CNSS Rien à craindre pour l’avenir

Ahmidouch cnss

Rencontre avec Saïd Ahmidouche, Directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), qui fait le point des activités et réalisations de la Caisse… Sans oublier les perspectives sur lesquelles il rassure.

Saïd Ahmidouche commence par rappeler le rôle important que joue la Caisse qui constitue un vecteur du développement économique et social. C’est un instrument de consolidation des fondements de la stabilité, de la cohésion et de la paix sociales. Elle représente aussi un dispositif principal de préservation des valeurs de solidarité entre les générations ou encore un élément d’amélioration du niveau de vie des personnes et des ménages.
Ahmidouche qui s’exprimait lors d’une rencontre sous le thème «CNSS/Entreprises: pour une meilleure cohésion sociale» organisée à la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc (CFCIM), a également fait savoir, quant à la mise en place du projet AMO, que la CNSS a pris toutes les dispositions dans le but d’une meilleure qualité de service et de proximité avec l’assuré, notant que l’AMO est passée, notamment, de l’entrée en vigueur en 2005, à l’exonération du ticket modérateur relatif à 53 nouvelles maladies en 2013, en passant par les remboursements et prises en charge des soins au profit des bénéficiaires, l’exonération partielle ou totale du ticket modérateur et l’extension de l’AMO aux soins ambulatoires.
Et d’ajouter que le nombre de dossiers déposés par jour a connu une forte croissance sur la période 2007-2013, en passant de 1200 à 9000 dossiers/jour, soulignant que des actions ont été menées pour la maitrise des délais de remboursement. A savoir, l’optimisation du processus central de liquidation des dossiers, la décentralisation de la liquidation des dossiers AMO simples (Consultation + Médicament) en 6 jours comme délai de paiement, ou encore la simplification et la normalisation des procédures administratives (réduction des pièces, affichage au niveau du réseau).

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La qualité de service améliorée

Pour ce qui est des principales actions d’amélioration de la qualité de service, le DG de la CNSS a précisé que plusieurs services en ligne ont été mis en place. Notamment «Damancom», un service qui représente 48% des entreprises déclarantes, dont 41% utilisent le télépaiement, 83% du nombre de salariés déclarés et 88% de la masse salariale déclarée.
Et Ahmidouche d’ajouter que d’autres prestations ont été mises en place pour améliorer la qualité de service notamment «cnss.ma», un portail qui offre une information personnalisée, «Allo Daman», un centre d’appel multilingue à l’écoute des clients, ou encore un serveur vocal interactif pour une meilleure gestion de l’accueil téléphonique.

Des projets en cours

Pour les projets en cours, Ahmidouche n’a pas manqué de citer l’indemnité pour perte d’emploi, dont l’objet est de verser au bénéficiaire une indemnité pendant une durée maximale de 6 mois, tout en lui assurant un accompagnement pour la réintégration du marché de travail, notant que la date prévisible d’entrée en vigueur est le 1er trimestre 2014. Nuançant perte d’emploi et chômage, le DG a précisé que l’«indemnisé» doit avoir été en situation de travail sur une période déterminée avant de perdre (involontairement), son emploi, contrairement au chômeur compris dans le sens ou l’intéressé n’a jamais eu accès à un quelconque emploi. Il a ainsi insisté sur le fait que la perte d’emploi indemnisée devra essentiellement être involontaire. D’autre part, Ahmidouche a évoqué, entre autres projets, l’extension de l’AMO aux soins dentaires, non encore couverts par l’AMO, pour les personnes âgées de plus de 12 ans.

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Une note positive

Ahmidouche s’est montré très optimiste quant à l’horizon de viabilité de la CNSS. Il a, dans ce sens souligné que cet horizon est plus étendu que ceux d’autres régimes de base. Et de préciser que le premier déficit de la CNSS n’interviendra qu’en 2026, ce qui laisse une marge de manœuvre suffisante pour piloter la réforme de son régime. Si pour d’autres régimes, le déficit nécessitera une augmentation du taux de cotisation de plus de 40 points, le taux de la CNSS n’a besoin que d’une augmentation de 2 points pour repousser le déficit à l’horizon 2060. Voilà qui est rassurant!

Hamid Dades

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