Mondial : Financement, sponsoring et… Maroc

Foot mondial bresil 2014 spectateurs

Si le Brésil n’a rien à perdre, c’est qu’il y gagne au moins un peu. Ne serait-ce que de quoi rentrer dans ses frais et réaliser un petit retour sur investissement. Quelques temps avant la Coupe du monde du Brésil, Jérôme Valcke, Secrétaire général de la FIFA, disait que la Fédération n’a pas recouru à un seul «real» brésilien. Il parlait bien sûr de l’argent public, mais il a fait exception des partenaires commerciaux brésiliens.

Estimant que la Fédération se fait une mission de trouver de l’argent pour développer des projets sociaux en faveur des populations démunies, le Secrétaire général a ajouté que l’essentiel pour la FIFA, c’est de contribuer au développement du pays hôte et de faire du foot un levier de sa croissance…
La FIFA s’engage ainsi socialement pour éduquer et changer la vie des enfants, les sortir de la rue et leur donner la chance d’une nouvelle vie. Le responsable a précisé que la Fédération internationale injecte dans le pays 800 millions de dollars et que le coût de la Coupe du monde est de 1,3 milliard de dollars, car il y a les primes pour les équipes et les coûts traditionnels…

Il y a sponsors et sponsors

D’aussi gros moyens, pour un tel projet, que la FIFA va chercher auprès de Sponsors… Et pour le Mondial brésilien, elle compte en effet trois niveaux de sponsoring.
Il y a d’abord «les partenaires FIFA» parmi lesquels on trouve une marque d’équipements de sport arrivée sur les lieux pour peser de tout son poids sur une marque concurrente qui se fait partenaire de la Seleçao… En plus, il y a une marque automobile qui n’est pas encore très en vogue au Brésil, ni d’ailleurs en Amérique latine, mais qui veut se frayer un chemin en profitant de cette Coupe du monde. A côté, une grande marque de Soda qui établit la loi dans tout le pays en interdisant de vendre ou de servir toute autre marque concurrente, même aux joueurs qui sont sous contrat avec cette marque! Il y a aussi une compagnie aérienne très impliquée dans le foot dans une bonne partie du monde, notamment au Golfe et en Europe et une société de monétique.
Ensuite, il y a «les sponsors de la Coupe du monde» qui sont une marque de «bière», une marque de pneus, un restaurateur international de renom, deux groupes pétroliers brésiliens et un holding solaire de Chine. Bien sûr, seule la bière de la marque est autorisée aux alentours des stades et dans les restaurants qui ne sont autres que ceux du restaurateur attitré qui, lui aussi, n’autorise aucune autre «bouffe» que la sienne… Ils sont bien là pour faire du chiffre d’affaires, la concession leur ayant été faite par la FIFA à des prix bien chers…
Ce n’est qu’au troisième niveau qu’on trouve «les entreprises brésiliennes» classées dans la catégorie «Supporters nationaux» et qui n’ont pas autant de privilèges que les autres, leur rayonnement devant rester national…

L’important n’est pas le fric!

D’autre part, la FIFA se présente comme promoteur du projet. Elle «ne demande aucun soutien financier de la part des autorités brésiliennes», précise son responsable. Tout ce qui est dépensé par les villes et le gouvernement reste dans le pays. Ce sont des infrastructures qui resteront dans le pays». C’est vrai, le 14 juillet, cela ne s’en ira pas avec la FIFA…
Rappelant le cas de l’Allemagne en 2006 et pas celui un peu plus récent de 2010, de l’Afrique du Sud, Valcke a estimé qu’il y aura «un héritage». «Le pays attire environ cinq millions de touristes et aura des infrastructures et le potentiel pour en recevoir beaucoup plus». Infrastructures certes, mais qui ne seront pas vraiment exploitées et donc pas rentables! Les touristes ne vont pas au Brésil pour aller visiter des stades. Pour certains d’ailleurs, le défilé du Festival de Rio vaudrait tout l’or du monde quand une finale de Coupe du monde ne mériterait pas qu’on y dépense un clou! Voilà une donne qui semble échapper aux gens du foot, mais eux, ils ne peuvent dire que cela… C’est leur métier et c’est leur business et il faut bien qu’ils les défendent…

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Hamid Dades

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Monopole : La loi du plus «Sponsor»!

Ballon mondial 2014

De nos jours, les événements sportifs sont devenus de vrais miroirs qui reflètent la superpuissance, non pas des pays qui les organisent ou les abritent, mais des sponsors qui les financent.

Ceux-là même qui imposent les règles du jeu, vu que leur argent est en jeu. Clients de la FIFA, ils ont donc droit comme tous les clients du monde, à être traités comme des «rois»! Ce traitement fait de ces gens de vrais tyrans, de notre temps. Mus par la concurrence et les nouvelles lois du marché, ils ne lésinent pas sur les moyens pour pouvoir s’imposer et imposer leur vision…
C’est ainsi qu’une marque d’équipements sportifs se fait valoir. Presque toutes les équipes portent des effets de cette marque, sa publicité couvre les stades, elle est partout… Joueurs et arbitres sont obligés de jouer avec ses équipements et rien d’autre n’est toléré!
Ça c’est un grand coup de pub. L’occasion est donnée à cette marque pour que les grandes vedettes lui fassent la promotion devant des centaines de millions de spectateurs, un mois durant. Des joueurs-vedettes auxquels la marque est «suggérée» (en cas d’absence de contrat d’un joueur avec une autre marque) par la FIFA, qui ne veut que la réussite de l’événement…
De même qu’une marque de soda, de renommée mondiale et qui n’a plus vraiment besoin de tapage publicitaire, est présente en force au Brésil…
Et puis, il y a la télé et cette nouvelle vision de vente de droits de transmission que seule une télé au monde peut avoir. Une télé qui peut mettre le prix, aussi faramineux soit-il, parce qu’en fin de compte, d’autres télés, moins riches, le lui rembourseront en payant, elles, ces mêmes droits, mais, au lieu de le faire en faveur de la télé du pays hôte ou de la Fifa, elles le font avec la concurrence au risque de taxer leur pays et de le priver des matchs de la Coupe du Monde… Comme le Maroc est absent de cette Coupe, notre Pôle public a préféré faire des économies en n’achetant aucun match. Même pas la grande finale!… Qu’on se débrouille! Mais qu’on sache au moins qui fait vraiment la loi et à quoi ça sert d’être sponsor… Un Sponsor qui fera du chiffre à la fin de la compétition et qui récupérera tous ses équipements et toutes ses installations. Et là, on ne voit vraiment pas qu’est ce qui aurait profité au Brésil et aux Brésiliens et qu’est ce qu’ils y auraient vraiment gagné ?

Le président de la CAF à Laâyoune pour la 6ème CAN de Futsal

HD
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Au Maroc, qu’est qu’on y gagne ?

decodeur coupe du monde

Tout comme les Brésiliens, les Marocains sont aussi une nation de foot. D’où le fait que les amateurs et fans de ce sport ne peuvent en aucun cas et sous aucun prétexte rater une Coupe du Monde. Encore moins lorsque celle-ci se joue au Brésil et que la Seleçao a toutes les chances de son côté pour la remporter…

La télévision nationale ne suit pas la Coupe du Monde, mais les Marocains si!
Comment ils font? Rien de bien sorcier.
Certains ont préféré s’acheter un «décodeur» qui leur permet de capter la Chaine qui sponsorise l’événement et dispose des droits de transmission…
D’autres, ayant estimé que ce n’est qu’une dépense supplémentaire, recourent aux services du Net, au Satellitaire…
En tout cas, pour certains «bricoleurs» du câble, l’opportunité est telle qu’ils n’ont plus de temps pour se gratter la tête…
Mais pour la plupart des «footeux», c’est au café qu’ils vont suivre les matchs… Avec le Ramadan, les matchs de jour aideront bien à faire oublier le jeûne… Bien que certains propriétaires de cafés en ont profité pour leur faire payer le spectacle 5 à 6 DH. Et le soir, c’est la fête, entre amis, devant des consommations dont les tarifs varient d’un match à un autre, en fonction de l’heure de diffusion…
Autour de cette Coupe se crée chez-nous une belle ambiance. Entre analyste trahi par la météo et pronostiqueur qui ne voit que rarement ses prédictions se réaliser, c’est tout un monde qui tourne… Et quelques petites affaires aussi…
Les cafetiers, se font vite rembourser les frais dépensés pour s’équiper en matériel de diffusion et voient leurs cafés connaître une affluence inhabituelle, (donc ils en profitent autant qu’ils peuvent)…
Au-delà, ce ne sont pas ces cafés, pleins à craquer, ou ces bricoleurs du dimanche, ou encore ces sandwicheries de fortune, implantées aux alentours de certains cafés, ni même tous les téléviseurs qui ont été vendus à l’occasion de la Coupe du Monde qui vont avoir une quelconque influence sur le taux de croissance du pays, ou qui vont créer de la valeur ajoutée et de l’emploi…
C’est une image, à très petite échelle, du Brésil qui a tout dépensé pour accueillir une Coupe du Monde qui ne lui rapporte rien en fin de compte, sinon des grèves et des conflits sociaux… Mais pas de gros chiffres d’affaires, parce que l’argent du Mondial est ailleurs…

HD

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