CS/ONU/Résolution 2351 : Omar Hilale explique la position du Maroc

CS/ONU/Résolution 2351 : Omar Hilale explique la position du Maroc

Le Maroc se félicite de l’adoption, à l’unanimité des membres du Conseil de sécurité de l’ONU, vendredi 28 avril 2017, de la résolution 2351, a déclaré l’ambassadeur, Représentant permanent du Maroc à l’ONU, Omar Hilale.

«Le Maroc est satisfait de l’adoption de la résolution du Conseil de sécurité et exprime ses remerciements à la plume américaine pour avoir élaboré ce texte, négocié et réussi son adoption à l’unanimité», a indiqué Hilale. Ce texte, a souligné le diplomate marocain, «rend hommage aux actions du Maroc, en même temps qu’il responsabilise les autres parties et leur enjoint de se conformer à la légalité internationale». Le texte du Conseil, a fait remarquer Hilale, adhère à l’ambition du Secrétaire général de relancer le processus politique pour le règlement du problème du Sahara sur la base du compromis et du réalisme. Il a ajouté que, d’un autre côté, la résolution «renouvelle, dans ce contexte, son plébiscite au Maroc pour son initiative d’autonomie pour le règlement de cette question, ainsi que pour ses efforts louables et crédibles dans ce sens». La résolution consacre en effet la prééminence, mais aussi la pertinence de l’initiative d’autonomie en tant qu’option unique pour le règlement de la question du Sahara, s’est réjoui l’ambassadeur Hilale.

Mettre la main à la pâte

Pour la première fois, le Conseil de sécurité fait un appel, à trois reprises, pour que les pays voisins, particulièrement l’Algérie, apportent une contribution importante au processus politique pour le règlement de ce différend. D’après le Représentant permanent du Royaume à l’ONU, l’insistance du Conseil sur la contribution des pays voisins consacre la centralité de leur rôle, soulignant que l’Algérie ne peut plus se permettre de se dérober à sa responsabilité dans ce problème régional, ni au rôle qu’elle se doit de jouer pour parvenir à un règlement définitif à ce problème, dans le cadre d’une solution politique. Le conseil, a poursuivi Omar Hilale, interpelle l’Algérie pour permettre au Haut-Commissariat pour les Réfugiés de procéder, conformément à son statut, au recensement de ces populations, en mettant au défi l’Algérie de prouver que les camps abritent plus de 30 mille personnes. S’arrêtant sur la question de la pleine fonctionnalité de la Minurso, il s’est réjoui du fait que, pour le Maroc, comme pour le Conseil de sécurité et les Nations Unies, la question de la pleine fonctionnalité est totalement et définitivement close et réglée. Il a, par ailleurs, indiqué que le retard enregistré dans l’adoption de la résolution était dû au fait que les Nations Unies, surtout la Minurso, devait confirmer que le Polisario s’est retiré d’El Guergarate. Il a exprimé sa satisfaction de voir que le droit et la légalité internationale ont prévalu face à l’impertinence et la défaillance du Polisario qui a plié face à la détermination des membres du Conseil de sécurité.

L’ambassadeur, Représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, a toutefois mis en garde qu’il n’y aura pas de processus politique pour le règlement de la question du Sahara s’il reste une seule trace du Polisario à El Guergarate.

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Mohcine Lourhzal

Recommandations de la résolution 2351 (2017) adoptée par le Conseil de Sécurité le 28 avril 2017

Le Conseil de sécurité,

Ayant examiné le rapport du Secrétaire général en date du10 avril 2017 (S/2017/307),

1. Décide de proroger le mandat de la MINURSO jusqu’au 30 avril 2018;

2. Réaffirme que les accords militaires conclus avec la MINURSO concernant le cessez-le-feu doivent être pleinement respectés, et exhorte les parties à y adhérer pleinement;

3. Estime que la crise intervenue récemment dans la zone tampon de Guerguerat suscite des interrogations fondamentales concernant le cessez-le-feu et les accords connexes et engage le Secrétaire général à explorer les moyens d’y répondre;

4. Demande à toutes les parties de coopérer pleinement aux opérations de la MINURSO, y compris en ce qui concerne sa liberté d’interagir avec tous ses interlocuteurs, et de prendre les mesures voulues pour garantir la sécurité, ainsi qu’une totale liberté de circulation et un accès immédiat au personnel des Nations Unies et au personnel associé dans l’exécution de leur mandat, conformément aux accords existants;

5. Souligne l’importance de l’engagement pris par les parties de continuer à préparer une cinquième série de négociations, rappelle qu’il fait sienne la recommandation formulée dans le rapport daté du 14 avril 2008 (S/2008/251) selon laquelle il est indispensable que les parties fassent preuve de réalisme et d’esprit de conciliation pour aller de l’avant dans les négociations et encourage les pays voisins à concourir de manière appréciable à ce processus;

6. Demande aux parties de continuer de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin de reprendre les négociations et de garantir ainsi l’application de ses résolutions 1754 (2007), 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009), 1920 (2010), 1979 (2011), 2044 (2012), 2099 (2013), 2152 (2014) et 2218 (2015), et le succès des négociations;

7. Affirme son plein appui aux efforts déterminés que font le Secrétaire général et son Envoyé personnel pour qu’une solution soit trouvée à la question du Sahara occidental dans ce contexte, afin d’imprimer un nouvel élan et d’animer d’un nouvel esprit le processus de négociations devant conduire à la reprise du processus politique, dont l’objectif est de parvenir à une solution politique qui soit mutuellement acceptable et qui permette d’assurer l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, dans le cadre d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies;

8. Demande aux parties de reprendre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte de l’action menée depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette d’assurer l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, et prend note du rôle et des responsabilités des parties à cet égard;

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9. Invite les États Membres à prêter le concours voulu à ces négociations;

10. Prie le Secrétaire général de lui faire régulièrement, et au moins deux fois par an, des exposés sur l’état d’avancement des négociations tenues sous ses auspices, l’application de la présente résolution, les difficultés auxquelles se heurtent les opérations de la MINURSO et les mesures prises pour les surmonter, déclare son intention de se réunir pour entendre ces exposés et les examiner et, à cet égard, prie également le Secrétaire général de lui présenter un rapport sur la situation au Sahara occidental bien avant la fin du mandat de la Mission;

11. Prie également le Secrétaire général de le tenir informé, dans les six mois à compter de la désignation du nouvel Envoyé personnel, de la façon dont: i) l’Envoyé personnel, en collaboration avec les parties, avance sur la voie d’une solution politique mutuellement acceptable, qui permette d’assurer l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, dans le cadre d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, et présente un plan d’action clair pour aller de l’avant; ii) les méthodes servant à mesurer les résultats de la MINURSO sont élaborées et appliquées; iii) les structures et les effectifs peuvent être réorganisés afin d’atteindre les objectifs de la Mission en utilisant au mieux les ressources; iv) il est envisagé d’utiliser les nouvelles technologies pour améliorer la protection de la force et aider la MINURSO à mieux s’acquitter de son mandat;

12. Engage les parties à reprendre la coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés afin d’examiner et, autant que faire se peut, de renforcer les mesures de confiance;

13. Exhorte les États Membres à verser des contributions volontaires nouvelles et supplémentaires pour financer les programmes alimentaires, afin de s’assurer que les besoins humanitaires des réfugiés sont dûment pris en compte et d’éviter des réductions dans les rations alimentaires;

14. Prie le Secrétaire général de continuer à prendre les mesures voulues pour assurer que la MINURSO respecte pleinement la politique de tolérance zéro instituée par l’Organisation des Nations Unies en ce qui concerne l’exploitation et les atteintes sexuelles et de le tenir informé, et demande instamment aux pays qui fournissent des contingents de prendre les mesures préventives voulues, notamment de mener avant tout déploiement des activités de sensibilisation à ces questions, et d’adopter d’autres mesures pour faire en sorte que les membres de leur personnel qui seraient mis en cause soient amenés à répondre pleinement de leurs actes;

15. Appuie l’augmentation de la proportion du personnel médical, par rapport aux effectifs du personnel en tenue autorisés, comme demandé dans le dernier rapport en date du Secrétaire général, du fait que les capacités médicales de la MINURSO sont sollicitées à l’extrême;

16. Décide de rester saisi de la question.

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