Le gouvernement qu’il faut au Maroc

La longue complainte des partis politiques et de leurs représentants au Parlement va finir par nous faire pleurer !

…Ils n’auront pas de repos. Ils reviendront travailler pendant le Ramadan. Ils devront plancher sur de nombreux textes: loi sur les partis, code électoral, découpage territorial. Ils devront se préparer aux élections. Ils ne disposent pas de suffisamment de temps, etc, etc.

Les «politiques» ont un programme chargé, c’est vrai. Ce n’est pas très agréable de devoir travailler en plein mois d’août, avec des températures qui affolent le mercure et quand, de surcroît, ce mois coïncide avec le jeûne du Ramadan. C’est aussi vrai. Mais qui a dit à ces femmes et à ces hommes, lorsqu’ils se sont engagés en politique, qu’ils signaient pour une promenade de santé ? Leur enthousiasme à se lancer sur cette voie laissait penser qu’ils étaient parfaitement au fait des avantages de leur mission. En ignoraient-ils les inconvénients ? Ou du moins, les obligations ? Celle de se mettre au service du pays et des citoyens qu’ils affirment représenter, quelles que soient les circonstances, en est une.

 

Et aujourd’hui, il y en a une autre, bien plus fondamentale: celle de contribuer à doter le pays d’institutions à la hauteur des espérances…

Espérances qu’a fait naître la nouvelle Constitution. Mais aussi espérances, tout court… Espérances des Marocains qui rêvent d’une transition à la fois paisible et crédible, d’une vie meilleure qui se déroulerait pour leurs enfants dans la dignité et la justice sociale.

Benkirane et la parole publique

Il faut au Maroc un Parlement crédible, avec des représentants du peuple qui se soucient enfin du peuple et du pays et non de leur carrière et de l’accumulation des richesses.

Il lui faut une Justice qui soit à la hauteur de l’indépendance qui vient de lui être définitivement reconnue par la Constitution.

Et il faut surtout au Maroc un gouvernement capable de relever les défis de cette phase spécifique que traverse le pays.

Les Marocains veulent gagner le combat de la démocratie et de la construction de l’Etat de droit, sans dérives qu’elles soient sociales, économiques ou financières.

Or, si le gouvernement actuel a plus ou moins réussi à préserver la paix sociale, cela n’a pas été sans aggravation des déficits budgétaires, déjà mis à mal par la crise internationale qui a vu s’envoler nos factures d’hydrocarbures et matières premières, tandis que dégringolaient nos recettes touristiques et transferts…

Continuer sur cette voie conduira le Maroc droit dans le mur.

Le prochain gouvernement devra donc prendre des mesures impopulaires pour redresser la barre. Mais pour que ces mesures impopulaires soient acceptées, il faut que les membres du gouvernement soient crédibles, donnent eux-mêmes l’exemple de la sobriété et aient gagné le cœur de la population pour arriver à la convaincre du bien fondé des décisions prises.

Les efforts du Maroc en matière d’égalité homme-femme mis en avant lors d’un entretien à Rabat

Ceux qui traînent des casseroles n’y arriveront pas. Pas plus que ceux qui ont déjà mangé leur pain blanc avec les citoyens, ou ceux dont l’incompétence est notoire…

Aux partis politiques donc –quand ils auront fini de se plaindre- de choisir dans leurs rangs et de présenter des candidats dont ils seraient sûrs qu’ils ne provoqueraient pas le rejet d’un programme salvateur.

Ceux qui rêvent de conquérir la primature pour placer les copains et les coquins (le nouveau «chef du gouvernement» pouvant désormais le faire), n’ont rien compris à la conjoncture. Avec eux, le Maroc prend de grands risques. Notamment celui d’écoeurer les Marocains qui n’iraient alors pas voter. Or, c’est par le biais du vote que ceux qui arriveront au pouvoir y arriveront… Puisque, conformément à la nouvelle Constitution, c’est au sein du parti arrivé premier aux élections que sera choisi le «chef du gouvernement».

Ne l’oublions pas, le gouvernement qu’il faut au Maroc doit être populaire. Sinon, tous les efforts déployés pour calmer la rue n’auront servi à rien. Il faut donc présenter aux électeurs des candidats dont les seuls critères de sélection seraient la compétence, le mérite et la rage de sauver leur pays !

,

Voir aussi

Sahara marocain,ONU,Algérie-Polisario,Mauritane,Laâyoune,Dakhla,Nouakchott,Ouargla,Minurso

Sahara-Algérie | «Raid» du Maroc, Minurso et communauté internationale

Et voilà une nouvelle affaire qui laisse perplexes les observateurs des relations Maroc-Algérie: cette affaire …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Captcha Plus loading...