Managem : Bonnes performances en 2013

Abdellaziz abarro

La conjoncture économique difficile à l’échelle internationale n’a pu empêcher le groupe minier d’afficher de bons résultats en 2013. Détails.

Malgré un contexte économique mondial défavorable, marqué par la baisse des cours de métaux et du dollar, le groupe Managem a vu progresser ses résultats au terme de l’année 2013, grâce à l’amélioration des performances opérationnelles et le démarrage de nouveaux projets.

Le chiffre d’affaires consolidé du groupe s’est établi à près de 3,8 milliards de dirhams (MMDH), en croissance de 7% par rapport à fin 2012. Cette progression s’explique par l’impact positif de la hausse des productions du groupe de 600 millions de dirhams (MDH) qui a permis de compenser l’effet négatif de la baisse des cours. L’excédent brut d’exploitation (EBE) a progressé de 11%, pour dépasser 1,5 MMDH, bénéficiant de la baisse des coûts d’exploitation et de l’évolution positive du chiffre d’affaires. Dans cet élan, le résultat d’exploitation consolidé s’est situé à 718 MDH, en accroissement de 43% par rapport au terme de l’exercice 2012. Ce résultat revient à l’amélioration de l’EBE et à la non récurrence de l’impact des couvertures de l’or durant l’année 2012. Traduisant la progression positive du résultat d’exploitation et du résultat financier, le résultat net part du groupe (RNPG) est ressorti à 405 MDH, soit une hausse considérable de 49%.
S’agissant des capitaux propres consolidés, ils se sont situés à plus de 3,9 MMDH en 2013, en amélioration de 11,5% par rapport à fin 2012. L’endettement du groupe Managem a affiché une hausse qui traduit l’effort d’investissement important de 1,4 MMDH. «Malgré un investissement à hauteur de 1,4 milliard de dirhams, notre gearing, qui mesure le risque de la structure financière du groupe, reste en dessous de 59%», a précisé Abdellaziz Abarro, président directeur général (PDG) de Managem.

Poursuite de la stratégie d’investissement

En 2013, le groupe minier et hydro-métallurgique marocain a poursuivi sa stratégie de développement grâce à un programme d’investissement dépassant la barre de 1,4 MMDH. A cet effet, Managem a poursuivi le programme d’exploration dont l’investissement était de 450 MDH; lequel programme ayant permis d’accroître considérablement les ressources et les réserves minières des métaux précieux et des métaux de base, ainsi que de la fluorine (espèce minérale composée de fluorure de calcium). Aussi, le groupe a-t-il démarré la production de cuivre au niveau du site de Jbal Laassal avec un coût de 240 MDH. Ce projet a permis à Managem d’accroître de 25% la production du cuivre à plus de 52.000 tonnes de concentrés. Le groupe a également démarré l’unité industrielle de production d’acide sulfurique de l’opérateur CTT, avec un investissement de 286 MDH. A cela s’ajoute la finalisation des travaux de construction de l’extension de l’usine de traitement d’argent de SMI, ainsi que l’amélioration de la cadence des traitements sur l’année (+43%).
Par ailleurs, la compagnie poursuit sa stratégie de développement à l’international par la mise en évidence de nouvelles ressources minières de cuivre et d’or et l’acquisition de nouveaux projets miniers.
Pour ce qui est des perspectives, Managem table sur l’amélioration des performances opérationnelles au terme de l’année 2014 à travers le lancement du projet de cuivre d’Oumjrane et la montée en régime des mines de Jbal Laassal et d’Imiter. «Ces projets vont permettre à notre groupe d’augmenter sensiblement la production du cuivre et d’argent», assure le PDG de Managem.
Enfin, le Conseil d’administration a décidé de proposer à l’Assemblée générale la distribution d’un dividende de 25 dirhams par action.

Managem : Au service des artisans

Bonnes performances de SMI

Située dans les montagnes de l’Atlas, la Société métallurgique d’Imiter (SMI) a enregistré un chiffre d’affaires (CA) de 1,12 MMDH en 2013, en appréciation de 8% par rapport à une année auparavant. Le CA de la filiale du groupe Managem a bénéficié de la hausse des volumes vendus qui a permis de compenser largement la baisse des cours et de la parité d’échange entre le dollar et le dirham. Toutefois, la hausse des coûts de revient, suite à la baisse de la teneur d’argent, n’a pas permis de profiter de la hausse du CA. Ainsi, le résultat brut d’exploitation s’est légèrement détérioré (-0,5%) pour s’établir à 653 MDH. De ce fait, le résultat d’exploitation s’est affiché à 475 MDH, en baisse de 6% par rapport à 2012. Il a été impacté principalement par la hausse des amortissements liés au démarrage de l’extension de l’usine de traitement. Néanmoins, le résultat financier a profité du bilan positif réalisé au niveau des opérations de couvertures de change. Il s’est établi à 50,6 MDH, soit une hausse de 80% par rapport au terme de 2012. Le résultat non courant, quant à lui, s’est positionné à hauteur de 80 MDH, ce qui correspond à un surcroît de 129% suite aux dénouements des positions de couvertures qui font l’objet des restructurions des années précédentes. Ainsi, le résultat net de SMI s’est élevé à 509 MDH, en croissance de 8%. Cette évolution s’explique par la hausse du résultat financier et du résultat non courant qui ont largement compensé la décélération du résultat d’exploitation. Par ailleurs, la société compte poursuivre ses efforts de recherche et développement, durant l’année 2014, dans le but de rallonger la durée de vie de la mine d’Imiter. Le Conseil d’administration de SMI a décidé de proposer la distribution d’un dividende de 170 dirhams par action.

Sahara : Révolution économique

Cap sur l’Afrique

A l’horizon 2018, le groupe ambitionne de poursuivre le développement de son portefeuille d’actifs miniers à travers une présence dans 15 pays. En effet, il compte s’implanter au Mali, en Guinée Conakry, en Côte d’Ivoire et dans bien d’autres pays africains. Le groupe prévoit également l’accroissement des ressources minières pour atteindre 10 millions d’onces en or et 3 millions de tonnes métal en cuivre.
Il est à noter que la Caisse Interprofessionnelle Marocaine de Retraites (CIMR) a acquis sur le marché central, le 20 mars dernier, 151.220 actions Managem, au cours moyen pondéré de 1.400 dirhams, franchissant à la hausse le seuil de participation de 5% dans le capital de la société, selon le Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM). De ce fait, la CIMR détient un nombre de 552.932 actions Managem, ce qui correspond à 5,71% du capital. A noter également que la CIMR envisage de poursuivre ses achats sur la valeur Managem dans les 12 mois qui suivent ce franchissement de seuil.

Anas Hassy

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Poursuite de la stratégie de développement


Managem ambitionne de réussir le démarrage des projets qui sont en cours de développement. Pour ce faire, le minier marocain compte accroître la capacité de production d’argent à Imiter à plus de 40% et mettre en production quatre nouveaux projets de cuivre dans 3 à 5 ans. A cela s’ajoute le développement de nouveaux projets d’or à l’échelle continentale, notamment au Gabon, au Soudan et en Ethiopie. Le groupe table également sur l’augmentation de sa capacité de résistance à travers la poursuite des efforts de réduction des coûts décaissés, le maintien d’une situation financière solide et le prolongement de l’investissement dans la Recherche et Développement afin de renforcer la compétitivité des produits.

 

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