
De d.à.g: Boualem Sansal & Christophe Gleizes.
En condamnant l’intellectuel franco-algérien Boualem Sansal et le journaliste français Christophe Gleizes, à respectivement 5 et 7ans de prison en Appel, le Régime algérien confirme sa nature dictatoriale et répressive à l’égard de la liberté d’opinion et d’expression, surtout lorsque cette dernière ose critiquer le pouvoir en place. C’est ainsi que la Cour d’Appel d’Alger a confirmé, mardi 1er juillet 2025, le verdict prononcé en 1ère Instance, condamnant Boualem Sansal à 5 ans de prison ferme notamment pour «atteinte à l’unité nationale».
Sansal a 8 jours pour introduire un pouvoir en Cassation. Ce délai prendra fin le 9 juillet 2025. Boualem Sansal avait écopé le 27 mars 2025 à 5 années d’emprisonnement par la (non) justice algérienne, notamment pour des déclarations qu’il avait faites en octobre 2024 à un média français où il estimait que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc. Son arrestation le 16 novembre 2024 à Alger avait aggravé une crise diplomatique déjà aiguë entre Paris et Alger, déclenchée en juillet 2024 par la Reconnaissance Officielle par la France de la Marocanité du Sahara.
Retenu depuis plus de 12 mois en Algérie et placé sous contrôle judiciaire, le journaliste français Christophe Gleizes a été condamné, dimanche 29 juin 2025, par le tribunal de Tizi Ouzou à une peine de 7 ans d’emprisonnement pour «apologie du terrorisme» et «possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national». Son seul tort est d’avoir voulu réaliser un article sur le Club de la Jeunesse Sportive de Kabylie. Pour pouvoir écrire son reportage, le jeune journaliste indépendant de 36 ans, collaborateur régulier des Magazines «So Foot» et «Society», s’était rendu en Algérie en mai 2024, avant d’être arrêté quelques jours plus tard, le 28 mai par la police algérienne.
Le Régime algérien reproche à Christophe Gleizes qui a d’ailleurs fait Appel de sa condamnation toute aussi arbitraire que celle infligée à Boualem Sansal, d’avoir été en contact avec un dirigeant de Club de foot, par ailleurs Responsable du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK). Quel crime odieux et impardonnable !
LR