
Les délais de paiement enregistrent une évolution globalement favorable dans le secteur privé depuis l’entrée en vigueur de la loi n° 69-21 en juillet 2023, selon l’Observatoire des délais de paiement (ODP).
En 2023, les délais clients se sont établis à 125 jours du chiffre d’affaires (JCA), tandis que les délais fournisseurs ont atteint 85 JA, fait savoir l’ODP dans son rapport annuel.
La proportion des entreprises respectant le délai réglementaire de 60 jours a atteint 68%, cette amélioration étant particulièrement marquée chez les petites et moyennes entreprises (PME) et les grandes entreprises (GE).
En revanche, les très petites entreprises (TPE) restent en difficulté affichant à la fois les délais clients les plus longs (130 jours) et les délais fournisseurs les plus courts (83 jours), ce qui les place en situation de financeurs nets vis-à-vis de leurs partenaires commerciaux.
La mise en œuvre progressive de la loi n° 69-21, dont les seuils d’application sont fondés sur le chiffre d’affaires (CA) des entreprises, a permis une réduction significative du crédit interentreprises passé de 373 milliards de dirhams (MMDH) en 2021 à 315 MMDH en 2023.
Toutefois, près de 35% de ce volume demeure concentré dans des retards supérieurs à 90 jours.
Des disparités sectorielles persistent encore : les secteurs industriels, de la construction et des services enregistrent les retards les plus importants, tandis que l’hébergement et la restauration affichent des délais plus conformes.
LR/MAP