesse réitérée par son PDG, Othman Benjelloun -qui dit à cet effet: «Que cela prenne 10, 15 ou 20 ans, la banque (BMCE) finira par être présente dans chaque pays africain, sans exception»-, il n’en demeure pas moins qu’au Maroc, le groupe poursuit son développement à travers des services dédiés et un solide réseau…
Un autre réseau fait la force d’un géant bancaire national, en l’occurrence Attijariwafa bank. En effet, AWB combat sur tous les fronts. C’est la banque de l’entreprise qui se veut au service de celle-ci quelle que soit sa taille, la banque du citoyen à travers des services dédiés aux particuliers et la banque citoyenne à travers un ensemble d’actions
AWB mobilise les financements qu’il faut pour continuer la mise en place de sa stratégie de croissance au Maroc et à l’étranger. Elle vise l’accroissement de certaines de ses activités au niveau national par le biais, bien sûr, du développement de la bancarisation et du financement des grands projets du pays. Au-delà, c’est au niveau du Maghreb et de l’Afrique centrale et occidentale qu’AWB veut profiter des opportunités d’affaires qui y sont offertes. Mohamed El Kettani, PDG d’AWB, précise à ce niveau: «L’ambition de la banque est de s’implanter dans l’ensemble des pays d’Afrique du Nord, de l’Ouest et centrale d’ici 2015, avec une attention particulière aux zones CEMAC et UEMOA… Ces zones offrent des opportunités et des avantages dont peut profiter la banque en réussissant son implantation».
Pour le groupe Banque Populaire, l’entrée en force dans le secteur bancaire d’Afrique subsaharienne est relativement plus récente, mais le chemin parcouru est déjà conséquent et les perspectives s’annoncent fort prometteuses.

Hamid Dades

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